𝑻𝑰𝑱𝑼𝑨𝑵𝑨

Chapitre 7.

Double disparition

Elena

music: RUNRUNRUN Ductch Melrose 🎶

Mes cheveux sont collés contre mon front. Je ne sens plus mes jambes, mais je continue de courir. Je n'ose pas regarder derrière moi. S'il était là.. Ça serait la fin pour moi. Mon cœur bat à la chamade. Je ne contrôle plus mon souffle. J'ai l'impression de mourir de l'intérieur, mais je continue de me débattre. Je ne peux pas rester là-bas. Pas après avoir entendu sa conversation avec mon «amie».

-Elena..Elena..

★ ★ ★

Je n'ai pas pu fermer l'œil de la nuit après l'altercation entre Alessandro et Angelina. Je redoute de savoir ce qu'ils prévoient. Cela fait bientôt deux semaines que je suis ici et Elias n'a toujours rien fait pour que je puisse sortir d'ici. Peu importe, je ne peux pas attendre qu'on fasse bouger les choses.

Je dois les faire bouger seul. Maman n'a aucune idée de ce qu'il m'arrive. Si elle s'inquiète pour moi, c'est bien normal de signaler la police de mon absence. Je dois donc former un plan pour fuir cet endroit et rejoindre ma mère avant qu'il soit trop tard. Une chose est sur, je dois agir comme si de rien devant Alessandro aujourd'hui.

Je décide donc de m'habiller et de me diriger vers la cuisine. Je porte un cycliste et un t-shirt un peu trop grand pour moi. J'ai pris mes cheveux en une queue de cheval. Lorsque j'arrive à la place, je vois Alessandro cuisiner. Il porte une chemise blanche avec les manches retroussées. Ces cheveux sont repris par l'arrière grâce au gel et il laisse certaines mèches rebelles retombées sur son front. Cet est beau, et il en joue comme arme.

Lorsqu'il me voit, il m'adresse son sourire habituel.

-Bien dormi? me questionne-t-il tout en coupant certains légumes.

Je le détaille un instant avant de répondre à sa question.

-J'ai eu un peu de difficulté à dormir.. Je lui avoue, mon regard toujours planté dans ses yeux.

Il arrête tout mouvement et s'intéresse étrangement à ma nuit de sommeil.

-Pourquoi donc? Le lit n'était pas confortable? Suppose Alessandro.

Ne voulant pas lui parler de la conversation entendue, j'acquiesce,lui faisant prétendre que c'était la cause de mon insomnie.