12.

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Safia





















— Ah putain, il fait super chaud ici. T'as pas chaud toi ?



C'est un garçon typé maghrébin, mate de peau et pas très grand de taille. Avec un survet, une cuenta au gel et une cigarette dans la main. Il fait parti d'un des gars qui me regardait tout à l'heure.





— Non pas trop. Après il fait que 6 degrés dehors. On est en hiver, lui réponds-je poliment.

— C'est quoi ton nom ?

— Safia.

— Moi c'est Bilel.
Tu viens d'où ? C'est qui qui t'as invité ?

— Naïm.

— T'es sèche dans tes réponses. T'es timide ?

— Non. C'est juste que je suis fatiguée. Je vais rentrer chez moi.

— Stv je peux te ramener. T'habites où ?

— En fait je rentre avec ma pote. C'est moi qui la ramène.

— C'est pas un problème ça. Du coup t'habites où ?

Attends, j'arrive.




Je préfère m'en aller plutôt que de continuer à répondre à ses questions. Déjà qu'il est moche, je suis sûre que ça va finir en « passe ton snap ».
Je tente de me rapprocher de la salle de bain pour y retrouver Alyah au plus vite quand, il me rattrape.





— Eh, t'essaye de me vesqui ? Crois pas je vais essayer de te faire du sale. Chui pas comme ça moi.

— Alors pk tu me parles ? Pk tu forces ?

— Juste je te trouve belle. Et vu que tu t'en vas, tu veux pas on fasse un peu connaissance ? Comme ça t'auras pas un mauvais avis sur moi. T'aurais pas un snap par hasard ?






Voilà, j'avais dis quoi.









— Non merci, ça m'intéresse pas. T'es pas mon style, c'est bon. Laisse moi maintenant.

— Eh mais toi t'es trop une folle. Tu te prends pour qui pour parler comme ça ?

— Mais j'ai rien fais. C'est toi tu forces.

— Eh tu m'as trop pris pour ta pute. Jsp pour qui tu te prends, mais je vais t'apprendre c'est quoi de me chercher, dit-il en hurlant.





Plusieurs personnes commencent à tourner la tête vers nous. J'étais déjà assez gênée, mais là, c'est encore pire.
Pour qu'il me foute la paix, je décide de jouer sur mon côté caché : celui de la meuf de cité. Avec ma voix de racaille, j'espère que ça va marcher.






— Eh c'est toi jsp pour qui tu te prends espèce de gros fils de chien. C'est toi t'es moche, t'es éclaté, tu viens t'essaye de me gérer. Si tu me lâches pas, eh, j'aime pas jurer, mais wallah, je vais te monter en l'air ! Je vais te niquer ta race ! Vzy viens mtn.





𝐍𝐨𝐬 𝐝𝐢𝐟𝐟𝐞́𝐫𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐫𝐚𝐬𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞𝐫𝐨𝐧𝐭Où les histoires vivent. Découvrez maintenant