27- SILAS

157 8 5
                                    

"Matt', devenir mannequin ? Ouai il aurait pu faire enfant vedette chez durex dans sa jeunesse mais ça s'arrête là"

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

"Matt', devenir mannequin ? Ouai il aurait pu faire enfant vedette chez durex dans sa jeunesse mais ça s'arrête là"

SILAS WELLINGTON



Il fait chaud, je vais suffoquer.

La voiture est en plein soleil, soumise aux rayons de la matinée. La buée sur les vitres m'empêche de voir dehors, il doit être neuf heures. Une source de chaleur irradie mon torse, je baisse la tête.

Elle bave.

Ses cheveux lui collent aux joues, rendus ondulés autour de son visage légèrement transpirant de la nuit passée. Elle marmonne des phrases inintelligibles, essuie inconsciemment le filet de salive qui lui coule de la bouche pour ensuite l'étaler sur moi en souriant de contentement pour une raison que j'ignore.

Même quand elle dort c'est une peste.

Je ris de son attitude et la serre plus fort contre moi. J'ai perdu les sensations dans mon bras gauche coincé sous une de ses côtes mais je n'en ai pas grand chose à foutre.

Je voudrais revivre toute la nuit d'hier encore et encore, ne jamais sortir de cette voiture. Elle est... waouh.

—Enzo...

La première tentative est un échec. Je réitère en lui effleurant l'arrière du crâne.

—Enzo... ?

—Mmmmh ?

—Faut se réveiller, le déjeuner doit être prêt.

En phase de réveil, elle supporte mal la lumière du jour et plonge la tête sur mon torse qu'elle doit prendre pour un oreiller. Je vais suffoquer, mon odeur sur elle va finir par m'asphyxier.

Je ne sais quoi dans sa façon de gigoter contre moi me donne un frisson du haut de mon crâne jusque dans ma... Les souvenirs d'hier se bousculent, je manque de sommeil. Oui c'est ça. Elle s'éloigne pour m'offrir son dos et grommelle.

—C'est les vacances Lukas... Laisse-moi dormir.

Ho putain.

Malaise.

Son lapsus me fait lourdement retomber sur la terre ferme que j'avais oublié entre ses jambes. Un douloureux sentiment de reproche me fait battre le cœur plus vite. Le retour parmi les mortels est brutal.

Connaissant mon meilleur ami -Lukas si-tu-touches-à-ma-sœur-je-t'éviscère-Coleman-, je suis mort.

Il va me détester. Je suis trop heureux pour regretter mais il va me haïr, me découper en rondelles et me balancer en pâture aux requins pèlerins -ils sont carnivores dans le coin apparement-.

—Réveille-toi trésor, il faut que tu manges quelque chose.

Enzo tourne la tête dans ma direction. Ses sourcils se froncent à l'entente du surnom. Elle ouvre difficilement les yeux, et se rend compte de son erreur.

Les sept péchés de la fin du monde T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant