Chapitre 6

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Chapitre 6


Après cet appel, je n'ai plus eu de ses nouvelles et j'ai tourné en rond toute la journée dans la maison. Impossible de me calmer, je suis à la fois stressé et pressé de la voir. En revanche, je suis beaucoup moins enthousiaste à l'idée qu'elle rencontre mon père et mon frère. Mon père se comporte comme le dernier des abrutis quand on ramène une fille à la maison et mon frère, c'est simple, on ne se parle quasiment pas. Où alors pour se lancer des piques. Certains pensent que c'est parce qu'on est frère, mais la réalité c'est qu'il n'est même pas mon frère à 100%.

Penser à lui fait grimper un peu plus mes nerfs. Mais ma colère retombe presque instantanément quand je reçois enfin des nouvelles d'Angélina.

 Je ne sais pas quoi mettre ce soir. J'ai pas vraiment l'habitude d'aller diner chez des gens que je connais à peine.

 Si seulement mes problèmes pouvaient être aussi simples que les siens.

Ma montre affiche 17h. Elle a largement le temps de se décider. Moi je ne vois pas en quoi je pourrais l'aider. Je suis bien loin d'être un expert en mode féminine. En mode tout court d'ailleurs. Pour moi, être à la mode implique d'être habillé comme tous les autres et franchement je trouve ça con. Autant imposer un uniforme alors.

En plus, je vois pas du tout Angie suivre la mode. Elle a plutôt l'aire d'être le genre de filles mignonnes qui assume son style et préfère se démarquer des autres. Si ce soir elle met son petit ensemble de Lundi ça me va très bien.

 Fait simple. Personne n'a l'intention de te juger. C'est juste un diner entre voisins.

Je sais, mais j'ai quand même envie de faire bonne impression.

 J'ai l'impression de parler à une fille qui va rencontrer pour la première fois la famille de son copain. À part que là, c'est chez moi qu'elle vient diner, c'est ma famille à moi qu'elle va rencontrer, mais elle n'est pas ma petite copine. C'est impossible que ça arrive. Et si on sortait ensemble, si je devais avoir des sentiments pour elle, je la tiendrais éloignée de ma famille.

 Tu peux te mettre à ta fenêtre une minute?

 À oui, c'est vrai que je ne vous ai pas dit le meilleur. Cette semaine j'ai découvert que le fenêtre de ma chambre donnais sur la sienne juste en face. Et très honnêtement j'ai une super vue.

J'aperçois Angie à sa fenêtre, une robe dans chaque mains. Une gris claire un peu longue avec un décolleté plongeant qui doit être à couper le souffle sur elle, et une petite robe noir plus sage et moins sexy. Je n'ai aucune envie de voir qui que ce soit avec les yeux plongés dans ses seins, alors je lui fait signe de choisir la noire. Elle lève le pouce avec un grand sourire avant de disparaître derrière ses rideaux. J'ai hâte de voir dans cette robe. Et j'ai hâte de la voir tout court.



Quand à 18h, et pas une minute de plus, on sonne enfin à la porte, je suis déjà prêt à ouvrir. Je sais que c'est elle, sinon je ne me précipiterais pas comme ça.

-Salut.

Je crois qu'à cet instant on a rougis en même temps. J'ai mal jugé cette robe, elle est magnifique. Elle habille Kagome comme une seconde peau et la rend encore plus désirable que d'habitude. Elle lui rallonge ses jambes déjà juchées sur dix centimètres de talons et met en valeur sa petite poitrine généreuse sans pour autant trop la dévoilée. Elle est vraiment superbe.

-Salut Beauté.

Je suis censé l'inviter à entrer mais j'ai un bug. Je suis figé sur place, les yeux braqués sur elle. C'est finalement ma mère qui me ramène sur terre en nous appelant de l'intérieur. Je me pousse un peu sur le côté pour la laisser passer et je referme la porte derrière nous. Je pose ensuite légèrement ma main dans le creux de son dos et je la conduit sans un mot jusqu'à la cuisine où nous attend ma mère. En entrant, Angie a le droit à un accueil plus que chaleureux.

-Vous êtes magnifique, cette robe vous va à ravir.

-Merci beaucoup. Dis donc, je ne sais pas ce que vous faites à manger mais ça sent vraiment très bon. Vous avez besoin d'aide?

-Non, c'est gentil à vous mais je m'en sort très bien.

