Chapitre 9

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Chapitre 9



J'ignore encore si Angélina va apprécier, mais très franchement je m'en fiche un peu. Je n'avais pas envie de l'attendre dehors aujourd'hui, c'est une torture quotidienne que d'attendre de la voir apparaître par la grande porte de sortie. Au moins d'ici, je sais que dans dix minutes, quand la cloche sonnera, je pourrais au moins l'apercevoir et je n'aurais pas à attendre aussi longtemps pour la retrouvée.

16H30, j'évite de justesse la porte qui s'ouvre violemment. La prochaine fois, il vaudrais mieux que j'attende à droite de la porte plutôt qu'à gauche. Les gosses sortent tous en courant et en hurlant, comme d'habitude, mais pour une fois ça ne m'énerve pas car, plus vite ils s'en irons, plus vite je retrouverais Angie.

Elle sort tout de suite après les élèves de sa classe. Elle à l'aire un peu essoufflée mais elle a toujours son sourire aux lèvres. Sourire qui s'agrandit un peu plus quand elle me remarque enfin. Elle m'a l'aire encore un peu troublée par le baiser de l'autre soir qu'elle n'a finalement pas eut.

-Tu ne m'attend pas dehors aujourd'hui ?

-Il fait plus frais ici.

Ça, c'est une vrai excuse bidon pour ne pas avoir à lui dire que je ne pouvais pas attendre pour la voir. Je lui prends sa serviette et on se dirige ensemble vers la sortie. Elle salut quelques un de ses collègues en partant et je suis plutôt contant qu'aucun d'entre eux n'ai été Antoine.

-Ça a été ta journée?

-Très bien. Rien a signaler. Et toi, qu'es-ce que tu as fichu ?

-Ma mère organise une collecte de sang jusqu'à 20h et j'ai été réquisitionné pour l'aider.

-Je vois que tu as aussi donné le tiens.

Elle regarde mon bandage que je trouve démesurément grand pour une simple prise de sang. Parce qu'en réalité c'est juste ça, c'est une prise de sang en plus grosse quantité et avec une aiguille différente, mais c'est une prise de sang quand même.

-Ça fait mal ?

-Non. Surtout si c'est ma mère que te pique. Là t'a aucune chance de sentir quoi que ce soit.

-Je trouve ça vraiment bien que tu l'ai fait. J'ai voulue il y a quelques années mais j'ai pris peur une fois allongée sur la civière. J'ai une vraie phobie des aiguilles. Pourtant ce n'est pas l'envie qu'il me manque d'aider les gens.

Je comprend ce qu'elle ressent. Moi je fait des dons depuis des années et comme ma mère est infirmière j'ai l'habitude des aiguilles. Mais j'ai vu des gens s'évanouir à la simple vue d'une seringue et d'autre trembler rien que d'y penser. Angie est loin d'être un cas isolé. Mais si aider les autres lui fait plaisir, donner son sang n'est pas la seule chose qu'elle puisse faire pour eux.

-Si tu veux tu peux venir nous aider. Ça n'engage à rien, mais tu a l'aire aussi douée que ma mère pour rassurer les gens. Ma mère doit s'occuper des dons mais toi tu pourrais essayer de les détendre un peu avant. Ou alors, tu pourrais aider mon père à distraire les enfants dans la salle d'attente pendant que leurs parents donnent leur sang. Une aide supplémentaire serait la bienvenue si tu y tiens.

-Tu es sur que je ne vous ralentirais pas ? Je n'ai jamais fait ça avant.

-Tu peux me faire confiance, ma mère en sera même ravie.

Elle me sourie et grimpe sur la moto. Elle a pris sa décision et a l'aire contente de pouvoir nous aider. Dans ce cas, ne perdons pas de temps. Je démarre la moto sous le regard admiré des gamins et je prend la direction du gymnase de mon père qui se trouve à une dizaine de minutes en moto d'ici.

AttiranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant