Chapitre 17

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Cela fait six mois depuis que je vis ici, grâce à John, j'ai pu vite m'en remettre, même si j'ai encore besoin d'une canne pour pouvoir marcher.

Georges et Emma m'ont beaucoup aidé et grâce à eux, la société est enfin sortie de sa situation précaire. Et puis, il y a les journalistes cachés près de la propriété.

Depuis que mamie m'a officiellement reconnu comme une Howard, tout le monde se demande à quoi je ressemble. Je m'y attendais, et je sais que cela peut être utile pour mes plans.

Je souris en pensant à ma nouvelle vie. Être une Howard est exactement ce dont j'avais besoin pour atteindre mes objectifs. Et je suis déterminée à utiliser ce statut pour faire ce que je veux.

" Hé ! Claris, qu'est-ce qu'il y a ? " Je tourne et je vois Louis devant moi, son visage plein de préoccupation.

" Ça va, j'étais juste en train de réfléchir à mes prochains mouvements ", je réponds, souriant.

" Okay ", dit-il, avant de me prendre la main. " Le temps est magnifique et si on se promenait dans le jardin ? "

Je souris et nous sortons ensemble. Je me sens tellement contente maintenant que je suis une Howard. Et je sais que rien ne pourra m'arrêter.

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Je me promène dans le jardin, toujours aussi magnifique, même si Georges est trop occupé pour s'en occuper comme avant. Les fleurs sont en pleine floraison, et le parfum des roses embaume l'air.

Nous avons engagé un jardinier pour cela, un homme discret et compétent qui semble comprendre l'importance de ce jardin pour Georges.

En me rappelant comment Georges les faisait suivre une série de tests pour s'assurer d'avoir "le meilleur pour s'occuper de son jardin", je ne peux m'empêcher de rire en me souvenant de la façon dont il inspectait chaque plante, chaque arbre, avec une attention minutieuse.

" Je suis content de te voir sourire comme ça ", dit Louis, en me regardant avec un sourire. Ses yeux brillent de joie.

Je me tourne vers lui, sentant un peu de gêne.

" Tu semblais assez déprimé tout à l'heure, alors... " Il s'arrête, ne voulant visiblement pas me pousser à parler si je n'en ai pas envie.

" Je te remercie, Frère Louis ", je dis. Je pose ma main sur son bras.

Nous nous promenons tranquillement pendant plusieurs minutes, le soleil commençant à décliner derrière les arbres. Puis une servante vient vers nous.

" Mademoiselle, madame Marianne est là ", annonce-t-elle, avec une révérence discrète.

" Merci, installez-la dans le salon, c'est une invitée à traiter avec le plus grand soin ", dis-je. Et elle s'en va nous laissant seules.

Je me tourne vers Louis. " Désolé, j'ai quelque chose à faire. " Je sens un léger pincement de regret, mais je sais que je dois aller voir madame Marianne.

Louis ne me pose pas de question et hoche la tête avant de me faire une bise sur le front.

" Vas-y Claris, dès que tu as fini on reprendra notre promenade "

Je hoche la tête et je lui souris avant de me retourner.

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" Bonjour, désolé de vous avoir fait attendre. "

Une femme élégante est assise sur le canapé, sirotant une tasse de thé.

" Ce n'est rien ", répond-elle avec un sourire léger.

Je m'assois sur le canapé en face d'elle et la regarde. " Madame Marianne est une connaissance de mamie, elle me l'a recommandée car je voulais quelqu'un de discret, de sérieux, qui ne parle jamais des affaires des autres et compétente. "

" Que puis-je faire pour vous, mademoiselle Howard ? " demande-t-elle.

" J'aimerais que vous me tutoyer et m'appeler Claris, vous êtes mon aînée et je pense donc que c'est plus approprié ", dis-je.

Elle sourit. " Je comprends, Claris."

" Merci beaucoup, je sais que vous êtes la personne la mieux indiquée, je voudrais que vous soyez mon mentor ", dis-je.

" Votre mentor ? " demande-t-elle, surprise.

" Oui, je manque des connaissances nécessaires pour atteindre mes objectifs ", expliqué-je.

À l'époque, j'ai beaucoup négligé mes études car je ne pensais qu'à Charles... qu'est-ce que j'étais idiote ! Mais maintenant que mon état de santé s'est amélioré, j'ai besoin de combler mes lacunes, car comme le disait Confucius, 'la connaissance est la clé du pouvoir'.

" Puis-je savoir quelles sont tes objectifs ? " demande-t-elle.

" Je souhaite faire de mon entreprise la meilleure au monde, mais j'ai beau avoir de bons assistants et d'excellents employés, je ne peux pas me reposer uniquement sur eux pour la suite ", dis-je.

"Tu as de grandes ambitions", dit-elle, souriant visiblement ravie.

" J'aime ça ", ajoute-t-elle.

" J'ai une dette envers Francine car elle m'a aidée à monter ma boîte, et puisque je suis à la retraite, je vais t'aider, mais sache que avec moi, tu vas en voir de toutes les couleurs ", dit-elle.

Je la regarde et souris, car je n'ai pas peur des obstacles sur ma route. " Je m'en remets à vous, professeur. "

la vengeance d'une femmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant