Saved by your eyes [Tome 1 & 2 ]

17.

Quelques semaines passent...

Aurora,

18 novembre 2022

Ce matin, je me lève tôt. Je suis réveillée par un énième cauchemar.

Mon géniteur, Federico, Marco et Cosmin dans le même cauchemar.

Mon géniteur me frappe.

Federico me viole.

Marco et ses propos obscènes accompagnés de sa main sur ma cuisse et ses œillades.

Cosmin et sa violence.

Depuis le retour du club ce jour-là et la nuit qu'il a passé à mes côtés, il semble différent. Il fait preuve de plus de violence qu'avant.

A mon réveil le lendemain, il n'était plus là. Et depuis on ne se parle plus.

Flashback

Je décide de me lever pour aller prendre un café. Habituellement je n'en bois pas souvent mais ce matin j'en ai besoin.

Cela fait bientôt 3 semaines que je ne suis pas sortie d'ici. Les seules « sorties » qui me sont autorisées sont lorsque je traverse le couloir pour rejoindre Tino un après-midi dans la semaine.

Mon jour préféré.

Cosmin quant à lui est très souvent en déplacement et ne m'adresse pas la parole.

Pour mon plus grand bonheur.

Il est rentré plusieurs fois taché de sang et cela n'a fait qu'empirer mes cauchemars. Mais pour lui tout ça semble normal.

Il vit dans la violence.

Je sors de mes pensées et rejoins la cuisine. J'allume la cafetière et laisse couler le café dans lequel j'ajoute du lait et du sucre.

J'entends la porte d'entrée claquer et je sais qu'il est là. Habituellement il monte directement dans son bureau et n'en ressort que lorsqu'il repart mais cette fois-ci il entre dans la cuisine.

-Fais moi un café.

BONJOUR, excuse moi de rentrer avec le sang d'un autre sur les mains je sais que tu n'en supporte pas la vue je vais aller me changer de ce pas, COMMENT VAS-TU ? Tu peux me faire un café S'IL TE PLAIT.

Ça serait trop demander ?

C'est vrai que ce serait bizarre venant de lui.

A chaque fois qu'il parle il aboie ce chien.

-Non.

Il s'approche de moi mais je recule et pars m'installer sur un des tabourets du bar face à la baie vitrée.

-T'as dit quoi là ?

-Je sais pas si t'es sourd mais je viens de te dire que j'allais pas te faire de café. Y'a un seul bouton tu devrais réussir à le trouver connard.

Je pose ma tasse sur le bar et observe la vue pendant que, je l'espère, il sort de la cuisine ou qu'il se décide à faire son café lui-même. Mais au lieu de ça il s'approche de moi et s'arrête. Je sens son regard sur moi et ça me met mal à l'aise.

Comme à chaque fois qu'on me regarde trop longtemps.

Il s'approche d'avantage et je commence à trembler.