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"Comment on sait si on vire pas amoureux obsessionnel ? C'est pour un ami "

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"Comment on sait si on vire pas amoureux obsessionnel ? C'est pour un ami "

SILAS WELLINGTON


Je l'aime, non ce n'est pas suffisant, je l'adule, je ferais des sacrifices tous les jours en son honneur si on m'en donnait le droit.

Malgré toutes les erreurs qu'elle fait, malgré les horreurs qu'elle a dites à Amber, qui lui a bien rendu, je la trouve parfaite, admirablement forte, magnifique, monstrueuse.

Oui, quand elle planifie une vengeance contre ce danger public de Harry Stevens, je la trouve magnifiquement monstrueuse. À côté Matthew, qui a des choses à se faire pardonner, n'en mène pas large.

Il est d'ailleurs culotté de vouloir aider. Il est ami avec un violeur. Enfin un violeur en puissance, Lili n'a pas plié, c'est ce qu'elle nous dit en tout cas. C'est sûrement un mensonge, elle n'arrive pas à mettre des mots dessus quand elle en parle alors elle nous dit qu'il ne s'est rien passé.

Et si juste ça n'était pas suffisant, Matthew n'arrive pas à totalement lui en vouloir. Alors oui, je considère qu'il a sa part de responsabilité, surtout quand il se donne des excuses:

—Jamais il ne me donnera son téléphone Zo'.

Elle claque sa langue contre son palais, il se corrige.

—Enzo.

Deuxième claquement de langue. Il baisse la tête vers ses pompes. Enfin non, il n'a toujours pas de chaussures.

—Madame Coleman.

Et à Amber d'ajouter :

—Et bien, si tu veux sortir de ta condition de poubelle humaine, démerdes toi pour lui voler son téléphone.

Elle aussi je l'adore. Même si Enzo m'y interdit depuis qu'elles sont en froid, c'est-à-dire trois jours. Quoi que depuis qu'elles ont trouvé quelqu'un d'autre sur qui cracher leur venin ensemble, elles sont moins occupées à s'en vouloir l'une et l'autre. Au contraire, elles se complètent bien.

Je suis un mec, alors juger de leur sororité étrange n'est pas mon but... Mais elles sont diablement destructrices quand on les met en colère en même temps. Raison pour laquelle la société les force à s'entretuer entre elles dès qu'il est possible de les diviser. Je m'en veux d'être la raison de leur dissensions.

—Ok, j'essayerais... finit par répondre le surfeur.

—Bon chien.

Elles sont super violentes quand elles s'y mettent... Amber lui caresse même la tête comme à un clébard, il croule de honte.

—Et s'il l'a enregistré sur un ordinateur ? questionne John, coupant l'humiliation publique de son ami.

Lili est en retrait et sourit aux blagues que lui font les autres, John lui lance des regards pathétiquement tristes dès qu'il en a l'occasion. C'est la fin de la soirée, la plupart des gens sont partis se coucher après l'abandon de la partie.

Les sept péchés de la fin du monde T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant