Nous sommes dans une grotte, sombre. A nos pieds coule de l'eau, à laquelle les reflets du soleil sur la lisse paroi donnent une impression bleutée. Hormis le clapotis de l'eau, le silence complet règne. Un silence effrayant.
Au clapotis se rajoute soudainement un bruit de pas. Il se répercute sur les murs, régulier. Des profondeurs de la grotte sort une grande silhouette encapuchonnée. De ses pieds partent de longues racines et deux yeux d'un vert éclatant se distinguent. D'une autre cavité sortent d'autres " choses": la première, recouverte par un voile qui laisse tout-de-même passer sa couleur rouge, se déplace sans bouger les pieds, ou tout-du-moins ce qui pourrait lui servir de pieds. La deuxième est entourée de neige qui vole autour d'elle, empêchant d'apercevoir son corps, et son visage. La troisième, de la taille d'un avant-bras d'adulte, se déplace dans les airs, elle aussi encapuchonnée. Les trois s'arrêtent en face du premier monstre. Celui-ci déclare, d'une voix grave et effrayante :
- Vos manteaux.
D'un même mouvement, les 4 monstres les enlèvent.
Le premier laissa ainsi découvrir un effrayant visage : Ses cheveux étaient de feuilles, son visage était construit en écorce de bois, ses yeux verts étaient exorbités, de la taille de deux œufs et sa bouche, elle, était sous forme d'herbe. Son corps était un tronc duquel partait de fines racines qui lui servaient de pieds. Quatre branches partaient de son buste, formant des bras qui se terminaient par des brindilles lui faisant office de doigts, et des jambes.
Le deuxième, lui avait la forme d'une gigantesque flamme. Il brillait et dégageait une intense chaleur. On ne pouvait distinguer les différentes parties de son corps, excepté deux grands yeux couleur charbon et une bouche de suie. Son luminescent corps se reflétait dans l'eau.
La troisième révéla un corps de femme, pâle. De fines lèvres laissaient échapper un sourire diabolique et ses yeux étaient d'un gris si clair que l'on avait même du mal à y distinguer la pupille. Elle était vêtue d'une robe très apprêtée, également blanche, et de ses délicates petites mains s'écoulaient de minuscules flocons. Elle aurait put être belle, si son visage n'était pas marqué par cette expression diabolique vous donnait envie de fuir.
La dernière quand-à-elle, était très petite. Aucun doute là-dessus, c'était un fée. Elle devait être assez jeune, d'environ 17 ans, car ses traits étaient assez enfantins. Ses cheveux étaient coiffés en raie au milieu, un côté rose, l'autre vert. Elle était vêtue d'une robe bleue clair à paillettes. Son jeune âge ne l'empêchait également pas d'avoir un air cruel, même si elle ne le semblait moins que les autres.
- Il est temps. commença l'homme-arbre. Voici bien trop longtemps que mon peuple attend, caché dans l'ombre. Mais vous, mes alliés, vous et moi, nous pourrons faire tout changer. Ensemble, nous ferons régner qu'une seule et même idée : tuer les humains. Et si les autres ne l'acceptent pas, nous les détruirons également. Et au diable leurs prophéties et leurs conviction, nous les exterminerons. Tous. J'ai un plan.
En lévitation, au dessus de lui, apparait alors un homme ligoté. Ses cheveux noirs, et gras, lui arrivaient aux épaules. Il criait, d'une voix malgré-tout faible, de le laisser s'en aller. Une porte cachée s'ouvre dans la paroi. L'homme y est jeté. Après que la porte se soit refermée, on entendait encore ses cris déchirants. L'arbre sourit diaboliquement.
- Cet homme est la clé de nos problèmes, vous verrez. Mais chaque chose en son temps. Rendez-vous demain, et là, nous passerons aux choses sérieuses.
- Monsieur, je ne veux pas vous contrarier, mais... tenta la fée.
- Si tu ne veux pas me contrarier, et sortir d'ici en un seul morceau, tais-toi.
En tout hâte, la fée s'en allât, suivie de près par les autres.
-Il est temps.
...
Il est temps. La phrase résonna encore et encore dans mon esprit. Chaque nuit, le même cauchemar. De plus-en plus détaillé, de, de plus en plus effrayant. Ce n'était pas vraiment un rêve. Non, c'était un avertissement. Un danger courrait après moi. Après le monde. J'avais peur.
Il est temps.
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Esprits de la nature, Tome 1 : Les Flammes noires ( EN PAUSE)
ParanormalEn pleine soirée pyjama, l'immeuble de la maison d'en face se mit à brûler. Un jeune homme, en larmes, devant. Il avait perdu son père, nous a-t-il dit. Celui-ci avait disparu peu avant l'incendie. Plongez vous dans un monde où les esprits de la n...