Saved by your eyes [Tome 1 & 2 ]

20.

Cosmin,
24 décembre 2022

Elle a sauté.

Elle ne peut pas partir maintenant.

Comment Tino va réagir ? Il la considère comme sa soeur...

Et Célia ? Que va-t-elle dire quand elle va apprendre que je suis en partie la cause de sa mort ?

Elle a sauté.

Elle ne peut pas partir maintenant.

Elle ne peut pas s'éteindre si vite.

C'est une lumière, sans elle tout est sombre.

Tout devient obscur.

Elle a sauté.

Elle ne peut pas s'éteindre.

Elle ne peut pas mourir.

Pas avant que je lui ai dit que-

Sans perdre une seconde je me penche au dessus du mur.

Faites qu'il ne soit pas trop tard.

J'ai peur du vide.

Mais je dois le faire.

Je regarde en bas et je vois un corps.

Son corps.

Mais il n'est pas au sol. Elle est à quelques centimètres de moi.

Je tends mon bras et je ne peux décrire le soulagement que je ressens lorsque ma main parviens à attraper la sienne.

Elle relève la tête et semble déçue que je l'ai retenue.

Ne le sois pas principessa.

Ta place est ici.

Peut-être pas auprès de moi mais avec ceux pour qui tu compte.

-Laisse-moi partir Cosmin. Lâche ma main et laisse moi la rejoindre.

Sa mère...

-Non Aurora, tu restes ici.

Je sens que sa main glisse et sa vie dépend de ma force. J'ancre mes pieds au sol et la hisse doucement jusqu'à pouvoir la tenir plus fermement. Là, j'attrape ses épaules et la tire rapidement au dessus du muret.

Merci à mes entraînements à la salle de sport sinon mes putain de bras n'auraient pas pu la soulever.

Je recule et essaye de me maintenir debout mais je tombe en arrière. Je la rattrape et la maintient contre moi.

J'ai sauvé une vie aujourd'hui.

Le comble non ?

Habituellement je la retire mais aujourd'hui c'est l'inverse.

Je viens de raviver une flamme.

J'ai arrosé cette fleur qui menaçait de faner.

Mais je n'ai pas réussi à éteindre ce feu ardent qui consume son coeur.

-Ton coeur...il bat vite Cosmin, elle dit avec la tête posée contre mon torse.

-Tu m'as fait peur, je n'ai pas le droit de tuer des gens sans contrat.

La fin de la phrase n'est qu'un mensonge mais ça, tu ne le sauras pas.

-Tu aurais du me laisser partir ! Je devais la rejoindre.