Bingo, comme je l'avais prévu.

-Alors, racontez-moi. Comment c'est passée votre première semaine?

Ça en revanche, c'était pas dans mes plans. Je pensais qu'on garderais ce genre de sujets pour le repas et que je pourrais l'avoir un peu pour moi tout seul avant. Mais vue comment c'est parti, je peu abandonner l'idée de me retrouver un peu en tête à tête avec elle. Putain.


 Ça parle boulot,sa parle bouffe et malgré tout je suis encore là, adossé à l'entrée. Le courant passe vraiment bien entre elles. C'est presque comme si elles se connaissaient depuis toujours. Angélina doit avoir un dont pour devenir si vite si proche des gens. Notre amitié est devenue tout ce qu'il y a de plus naturel et on dirait que c'est pareil avec ma mère. C'est étrange, et en même temps je trouve ça fascinant.

-Vous avez un petit ami?

Même si je suis tout d'un coup très intéresser par le sujet de leur conversation, j'en reviens pas que ma mère ai osé poser une question pareil. Et je comprend qu'Angélina se sente très gênée tout d'un coup. Elle a pris dix teintes de rouges sur le visage et n'a pas l'aire de savoir quoi répondre. Où plutôt, elle hésite à répondre et viens chercher du soutient chez moi avant. Malheureusement je ne peut pas répondre à cette question à sa place et je ne vois pas trop comment je peut l'aider à y échapper.

-Heu...non. Non je suis célibataire.

-Je ne m'inquiète pas pour vous. Vous êtes une très jolie fille et qui plus est très intelligente. Je ne serais pas étonnée de voir bientôt tous les jeunes hommes du quartier à vos pieds.

Avec moi qui tourne autours d'elle comme un requin, ça ne risque pas d'arriver. Personne ne posera ses mains sur elle à part moi. Premier arrivé, premier servi comme on dit. Mais ma mère a bien raison sur au moins un point; je ne vais pas être le seul à la convoiter. On trouve déjà Antoine dans la liste de mes rivaux et ça ne fait qu'une semaine qu'elle habite ici.

La conversation se prolonge et j'ai le sentiment qu'Angélina commence à paniquer. Ma mère n'ayant pas l'aire de vouloir changer de sujet, je n'ai plus qu'a trouver une idée pour les séparées l'une de l'autre.

-Angie, je te fait visiter?

Une seconde. C'est le temps qu'il a fallu au visage d'Angélina pour retrouver un semblant de sérénité. Elle a l'aire soulagée, comme si je lui tendait la mains avant qu'elle ne tombe du haut d'une falaise.

-J'arrive oui. Veuillez m'excuser.

-Aucun soucis. De toute façon il faut que je finisse le repas. Et puis les garçons ne vont pas tarder à rentrer non plus.

-Très bien. On vous laisse tranquille dans ce cas.

Elle se précipite presque sur moi et accepte même la main que je lui tend sans la moindre hésitation. Plus on s'éloigne de la cuisine, plus elle se détend. Je comprend que ça devenais vraiment très gênant pour elle la pauvre.

-Je suis vraiment désolé. Ma mère n'est pas aussi directe d'habitude avec les gens qu'elle connais à peine, mais j'aurais quand même du lui parler avant. C'était pas très sympa de sa part de t'embarrasser comme ça dès le début de la soirée.

-Tout vas bien Alex. J'adore ta mère, elle est géniale. Bon, la question était un peu gênante, certes, mais il n'y avait absolument aucune mauvaise pensée derrière. Elle à l'aire d'être une femme adorable.

Elle est bien plus que ça. Ma mère est la femme la plus douce que je connaisse et aussi la plus respectueuse. Elle ne se base pas sur les jugements des autres sans connaître une personne et est toujours prête à pardonner. C'est sans doutes pour ça que je ne pourrais jamais imaginer lui faire du mal un jour et que jamais je ne laisserais qui que ce soit lever la main sur elle.

-Elle est géniale en effet.

Dans les yeux d'Angélina, je vois la même douceur que dans ceux de ma mère et je regrette un instant les projets que j'ai pour elle. Pour peu que je la connaisse, c'est une fille bien. Et je n'ai aucune envie de lui faire du mal. La seule chose dont j'ai envie c'est de l'embrassée. Et cette fois, je ne vais pas seulement le penser, je vais le faire.

AttiranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant