Élite 2 : Here we go again

15/ Joyeux anniversaire mi amor

- Est-ce que tu te souviens la façon dont tu es tombé amoureux de moi ?

- Comment ça ?

- Est-ce que tu te souviens Ander ?

- Oui, évidemment que je m'en souviens Lia.

- Et est-ce que je t'ai déjà raconté comment moi je suis tombée amoureuse de toi ?

- Non mais...

- Je me disais bien, c'est parce que je n'en voyais pas l'utilité. Mais vu comment ça va mal ces temps-ci, je pense que c'est le moment pour que je te le dise.

Assise face à Ander sur le gros canapé de son salon face au balcon donnant sur le jardin, je n'ose pas le regarder dans les yeux. J'ai souvent été seule avec lui, mais aujourd'hui tout ça a l'air...différent. Plus intime que toutes les choses qu'on a pu faire jusqu'à présent.

- C'était vers la fin de l'année, on avait ce voyage avec la classe dans le sud de la France. On était entrain de visiter un château de merde, Guzman et moi on venait de se séparer depuis quelques semaines et il me faisait déjà une réputation de merde. En plus de ça Carla n'avait pas pu venir, Marina était une traîtresse, Lu une connasse donc j'étais toute seule. En plus de ça Guzman venait encore de faire une remarque vraiment degueulasse sur ma personne, donc je me suis éloignée du groupe pour aller m'assoir près d'un étang plein de nénuphars. J'y étais évidemment allée pour pleurer, mais avant que je ne puisse verser une larme tu es apparu. Au début ça m'a agacé, parce que tu étais le meilleur ami de mon ex et je me demandais ce que tu foutais là. Mais malgré le fait que je te parlais froidement tu t'es assit, est resté silencieux quelques minutes avant de me faire des blagues. Au début je trouvais ça pathétique, mais au bout d'un moment tu as commencé à devenir vraiment drôle. Drôle au point où je riais vraiment. Mais tu sais ce qui m'a vraiment fait rire ? Quand tu es tombée dans l'étang, d'un coup comme ça sans prévenir. J'ai ris si fort que j'avais vraiment mal aux côtes. En plus le cri que tu as poussé...j'ai failli tomber moi aussi. Mais je me suis tenue et je t'ai tendu ma main, je t'ai hurlé de l'attraper mais tu ne pouvais pas. Tu ne faisais que glisser sur les algues au fond de l'étang, et vu comment je rigolais je n'arrivais pas à me concentrer. Mais au bout d'un moment tu as fini par atteindre le rebord, tu étais tout dégoûtant, plein de vase et ton uniforme était foutu pour sûr. Mais tu as levé les yeux vers moi en te hissant hors de l'eau et tu m'as souris. C'est à ce moment-là que j'ai su que tu avais fait exprès de tomber. Et j'étais surprise parce que ça ne te ressemblait tellement pas, toi le Ander tout calme qui ne fait jamais rien de trop dérangeant. Mais ça m'a atteint. Parce que j'en avais besoin juste à ce moment là et tu n'as pas hésité. C'est là que j'ai su que ça allait toujours être toi. Et si je te dis ça c'est parce que je veux que tu te rendes compte à quel point je t'aime Ander. Ça a l'air idiot dit comme, ça vu qu'on est jeunes et que plein de monde dirait qu'on ne sait pas encore ce que c'est l'amour...

- Lia...

- Mais je te le dis au cas où je vais en prison. J'ai envie exactement que tu saches ce que je pense de toi, même si tu me regardes comme ci j'étais un monstre, même si j'ai une relation compliquée avec Nano, même si tu détestes Polo, même si...

- Dahlia arrête ! s'exclame Ander en enroulant mon visage de ses mains. Arrête de me parler comme ci on allait plus jamais se revoir. Arrête je t'en supplie ! Tu n'iras pas en prison, tu n'iras pas !

- Mais Samuel est sur le point de tout découvrir ! m'écriais-je les larmes coulant à flots. Il va tout découvrir et aller droit le dire à la police ! Et Guzman...oh mon dieu Guzman il me détestera plus qu'il n'a jamais détesté personne ! Comment j'ai pu faire ça...comment...

Les larmes coulent de plus en plus, rendant très rapidement ma vue floue. Je revois cette nuit fatidique, je ressens de nouveau ce que j'ai ressenti au moment où la vie de Marina c'est terminée. Et ça me fait réaliser à quel point je suis une mauvaise personne. Car au fond je sais que je ne suis pas désolée d'avoir aider Polo, je suis plutôt désolée que l'on se soit fait prendre. Ou du moins qu'on est sur le point de se faire prendre.