Chapitre 8

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Chapitre 8



Angélina semble sous le choque de la nouvelle et c'est compréhensible. Personne ne lui a rien dit, même pas moi. Il faut dire que ce n'est pas vraiment une fierté pour notre famille. Mais bon, pratiquement toute la ville est au courant de cette histoire. Tôt ou tard elle finira elle aussi par la découvrir alors autant qu'elle l'entende de ma bouche.

-On a le même père, en revanche on a pas la même mère. Quand mon père a rencontré ma mère, il était déjà avec celle de Daniel. Annabelle. Une vrai chienne. Elle traîne le nom de ma mère dans la boue depuis des années et elle s'entête à tout faire pour reculer son divorce avec lui Ce qui dérange le plus Daniel dans cette histoire, c'est que notre père ai quitté sa mère pour aller avec la mienne et que ce soit elle qu'il aime.

-C'est pas une raison pour parler de toi comme il l'a fait et encore moins à des gens qu'il ne connais pas. T'y es pour rien toi dans cette histoire, tu es comme lui, une victime des circonstances.

Je ne trouve rien à lui répondre. D'une part, je sais qu'elle a raison et j'apprécie le fait qu'elle se mette de mon côté. Et d'une autre, je m'en fous complètement. J'ai appris a vivre avec le fait d'être né d'une relation extra-conjugale et d'être traiter comme le bâtard de la famille.

-Alex je...je t'aime bien, et...j'ai pas envie qu'on se dispute. Tu ne pense pas qu'on pourrais oublier ce mal entendu avec ton frère et repartir sur de bonnes bases?

Elle est sincère, j'en suis certain. Même si j'ai douté avec Daniel, je pense qu'elle est honnête avec moi. Je n'ai pas non plus envie d'être fâché contre elle et je ne pense pas que je pourrais de toute façon. Elle m'attire trop. Je lui offre alors un sourire chaleureux et sans que je ne m'y attende elle vient se blottir dans mes bras. Sur le coup je suis trop surpris pour réagir, mais mes bras se referment très vite autours d'elle et je savoure ce moment si précieux.

-Tu as les bras glacés.

-Et toi tu as les mains chaudes.

En réalité il n'y a pas que mes mains qui sont chaudes. Je bouillonne d'absolument partout. La soirée prend un tournant beaucoup plus agréable et carrément inespéré. C'est une drôle de sensation que de l'avoir dans mes bras. Je me rend compte à quel point elle n'est vraiment pas très grande, sa tête arrive à peine à hauteur de mes épaules, et ça me plaît à un point que moi-même je n'arrive pas à m'expliquer. C'est d'autant plus agréable que c'est elle qui est venue vers moi de son plein grès.

Pour la première fois de la soirée, je me sent calme et apaisé. Je ne pense plus à toutes mes histoires de famille, la Bande où même à la façon dont Angie m'a royalement ignorée à table. Tout ce qui compte c'est l'instant présent et Angélina dans mes bras. Si ça ne tenais qu'à moi, je ne la lâcherais plus.

-Je te raccompagne jusqu'à ta porte?

-Oui, avec plaisir.

Cette fois je pose mon bras au travers de ses épaules et je la tiens tout contre moi pour la tenir un peu plus au chaud et on traverse la rue ensemble. Ça à l'aire tout naturel comme geste et j'imagine sans problèmes que ça aurait été comme ça si on devenait un vrai couple. L'idée est tentante, mais ça n'arrivera jamais.

Une fois devant sa porte elle se retourne face à moi. Elle est souriante et a retrouvée cette jolie teinte rosée sur ses petites joues qui lui donne tant de charme. C'est fous, mais vous savez ce qu'elle attend à ce moment? Un baiser. La soirée serais parfaite si elle se finissait de cette façon. Mais moi, je sais que si je commence à l'embrassée c'est pour finir la nuit dans son lit. Ainsi, j'aurais atteint mon objectif. Mais cela mettrais définitivement fin à la parenthèse qu'elle constitue dans ma vie car, une fois que je l'aurais abandonnée seule dans son lit, elle me haïrais pour toujours. Je n'ai pas déjà envie de refermer cette parenthèse. C'est la première fois depuis Alice que je me sent réellement apprécié pour ce que je suis par une autre personne que mes parents et je ne peu pas cacher à quel point ça me fait du bien. Que je le veille ou non, cette fille me met du baume au cœur et j'ai envie d'en profiter encore un peu.

Alors je ne vais pas l'embrasser, même si ça me torture, même si j'en crève d'envie. Je me penche doucement vers elle et je la vois fermer les yeux. Je suis à deux doigts de changer d'avis et de rejoindre ses lèvres très très légèrement entre-ouvertes. Mais je réussi à me retenir et je lui dépose un baiser sur sa joue. Je ne fait jamais ça d'habitude. Mais avec Angélina c'est différent. J'ai envie d'être différent. J'ai envie d'être moi, mais sans tout ce qu'il y a autours.

-Bonne nuit Beauté.

Elle me sourie et je la regarde disparaître derrière sa porte sans jamais la lâchée du regard.

-Bonne nuit Alexandre.



En rentrant chez moi, je suis dans un état proche de celui dans lequel j'étais quand je fumais des pétards il y a encore deux ans. Je plane complètement.

Je me dirige direction salon car j'entends encore ma mère et mon père parler, ce qui suppose qu'ils n'ont pas encore bougés de table. Et c'est bien le cas, je les retrouves en pleine discussion à propos de notre charmante invité que tout le monde semble avoir apprécié et surtout mon père. Je reprend ma chaise ainsi que ma tasse de mousse au chocolat maison à laquelle je n'avais pas touchée par dégoût de l'attitude d'Angélina. Seulement, maintenant j'ai retrouvé l'appétit et ma bonne humeur et j'attaque ma mousse directement avec mon doigt.

-On dirais que tu vas mieux. Vous vous êtes rabibochés ?

-Pour ça maman, il aurait déjà fallu qu'on soit fâchés l'un contre l'autre.

-C'est l'impression que tu m'a donné en tout cas.

 -C'est parce qu'il n'à pas apprécié la concurrence. Il n'a pas du supporter que sa nouvelle amie me porte plus d'intérêt qu'à lui, ce qui au fond est tout à fait compréhensible puisque je présente bien plus d'avantages pour elle que lui.

-Ne rêve pas Dan, elle ne s'intéresse absolument pas à toi. Elle est juste restée polie avec un pauvre type trop sure de lui et qui l'intimidait.

-C'est donc ce qu'elle t'a fait croire ? Tu es bien trop naïf. Ce genre de filles ne s'entichera jamais de quelqu'un comme toi. Les faibles elle les dévore en un seul morceau.

-Tu as tout faut sur elle. Angélina est une fille bien. Et je te conseils de rester éloigné d'elle le plus possible.

-C'est une menace ?

-Oui, s'en est une.

La tension monte entre nous et je n'ai pas du tout l'intention de flancher le premier. Je connais bien mieux Angélina que lui et je sais qu'elle ne m'a pas menti. Je ne laisserais pas mon stupide demi frère s'interposer entre nous.

Incapable de prendre parti contre l'un de nous deux, mon père tente de changer de sujet. Il n'aime pas les conflits de famille et se sent déjà coupable de la haine que Dan et moi éprouvons l'un pour l'autre, ce qui est normal puisque c'est lui qui est à l'origine de toute cette situation. Non pas qu'il nous ai caché quoi que ce soit, mais le fait est qu'avoir un père qui partage deux vies différentes avec deux femmes différentes et qu'il a un enfant de chacune, quand on est enfant c'est pas facile à vivre.

-Alex, tu as quelque chose de prévu lundi après midi ?

-Je passe chercher Angie à la sortie de son cours. Pourquoi ?

-C'est lundi que la clinique de ta mère organise la collecte de sang. Tu pourrais passer faire un don. Et pourquoi pas donner un coup de main. On a mobilisé toute la grande salle du rez de chaussé du gymnase et un coup de main serais le bienvenu pour géré un peu se foutoir.

Sa demande est complètement débile. C'est évident que je vais venir. Je le fait uniquement pour ma mère et parce que j'ai un immense respect pour le bien qu'elle se tue à faire aux gens. Ma mère est une des rares personne prête à tout donner sans rien réclamer en retours et c'est bien pour ça qu'elle est très appréciée de tous et surtout de moi. C'est bien pour ça d'ailleurs que personne n'a jamais demandé à mon père pourquoi il avait ruiné son mariage avec Annabelle et choisi ma mère. Pour la plupart des hommes vivants sur cette planète, ma mère est ce qui se rapproche le plus de la femme parfaite. Et le grand gagnant du jackpot, c'est mon père.

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