See You Tomorrow

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David rentrant d'un déplacement professionnel au petit matin se dit qu'en se dépêchant un peu, il pourrait arriver au Fallen Angel avant que Yann (Sunny) ne rentre chez lui. Cela fait plusieurs jours qu'il ne l'a pas vu, et même s'ils ont échangé par e-mail, le petit serveur lui manque.

Ses pas s'arrêtent brusquement devant une foule de badauds bavardant devant un cordage policier encerclant l'avant du bar où il a ses habitudes. Son sang se glace face à la devanture criblée de balles, les fenêtres brisées jonchent le sol.

Pris de panique, il aperçut la haute silhouette de Titus au-dessus de la foule. Passant sous le ruban à bande jaune sécurisant les lieux, il courut vers le géant, lui attrapant violemment le bras : « Sunny ! », cria-t-il le souffle haletant.

Le videur le toisa, haussa un sourcil et grogna : « Punk Paradise ».

David dévala la rue vers le dit bar. Enjambant un homme vomissant dans le bac à fleurs de l'entrée, il fut saisi par l'odeur d'alcool, de fumée et de sueur qui embaumaient l'endroit.

Scrutant les lieux à la recherche de visages connus, ignorant un ivrogne qui lui balançait des insultes, il vit Ritta passer à quelque mettre de lui.

Il l'a suivi en bousculant plusieurs pochards aux pas instables, le menant dans une alcôve derrière le bar où les anges étaient réunis autour d'une table. Ritta tentant d'effacer le sang couvrant le corps et le visage de Delhi, Lulu tenant la main d'un SweetHeart au visage fermé et Mimi réconfortant Sunny en larmes dans ses bras.

« Yann », appela David rassuré.

Le petit serveur, les yeux plein de larmes, abandonna les bras de son ami et courut se réfugier dans les siens.

Le serrant fort dans ses bras : « Tu n'as rien ? », demanda David au jeune ange qui hocha la tête de gauche à droite.

Relevant la tête vers Delhi. « Ça va ? »

Delhi, son regard gelé, d'une voix étrangement monotone : « Personne n'est blessé ici. Peux-tu t'occuper de Sunny, s'il te plaît ? »

David prit Yann par la main et quitta le bar. Une fois dans la rue, il héla un taxi et donna son adresse.

Ce n'est qu'une fois arrivé chez David que Yann se calma. Son hôte aux petits soins, lui léguant une chemise pour qu'il puisse se doucher et se changer.

Le jeune homme erre devant la bibliothèque de son ami, impressionné par sa collection de livres.

Sur le côté, dans une petite vitrine, un livre est exposé comme un objet précieux : "Le club des punks contre l'apocalypse zombie", le livre qu'il lui avait offert.

Surpris, il demanda à David, déposant une théière et deux tasses sur la table basse : « Tu aimes tellement ce livre que tu l'as mis là-dedans ? »

David lui sourit. S'approchant de lui, il se baissa pour le regarder droit dans les yeux et d'une voix douce : « Ce n'est pas le livre que j'aime, c'est la personne qui me l'a offert ! »

Il fait presque nuit quand Erick est finalement déposé par une voiture de police devant chez lui. Après un passage aux urgences pour des points de suture au bras et plusieurs heures de dépositions, de rapports et autres obligations de son métier qu'il ne regrettera pas.

Épuisé, il monte lamentablement les marches de son immeuble, ses articulations lui rappelant son âge. "Encore un peu !" s'encouragea-t-il. Delhi obnubilant ses pensées « Il a dû rentrer chez lui. Arrrff, pourquoi n'a-t-il pas de foutu téléphone ! Qu'il le veuille ou pas, je lui en paierai un ! », grogna-t-il.

À bout de forces après la dernière volée de marches, il alluma le couloir menant à son appartement et resta figé en voyant Delhi assis sur le sol devant sa porte.

Le jeune homme leva sa tête de ses genoux, les yeux larmoyants, il se releva et se précipita dans les bras de son amant. Se cramponnant à sa chemise, il gémit entre deux sanglots. « J'ai eu si peur... Ne me laisse plus jamais... Je suis désolé... »

Le vieil homme ignorant sa blessure et la fatigue le tira jusqu'à chez lui.

« Mon chéri, tout va bien ! Tu n'as plus à t'inquiéter ! Je ne te laisserai plus ! »

Le jeune homme refusant de lâcher prise s'excusa de nouveau.

Erick, lui relevant le visage : « Laissons tout ça derrière nous, d'accord ! Aimons-nous simplement, sans non-dit, sans mensonge. »

Delhi lui sourit, un sourire chaleureux : « Je t'aime, Erick ! »

Fallen AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant