Chapitre 15 :

1 0 0
                                    

Nous étions tous les trois assis sur des fauteuils en velours dans une petite salle du bâtiment.

Les deux hommes étaient occupés à signer des papiers concernant les clauses que j'avais ajouté, pendant que je les regardais faire assidument.

J'examinais chacun de leurs gestes, je n'allais pas me faire avoir une seconde fois.

Franck était blême et ne m'avait pas lancé un seul regard depuis que j'étais rentrée.

William, lui, avait les yeux rivés sur les feuilles qu'il lisait attentivement.

Mon regard se baladait sur les entailles que je lui avais faites, du sang coulait de sa chemise et de sa cuisse malgré les compresses qu'on lui avait appliquée.

Je ne l'avais pas raté.

Je jetais un œil à l'horloge murale, il était 20h30. Mon rendez-vous avec Caleb était dans une heure.

Je me levais de mon siège et attrapa les feuilles que William avait signé, elles étaient toutes remplies à l'exception de la dernière qu'il n'avait pas eu le temps de lire.

Je la plaçais sous son nez.

- Je n'ai pas ton temps st-Clairs, alors signe. Lui dis-je en tendant le stylo qui était posé sur la table.

- Madame est pressée ?

- Madame à des choses à faire, alors tu signes avant que je ne fasse passer ce stylo par tes yeux.

Il m'arracha l'objet avant de signer la dernière.

- Merci. Crachais-je.

J'entassais les feuilles les unes sur les autres, et sortis de la pièce sans demander mon reste. Qu'ils parlent et se donnent de fausses promesses.

C'est tout ce qu'ils savaient faire ces deux-là.

***

Après avoir pris une bonne douche et m'être habillée avec des vêtements confortables, je prenais un dernier verre dans ma cuisine, en contemplant la tombée de la nuit, avant de partir. Les portes de mon appartement m'avaient surprises quand elles s'étaient ouvertes sur une grande silhouette brune.

Qu'est-ce qu'il fout la ?

- Tu me veux quoi ? Crachais-je à l'intention de William.

- Je ne suis pas plus heureux que toi d'être ici, mais c'est Franck qui m'y a, d'une certaine façon, obligé.

Je soufflais d'exaspération, et m'asseyais dans le canapé mon verre de vin à la main.

- Et donc que me vaut ta visite ?

- Je ne sais pas.

Il s'avança vers ma cuisine et se servit un verre avant de venir s'assoir à l'extrémité opposée de mon canapé.

- Mais je t'en prie fait comme chez toi.

Il m'ignora complètement en sirotant son verre de ce que je devinais être du château pétrus.

Mon cœur se serra à l'idée que ce vin si cher finisse dans le ventre de cette ordure. Mais je n'avais aucune envie de me prendre la tête avec lui.

L'ignorance est la meilleure des vengeances.

A ce qu'il parait...

- Franck à dit que je devais « m'excuser » pour avoir essayer de te tuer. Mais nous savons tous les deux que je ne le ferais pas.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jun 12, 2023 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

MonarqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant