Wish you were here

Béguin

Quelques semaines étaient passées et je pus goûter au plaisir de la terminale. Les cours étaient subitement devenus plus intéressants : la philosophie avec M. Edvin était aussi excitante que la Play, et mes nouveaux potes sont vraiment géniaux. Je retrouve tous les jours, lors de la pause, Alex, Titouan et Lauren. Eux aussi ont l'air de bien kiffer leur nouveau départ.

Ce soir, Vasco (un mec top du groupe) m'a invité pour un tournoi de Rocket League. J'ai aussi invité Alex (je suis sûr qu'ils sont faits pour bien s'entendre) parce que je sais qu'il est lui aussi super chaud et je peux franchement dire que je mériterais aussi ma médaille dans cette discipline non-officielle, mais tout de même si intéressante...

Alex : Whoo-hooh-ooh !! La baraque de dingue ! siffla-t-il, des paillettes dans les yeux, lorsque Vasco fût parti chercher à boire

Lazare : Tu parles ! Ses parents c'est des gros richou ! Vise un peu ce canapé de zinzin... je mettrais ma main à couper que c'est de la vraie hermine. En plus de ce palace, monsieur Vasco possède un chauffeur, et même un cuisinier si jamais ses parents sont malheureusement en déplacement...aux Bahamas !

Alex : Oui, bon rien de très insolite, fit-il d'un ton amer, visiblement choqué

Le reste de la soirée se fit dans le salon autour de la PS5. Heureusement pour moi, mon talent pour le jeu n'a pas eu à rougir, et j'ai même pu arracher de nombreux compliments aux deux autres.

Une musique de Star Wars retentit soudain : je compris donc que quelqu'un essayait de me joindre, en pariant sur ma mère. Putain. L'écran affichait «papa». Je lança un regard aux autres, visiblement happés par l'écran, et émit un faible Allo ?, d'une voix qui trahissait une extrême nonchalance. Je devait rentrer immédiatement. Surpris pour le moins du monde, puisqu' habitué depuis longtemps à des coups comme ça, je laissais Alex et Vasco tous les deux, après une dernière vanne.

Vasco : Tu veux en refaire une, maintenant qu'il n'y a plus personne pour gagner à chaque partie ?

Alex : Si tu veux, mais je vais d'abord fumer une clope.

🌀

Assis sur la terrasse dans la fraîcheur de la nuit, Alex se mit à réfléchir tout en tirant quelques bouffées qui étaient les bienvenues. Des étincelles orange vif tombaient parfois en virevoltant.

Il rentra alors, le cœur battant anormalement dans sa poitrine. Vasco lui sourit depuis l'entrebâillement de la porte de la cuisine. Il devait sûrement préparer un met délicieux puisque le fumet qui y émanait pouvait réveiller un mort. Le jeune homme s'avança donc, intimidé. Il n'avait pas eu l'occasion de passer beaucoup de temps auprès de Vasco, et comptait bien en savoir davantage sur lui.

Vasco : Des nouilles chinoises accompagnées d'un bon bouillon, ça te dit ?

Après le repas passé à parler d'eux, les garçons rejoignirent de nouveau le salon. L'atmosphère était louche, et Alex était sûr d'avoir vu Vasco le mater et regarder en direction de ses lèvres, en pleine partie, et cela à plusieurs reprises. Les questions fusaient dans la tête d'Alex : Ce pouvait-il que ce gars, qui avait su faire effet sur lui depuis le départ, pouvait sortir avec quelqu'un d'autre qu'une fille ?

(Mal)heureusement, rien d'autre ne s'est passé qu'une discussion absolument normale sur les goûts musicaux, la finale de Roland Garros (car tous deux sont fan de tennis) ou encore la fortune de la famille Ziev (car tel était le nom de Vasco). Si bien que Alex rentra chez lui, ce vendredi 16 juin à 22 h, lorsque la chaleur environnante était encore douce.