11- SILAS

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"Matthew Wood, ce que j'en pense ? Disons que si un jour il pleuvait du punch, il serait le seul con à sortir avec une passoire"

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"Matthew Wood, ce que j'en pense ? Disons que si un jour il pleuvait du punch, il serait le seul con à sortir avec une passoire"

SILAS PAS-OBJECTIF-WELLINGTON




"Quelle température aujourd'hui ?

C'est un running gag, à force.

—17 degrés.

—Encore ?

—Les masses d'eau changent difficilement de température mademoiselle, revenez dans un mois, avec un peu de chance elle sera à 18.

En attendant, arrête de nous aborder avec la même phrase d'accroche à chaque fois.

Les groupies s'éloignent en glapissant, Matthew à ma droite soupire. Je le sens sur le point de faire un commentaire mais il ne dit rien. Il fait mieux. Je ne suis pas d'humeur pour avoir une conversation avec lui sur des tailles de soutif.

Gros plouc.

—C'est d'avoir perdu hier qui te met de si mauvaise humeur chef ?

Non c'est d'être bloqué sur une chaise haute en ta compagnie depuis une demie heure.

Mes trois autres équipiers utilisent le sobriquet "chef" pour se moquer d'Edmund Cooper qui s'entête encore à apostropher chacun de ses collègue par leur grade. Matthew, quant à lui, le fait surtout par amertume. Nous avons la même ancienneté lui et moi et il a du mal à accepter que je sois son supérieur.

—C'était fairplay, je n'ai rien à redire sur notre défaite d'hier.

Enzo a fait beaucoup de progrès depuis la dernière fois qu'on a nagé ensemble. À bien y réfléchir, ça faisait si longtemps que ça n'était pas arrivé que ce n'est pas étonnant. La dernière fois c'était quand ? Il y a quatre ans ? Ses excursions nocturnes à la piscine ont payé.

Elle m'a battu cette petite peste.

—Enzo a une super ondulation en pap'.

Je ne réponds pas à Wood. Son sourire quand elle a appris sa victoire hier m'a rappelé celui qu'elle avait lorsque Lukas la laissait gagner à la course quand on était gosses. Ce petit con me faisait des croches pieds pour que je ne la dépasse jamais. Au moment où elle a réalisé que sa victoire ne dépendait que de la bonne volonté de son frère, elle lui a tapé une crise en chouinant qu'elle ne pourrait jamais être la plus forte s'il ne l'obligeait pas à donner le meilleur d'elle-même. Il a accepté et après ça elle nous a couru après pendant un moment, jusqu'au jour où elle nous a vraiment dépassé. Elle a une longueur d'avance depuis.

Les sept péchés de la fin du monde T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant