BEHIND ME

4 | Steele

Université de Denver
20/08/2022

En arrivant ici, je pensais enfin me débarrasser de mes cauchemars. J'espérais vivre une vie sereine, recommencer à zéro rencontrer de nouvelles personnes, avoir de nouveaux objectifs, une nouvelle vie.

Surtout, je voulais réécrire un nouveau livre dont je serais l'autrice. Avoir le contrôle, c'est tout ce que je souhaite.

Mais il semblerait que l'univers en ait décidé autrement.

J'avais commencé à écrire mon destin, mais le stylo m'est à nouveau tombé des mains. Finalement, je crois que je vais abandonner l'idée d'écrire quoi que ce soit et plutôt suivre le chemin que cette vie sur terre veut m'offrir, ou plutôt me faire subir.

L'homme se tient toujours face à moi, une lueur de danger qui brille dans ses pupilles. Je vous l'avez dis que la vie ne fait pas les choses par hasard.

J'avais combien de chances de retomber sur lui dans ma nouvelle université ?!

Cet étranger qui n'a rien qui me fais croire qu'il est bienveillant vient clairement de prononcer mon nom. Rosa.

- Comment... tu... connais mon nom ? je balbutie, essayant de former une phrase cohérente.

Il me donne des frissons et m'intimide. Rien que son regard en dit long, du genre « Je vais te couper en morceaux » ou encore « J'attends que tu t'endormes pour te poignarder ».

- Où est-ce que tu vas a cette heure comme ça ? me demande-t-il en ignorant une fois de plus ma question pour en poser une autre.

- Ça ne te regarde pas. je dis en croisant mes bras sur ma poitrine

- Je ne le répéterai pas. Où est-ce que tu vas ? insiste-t-il laissant planer une aura de danger autour de lui.

Prise de panique, j'active mes jambes et le contourne pour continuer mon chemin et rejoindre les filles. Mon cœur bat la chamade, mes pensées s'entremêlent dans un tourbillon de
questions.

D'ailleurs qu'est-ce qu'il fait ici, dans le dortoir réservé aux filles ?

Je ne l'entends pas me suivre, heureusement, mais je sais, je sens qu'il me regarde m'éloigner. Chaque pas que je fais, je ressens son regard pesant sur moi, comme s'il cherchait à pénétrer mon âme.

- Au faite, j'aime bien ton parfum ! son crie s'estompe au fur et mesure que j'avance.

- Cretin. chuchotais-je

En arrivant en bas, je ne croise personne. Le campus est vide et seule la pleine lune éclaire le petit sentier qui mène à la route principale.

Une légère brise nocturne caresse mon visage, ajoutant une touche de tranquillité à l'atmosphère.

C'est normalement ici que les filles devraient m'attendre. Je n'ai pas croisé Aria depuis que je l'ai laissée à la cafétéria, elle est probablement également allée à la soirée, étant donné que c'est celle de son petit ami, Marco.

Mes pensées vagabondent alors que je m'aventure dans le silence de la nuit. Entre ma mère dont je n'ai pas eu de nouvelles depuis mon arrivée ici, mes amis qui ne m'ont pas appelé pour savoir comment se passe ma nouvelle vie a l'étranger.