Amadeo et Isha/Donatello et Alonzo - 1

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TW: violences familiales physiques et morales.

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« Il va falloir cesser tes frivolités maintenant que Donatello est parti. » lui dit la voix grave et pleine de réprimandes de son oncle Sergio.

Amadeo déglutit difficilement, son instinct en train de tirer la sonnette d'alarme dans sa tête alors qu'il était enfermé dans cette petite pièce avec ses deux oncles. En vérité, ils étaient les cousins de son père décédé et de celui de Doni, par commodité il les appelait ses oncles.

« Mes... frivolités ? Je ne sais pas que ce vous voulez dire par là. » bon ça n'était pas forcément la meilleure défense qu'il eut pu trouver. Mais il n'avait pas eu le temps de réfléchir à ses arguments avant d'être enfermé ici.

« Ce que veut dire Sergio, c'est qu'il faut que tu arrêtes de te comporter comme une pute. » déclara l'autre quarantenaire, son oncle Giuseppe. Autant Sergio avait l'allure du dandy italien par excellence autant Giuseppe pourrait passer pour un parrain de mafia, ce qu'il n'était heureusement pas.

Amadeo sentit son poil se hérisser, sa longue queue tachetée tressautant nerveusement dans son dos. Mais il faisait de son mieux pour garder son sourire. Donatello n'était parti que depuis quelques semaines afin de terminer ses deux années de lycée dans une école française. Après tout, la France était réputée pour son savoir-faire du vin et des vignobles, ce qui était des compétences nécessaires à ce jeune Alpha futur chef du clan Lavigno et de leur domaine viticole. Et jusque-là, son cousin avait toujours été son bouclier contre des réprimandes de ce type, l'emmenant régulièrement sortir en ville. Soi-disant en tant que chaperon mais Doni l'avait toujours laissé libre de ses mouvements : picoler, coucher, tester des drogues douces... Il le ramenait toujours en un seul morceau et n'hésitait pas à lui dire s'il allait trop loin. Lui rappelant que de se noyer dans le plaisir et le corps des autres n'allaient pas le sauver de sa propre détresse.

« Je suis né Oméga, c'est un fait. Mais mon corps m'appartient, ça ne vous regarde pas si je couche avec des gens ou non. » trouva-t-il le courage de répondre. La panthère noire n'était plus là pour le protéger et sa sœur aînée Azzurra non plus, elle aussi occupée à se forger un avenir pour tenir le clan. Bien qu'elle soit née femme et Bêta, son caractère l'empêchait de finir Mama au foyer. Hors de question.

La violence de la gifle qu'il reçut de Giuseppe le fit vaciller, il n'avait pas frappé que sa joue mais sa tempe aussi, le rendant légèrement confus. Amadeo n'était pas ce que la majorité de ces gens attendaient de lui : un Oméga docile, fin et doux. Il allait à la salle de sport pour se muscler, portait des chemises et des costards bien coupés, détestant par-dessus tout les robes et les fanfreluches. Il aimait être vu comme une personne masculine et forte car c'était comme ça que lui se voyait. Il émit un grondement quand la large main revint à la charge, agrippant ses cheveux pour l'obliger à relever les yeux. Son regard bleu saphir rencontra le brun sombre de son oncle Giuseppe.

« Notre Alpha est jeune, il ne sait pas te tenir en laisse. Et notre vénérée Nonna se fait âgée, elle devient conciliante. Mais si tu veux rapporter quelque chose à ce clan un jour, il va falloir arrêter de jouer aux salopes Amadeo. »

Il lui tendait le cou dans un angle douloureux, exposant bien trop cette zone fragile à son goût. Son instinct Oméga n'appréciant pas du tout que l'on montre aussi ostensiblement sa glande sensible. Et vierge de toute trace. Il grogna plus fort, découvrant ses crocs de panthère nébuleuse à son oncle qui ne cilla pas. Ces deux là étant des léopards, leurs gabarits se valaient. Et ils étaient Bêtas, ils ne sentaient donc pas que l'habituel parfum de fleurs d'amandiers d'Amadeo avait des relents de pourriture sous sa colère. Et sa peur. Ils ne se trouvaient pas dans la villa principale, là où il avait vécu toute son enfance mais dans l'une des résidences plus petites, disséminées sur les hectares du domaine. Peu de chance que qui que ce soit l'entende crier ici, hormis les gens qui y travaillaient et étaient donc, par défaut, sous la coupe de ses oncles.

Omegaverse :  Recueil d'histoiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant