Chapitre 7

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Chapitre 7



Ça va maintenant bientôt faire une bonne heure qu'on est à table et Angélina ne m'a toujours pas adressée la parole. Elle fait tout pour éviter mon regard et elle rougie intensément à chaque fois qu'elle remarque que je la regarde. Ça devient agaçant à la fin. Et il y a pire, non seulement elle m'évite, mais en plus elle braque toute son attention sur mon frère et ça je ne le supporte pas.

-Professeur? C'est un très beau métier.

-Merci. Et vous, vous faites quoi?

-On peux peut-être se tutoyer, qu'es-ce que tu en pense? Entre jeunes, comme on dit.

Pauvre type, t'es un vrai ringard.

-Pourquoi pas oui. Après tout, c'est vrais qu'on a à peut près le même age tous les trois.

Je t'en pris Angie, ne rentre pas dans son jeu.

-Donc? Tu fait quoi dans la vie?

-Je suis coach sportif spécialisé dans les sports de combats et les arts martiaux.

-Impressionnant. J'imagine qu'il vaut mieux ne pas s'attaquer à toi alors.

-C'est plus sage oui.

-Daniel est très doué. Alex aussi d'ailleurs mais malheureusement il refuse de rejoindre l'entreprise familial.

-Chéri s'il te plaît, pas ce soir.

-Je n'ai rien dit de mal mon ange. Je disais simplement à notre invitée qu'en cas de problèmes elle avait ici trois montagnes de muscles tous prêt à la défendre.

-C'est gentil merci.Mais Alex s'occupe déjà de ma sécurité.

Ravis de voir que je peu compter sur ton soutient Beauté. Et puis, quel plaisir de voir le visage de Dan se décomposer comme ça en apprenant que j'ai déjà une longueur d'avance sur lui. Il déteste que je réussisse mieux que lui ou que j'acquière avant lui ce qu'il convoite. Mais ce qu'il déteste le plus, c'est qu'on me mette sur un meilleur piédestal que lui. Il a toujours été le plus fort de nous deux et il ferra tout pour le rester.

-Vous sortez avec mon fils?

-Non. On est amis c'est tout.

Voilà qui remonte le morale de mon frère. Je hais voir ce sourire au coin de ses lèvres. Celui qu'il arbore quand il est fière de lui, quand on lui annonce une bonne nouvelle ou quand une idée lui traverse l'esprit. Si son idée c'est me piquer Angélina sous le nez, il peu toujours crever car je l'en empêcherais par tous les moyens.


C'est le repas le plus long de toute mon existence. D'habitude, quand Daniel est à la maison je ne reste jamais plus d'un quart d'heure maximum à table. Je sais que ça fait de la peine à ma mère et c'est bien pour ça que j'essaie de me rattraper hors des heures de repas en passant un peu de temps avec elle. Mais être au même endroit que mon frère c'est tout simplement devenu impossible pour moi. Et ce n'est pas seulement parce que tout nous oppose.

Si ma mère ne me serrais pas la main sous la table de temps en temps pour me calmer d'ailleurs, il est certain que je lui aurais déjà mis mon poing dans la figure. Il drague ouvertement Angélina et il se fout de ma gueule en racontant de vieilles histoires de quand on était petits. C'est vrai que j'en ai fait des conneries, mais je ne supporte pas qu'il s'en serve pour me tourner au ridicule.

Quand à Angélina, elle me déçois. Elle ris de tout ce que Daniel raconte à mon sujet et ne semble même plus se souvenir que je suis assis juste à côté d'elle. J'en ai carrément perdu l'appétit. Elle n'est peut-être pas aussi différente que je pensais. Elle fuie autant les loosers que les autres filles et se laisse autant influencée par les mecs qui fréquentent les clubs de gym. J'ai soudain beaucoup moins de scrupules à vouloir la baiser et la laisser tomber le jour même.

-Dis moi, ils finissent à quelle heure tes cours?

-16h30, pourquoi?

-Je pourrais passé te prendre et t'emmener boire un café dans la semaine si ça te tente.

-C'est gentil mais non merci. J'ai pas mal de boulot en rentrant de mes cours. De plus, ton frère a l'extrême gentillesse de m'emmener et d'aller me chercher tous les jours alors que rien ne l'y oblige. Il n'est pas mon chauffeur et encore moins mon employer, on est amis et il n'est pas question que je lui fasse faux bond.

Pas con la miss. Elle évite de se mettre à dos son « amis » qui lui rend si gentiment service sans rien demander en retours. On verra si tu serra toujours aussi gentille quand j'en aurais fini avec toi d'ici la semaine prochaine. En attendant, je feint un sourire et je fait comme si ce que je venais d'entendre me réjouissais.

-Samedi prochain alors.

-Je suis prise tout le weekend la semaine prochaine.

-Ah. Dans ce cas...

-On verra ça plus tard alors.

-Très bien. Tu as un numéro où je peu te joindre?

-Heu...oui. Mais le truc c'est que je ne connais pas encore mon numéro par cœur et là je n'ai pas pris mon portable, je l'ai laissé chez moi. En parlant de ça d'ailleurs, il se fait tard, je vais vous laisser tranquille. C'était vraiment délicieux.

-Merci Angélina, vous êtes adorable. Nous avons été ravis de vous avoir à diner.

-Je te raccompagne.

-Non, c'est bon, j'y vais moi.

Ça va quoi, il me l'a déjà accaparée toute la soirée. Qu'est-ce qu'il veux d'autre? La raccompagnée pour l'embrasser dès le premier soir? Je n'ai pas l'intention de lui faire ce cadeau. J'attends avec une légère impatience qu'elle dise au revoir à tout le monde, puis je passe mon bras dans son dos et je la pousse vers la sortie. Une fois dehors, ma question se veux sanglante.

-Tu m'explique se qu'il vient de se passer?

-Comment ça?

-Toi et Dan. Tu crois sérieusement que j'ai rien remarqué de votre jeu de drague?

-Notre « jeu de drague »? Mais t'es dingue ou quoi? Ton frère me fiche la trouille.

Quoi?

-Attends, tu veux me faire croire que t'a rigoler à ses vannes et que tu lui a sourie toute la soirée parce qu'il te faisais peur? Tu te fous de ma geule là?

  -J'ai jamais vue quelqu'un d'aussi froid de ma vie. Même quand il fait de l'humour il a un regard qui dit "je vais te bouffer tout cru".

 Je suis obligé de prendre appuis contre le mur pour ne pas tomber à la renverse. C'est sidérant, elle m'a ignorée toute la soirée, toute son attention était pour mon frère et elle me dit que c'est parce qu'elle avait peur de lui. Sois elle me prend pour un sacrés con, sois j'ai louper un morceau de l'histoire et j'ai besoin d'un bon résumé.

-Je suis désolée que tu ai cru que ton frère m'intéressais. Cela dit, je suis déçue que tu ai cru ça de moi. Je sais qu'on se connais depuis à peine une semaine mais j'aurais cru que tu avais compris que je n'étais pas ce genre de filles.

La vérité c'est que là, je ne suis plus très sur de savoir quel genre de fille elle est. Ça ne devrais pas avoir la moindre importance mais de toute évidence ça en as.

-En plus, je ne vois vraiment pas comment je pourrais ne serais-ce qu'apprécier ton frère après tout ce que j'ai entendu ce soir. C'était hallucinant, j'en revenais pas. Par moment, on aurais presque dit qu'il ne te considérais même pas comme son frère.

-Ça Beauté, c'est parce qu'on est frère qu'à 50%.

AttiranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant