M. Edvin : Quelqu'un dans cette classe peut il m'expliquer ce qu'est le bonheur ?
Maxime : C'est quand on est heureux.
M.Edvin : Et qu'est ce qui rend l'Homme heureux ? Le travail ? Ou bien le bonheur des autres qui engendre notre bonheur, comme l'explique Kant ? Ou serait-ce au contraire un concept inexistant ? Après tout chaque individu est heureux selon ses différentes préférences. Retenez que le bonheur n'est pas une notion que l'on peut expliquer. Certains philosophes, comme Nietzsche, pensent même que la vie ne tend pas au bonheur, et qu'elle part du principe que nous sommes malheureux. Sur ce, bon week end à tous ! Et Mélina, tu colleras tes chewing-gum ailleurs que sous la table, la prochaine fois...
Qu'est ce que je fous, ce week end ? Ah oui c'est vrai : on part tous les quatre à La Rochelle. En plus c'est Lauren qui conduit... je vais la surveiller de près, pour pas se faire choper par les flics comme la dernière fois.
Et si j'invitais Justine ? Après tout, c'est vrai qu'on s'est un peu rapprochés ces temps-ci... pensais-je sur le chemin du retour.Aussitôt pensé, aussitôt fait. En effet, je tapais ce messages quelques secondes plus tard :
Salut Justine,
Je me demandais si t'avais des plans pour ce week end. Si tu veux tu pourrais venir avec moi et quelques potes à La Rochelle, comme je sais que tu adores cette ville.
On partirais samedi à 10:00.
Redis-moi,
:)Cui cui ! fit la notif quelques instants plus tard.
Heyy ! Mais c une super idée ! Je suis grave chaud ! Et puis comme ça je vais pouvoir acheter ton cadeau d'anniv, lucky boy !
Vous passerez me prendre 😊 ?
A demain du coupYes ! laissais-je échapper en lisant son message.
=> Le lendemain, comme convenu, on était garés devant chez elle.
Lauren : Elle fout quoi ta gonzesse, Lazare ? Encore en train de se poudrer ?
Lazare : Mais ferme-la, s'il te plaît Lauren. Tu va continuer à être aussi pénible tout le week-end ?
Le silence qui s'ensuivit fut palpable, quand enfin la princesse tant attendue fit son arrivée.
Justine : Désolé pour le retard : c'est ma mère qui a encore piqué une de ces crises... quand est ce qu'elle comprendra enfin que j'ai 18 ans ??!
Sur la route, les discussions guillerettes reprirent leur cours. Titouan bombardait Justine de questions incessantes, ne la lâchant pas sans avoir obtenu de réponses. Je m'excusais du regard. De son côté, Lauren accablait d'injures tous les chauffeurs : Connard ! Ta mère ne t'a jamais appris à conduire ?! Tu va te prendre une prune pour excès de lenteur !, mais était vite calmée par Alex.
Enfin arrivé ! Le groupe n'était pas contre l'idée de vite sortir se dégourdir les jambes.
C'est alors que, lors de la pause pique-nique face au port, Justine sortit du coffre l'étrange chose qu'elle avait apportée sous le bras, jusqu'ici sous une bâche. Il s'agissait en fait d'un chevalet. Un chevalet pour peindre. Tiens donc. Original, estimais-je. Les autres avaient aussi l'air dubitatifs.
Sans un mot, elle s'installa sur un rocher et commença à peindre le paysage bleu azur qui se dressait devant elle. Elle n'avait pas l'air de remarquer que toutes les paires d'yeux étaient rivées sur cette créature, qui esquissait avec une aisance folle. A ce moment-là, les mots me manquaient pour décrire ce que je ressentais.
Justine était si douée. Sa toile, qui prenait peu à peu forme, en embellissant même la réalité, ses cheveux châtains clairs volant derrière elle par la volonté du vent, son allure si noble... si l'on m'avait dit qu'il s'agissait de la déité Vénus, je l'aurai certainement cru.J'appris plus tard que Justine étudiait l'art au lycée, et passait le plus clair de son temps à s'adonner à toutes les sortes de créativité que l'on puisse imaginer.
Le reste du week-end se fit à visiter cette ville très charmante, et en terrasse à discuter de tout et de rien. Justine était la plus agréable des compagnies, et les autres partageaient sûrement mon opinion.
Avant de rentrer, Justine partit chercher une chose qui semblait beaucoup la préoccuper dans un magasin qu'elle adorait.
Le chemin du retour fut plus long, plus monotone. La fatigue nous envahissait tous et il était grand temps de rentrer à Niort.
Justine ne tenait sans doute plus, parce que je sentit sa tête se poser violemment sur mon épaule. Elle émit un petit soupir et partit aussitôt dans les bras de Morphée.
De mon côté, je mis longtemps à la quitter des yeux. Elle attirait mon regard comme un aimant. Je me rendis compte qu'elle m'attirait tout cours.
Je souris, en même tant que Lauren qui m'observait dans le rétroviseur.

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NouvellesCe matin, Lazare va rentrer en terminale B au lycée Simone Veil. Son quotidien, qui était pourtant si tranquille, va commencer à se pimenter avec un coup de foudre au premier regard. Mais la vie n'est pas faite que de bonbons roses : des coups de pu...