Side Car

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Arrivant sur son lieu de travail, Lulu au look exubérant et à l'humeur toujours joviale salue ses collègues. Voyant la main bandée de Titus, il lui demande : « Comment va ta main ? »

La veille, le géant s'était abîmé la main en jetant dehors un ivrogne, et Lulu s'était précipitée aux toilettes à sa suite avec la trousse de secours pour l'aider.

« Ma main va bien, c'est juste une petite blessure, on ne verra plus rien dans quelques jours. La prochaine fois, n'abandonne pas ton poste, je peux me débrouiller tout seul. »

Toujours souriant malgré la remarque du videur : « Quand je me suis blessé en tombant, tu as aussi abandonné ton poste pour m'aider », lui rappelle Lulu.

« Nous travaillons tous ici, autant se serrer les coudes, beau gosse ! » lançant un clin d'œil et marchant rapidement vers la salle du personnel pour se mettre en tenue.

Le comportement de Lulu laisse perplexe Titus. Les autres garçons ont peur de lui et lui adressent peu la parole. Il est conscient de ses grosses mains aux doigts tordus et remplis de cicatrices à force de taper sur des gens, de son visage déformé par les coups qu'il a reçus. Il sait que son apparence est assez terrifiante pour ses jeunes. Alors il est toujours confus face à l'attitude de ce garçon envers lui.

Quand Lulu arrive dans la pièce où se changent les anges, il remarque les traces rouges sur le poignet et les pansements sur les genoux de SweetHeart. « Il a encore passé ses nerfs sur toi ? » lui dit-il d'un ton doux. Il prend des chaussettes montantes et une mitaine assortie de son casier et les lui tend. Le barman les prend en remerciant son ami du regard. Lulu et SweetHeart étaient au collège ensemble, ils fréquentaient la même classe.

Ruddy entrant dans la pièce et voyant les garçons dévêtus grogne "Sérieux !" en détournant le regard.

Les réflexions de l'homme commencent sérieusement à taper sur les nerfs de Delhi qui lui lance à la volée. « La vue de nos corps voluptueux te ferait-il retourner ta veste ? », ce qui fit se marrer les anges autour.

Regardant l'aîné de travers, Ruddy claque la langue et prend la porte.

« Il commence sérieusement à m'énerver, celui-là, j'ai hâte qu'on l'envoie ailleurs ! », déclare Delhi lançant un regard mauvais à la porte par laquelle vient de passer l'apprenti.

SweetHeart est très contrarié par le comportement de Ruddy et culpabilise de l'atmosphère délétère qu'il apporte avec lui.

Comme d'habitude, SweetHeart entra chargé d'un plateau contenant un verre et un ramequin dans l'office de Black, les lui déposant délicatement sur son bureau. Les hommes en noir s'étant échappés vers la porte arrière, leur patron ne le lâchant pas du regard. « Ça va, mon ange ? » lui demande-t-il.

Ça ne le dérange pas qu'on l'appelle par des petits noms mignons, mais venant de son boss avec un adjectif possessif devant, ça le trouble.

« Je vais bien, merci », dit-il en souriant, serrant le plateau vide contre lui.

Mais son employeur n'a visiblement pas l'air de vouloir le laisser partir. « Si quelque chose ne va pas, tu peux toujours venir me le dire. Je t'écouterais toujours, tu sais. »

SweetHeart ne sait quoi en penser, il n'oserait jamais dénoncer un autre employé. Alors il sourit, lève les yeux vers le grand homme assis derrière le bureau et dit : « Merci beaucoup. Je vais bien, je suis juste un peu fatigué ! »

Il fut surpris de voir Black se lever et faire le tour du bureau. L'homme l'attire dans ses bras, le serrant contre son large torse naturellement.

SweetHeart, mortifié par ce comportement, reste immobile.

Black lui embrasse le haut du crâne et de sa voix la plus douce : « Bon courage mon bel ange, s'il y a quoi que ce soit, viens me voir. » Et il le relâche.

Les joues rouges et complètement confus, le barman se précipite hors de la pièce et tente de se ressaisir le plus vite possible en fonçant vers le bar. 

Fallen AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant