𝐍𝐨𝐬 𝐝𝐢𝐟𝐟𝐞́𝐫𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐫𝐚𝐬𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞𝐫𝐨𝐧𝐭

21.

Alyah

Maison familiale de Liam

— Attend, attend Alyah, tu fais quoi, me suit Liam alors que je m'apprête à franchir la porte d'entrée.

— Je m'en vais. Il est déjà assez tard. Demain je travaille.
À plus tard, lui lance-je après avoir franchi la porte et être complètement dehors.

— Non, je sais que c'est pas pour ça. Je suis vraiment désolé, me dit-il avec un visage peiné.

— Mais non, t'excuse pas. C'était prévisible. On le savais tous les deux que ça pourrait pas marcher avec ta famille.

— Non, arrête de dire ça. Revient à l'intérieur, on va parler sérieusement tous ensemble...

— Non, mais t'es sérieux, le coupe-je. Réfléchis 2 secondes stp. Tu crois que je vais rester chez toi tout en me sentant mal alaise, mise de côté ? Regarde ta mère, elle a préparé du porc pour que je puisse pas manger avec vous. Tu crois que ça me fait plaisir de vivre ça ?

— Écoute Alyah, souffle un coup, calme toi et revient stp.

— Liam ! Stp soit réaliste un peu. Dit toi que, toi et moi, c'est compliqué.

— Compliqué, lance-t'il avec un regard d'incompréhension.

— Tu sais très bien de quoi je parle, arrête de faire exprès. Tu crois vraiment que c'est ce que je veux, ne plus être avec toi ?

— J'ai l'impression un peu.
Parce que oui ok c'est compliqué. Mais à part ça, t'as parlé de moi à tes parents ou toujours pas ?

— Non, je l'ai pas fais. Mais même, qu'est-ce que ça à avoir avec ce qu'il se passe là ?
Et je crois bien que  j'ai eu raison de pas leur en parler avec ce qu'il se passe.

— Tu vois, c'est toujours la même chose. Tu m'as encore menti.

— Mais qu'est ce que tu comprends pas dans « je préfère attendre de voir avec ta famille avant de parler de toi à la mienne » ?

— Ba je sais pas ? Mais pourquoi tu veux pas m'intégrer ? Là, on dirait que tu veux qu'on arrête tout, pourquoi ?

— PARCE QUE JE SUIS NOIRE, lui réponds-je en criant.
Qu'est ce que tu comprends pas ? Tu le vois ça, l'agresse-je en prenant sa main à côté de la mienne. Regarde ma couleur, regarde la tienne ! On est trop différents, et ça, tout le monde le remarque. Je ne peux pas rester avec quelqu'un dont la belle-famille me déteste. Je suis désolée, me calme-je un peu.

— Mais c'est la première fois qu'ils te voient.

— Et ça nécessite d'être aussi froid ?

— C'est mes parents, ils sont comme ça. Mais moi, j'ai pas envie de te quitter même si ta couleur fait barrage dans ma famille. Dans tous les cas, je les déteste. Moi je serai prêts à faire une croix sur eux et rester avec toi.