𝚅. 𝙞𝙜𝚂𝚃𝙞𝙜𝙲𝚃'𝚂 𝙲𝙷𝙎𝙌𝙞𝚂𝚃𝚁𝚈 (𝚙𝚊𝚛𝚝 𝙞𝙞𝙞)

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Part III, You saved Me


𝐅𝐥𝐚𝐬𝐡𝐛𝐚𝐜𝐤, 𝐢𝐥 𝐲 𝐚 𝐮𝐧 𝐚𝐧

Sur le chemin menant jusqu'à sa demeure, le maréchal Kim Seokjin bâilla derrière sa main en surveillant les rues encore bondées, par simple habitude. Lorsqu'il entendit l'horloge de la ville retentir vingt-deux heures, il se retint de ricaner. Le couvre-feu, l'heure à laquelle les cinq Édiles débutaient leurs rondes nocturnes d'une heure dans chacune de leurs factions. Surtout, l'heure à laquelle quelques rebelles sortaient afin de retrouver leurs amants ou amantes. Il le savait parce qu'il recevait la moitié des rapports écrits des Édiles – l'autre moitié étant reçue par le Patriarche – sur leurs trouvailles, et il sut que cette nuit n'en sera pas exempte.

Il inspira profondément la légère brise printanière nocturne, savourant une de ces rares nuits où il pouvait rentrer chez lui. Il sourit doucement lorsqu'il vit des enfants se précipiter vers lui offrir un salut militaire qu'il leur rendit avec un grand amusement. Il rassura les parents affolés qui se confondaient en excuses en raison du comportement de leurs enfants.

D'un pas léger, il regarda tout ce petit monde rentrer chez lui, profitant des vingt minutes autorisées de déambuler dans les rues après l'heure du couvre-feu. Peu à peu, son chemin se fit de plus en plus vide, jusqu'à ne plus entendre le moindre bruit, si ce n'étaient les talons de ses chaussures et le doux souffle de la légère brise nocturne.

Il se félicita de ne pas avoir pris sa voiture et d'avoir refusé qu'un soldat le conduise chez lui, parce que le simple fait de marcher dans les rues et de croiser les citoyens d'Aynor lui procurait un sentiment de sérénité. Un luxe, pour quelqu'un qui enchaînait des missions dangereuses et confidentielles.

Il ne lui restait plus que dix petites minutes avant d'arriver à sa demeure et évolua dans les rues sans presser le pas. Soudain, il se stoppa net. Il leva le nez, reniflant l'air. Une forte odeur de phéromones Alpha et une autre qui le laissa perplexe l'interpelèrent. Les sourcils froncés et concerné par le sort de ses semblables, il tourna la tête vers les effluves et, sans attendre, il bifurqua.

Suivant la trace de ces deux sécrétions emportées par la brise, il déboucha sur un chemin de terre, semblable à une ruelle. Devant lui se présentait un cul-de-sac, mais faisant confiance à son odorat et à son instinct, il s'y dirigea, le pas sûr.

Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'une porte s'ouvrit brusquement à sa droite, tombant nez à nez avec un Alpha. Ce dernier se figea, son teint devenant livide. Seokjin le fixait gravement, les sourcils froncés. Il le vit rentrer sa chemise dans son pantalon de manière précipitée.

« De quelle faction venez-vous ? s'enquit-il, la voix forte et caverneuse, le menton droit, sublime et intimidant dans son ensemble du plus haut gradé militaire.

— P...Park, maréchal Kim, balbutia le jeune homme.

— N'avez-vous pas entendu la cloche, il y a quinze minutes, Park ?

— Je l'ai entendue, mais je...

— Je n'en ai que faire. Déguerpissez, il ne vous reste que cinq minutes, ordonna-t-il en le coupant, le ton ferme. Si je reçois un rapport vous concernant, je me ferai une joie de vous le faire regretter. Suis-je clair ? », tonna-t-il, le ton légèrement haussé.

Le jeune Park, la tête baissée et complètement rouge de honte de s'être fait prendre la main dans le sac, s'empressa d'obéir et partit presque en courant en direction de la sortie de ce chemin étroit laissant le maréchal seul, face à une porte entrouverte, suspicieux.

𝐎𝐧𝐞 𝐒𝐡𝐚𝐭𝐬 Ꭼ᎞᎞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant