11 | Douche froide

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05/09/2022 - 00:58
Université de Denver, Colorado, USA

Je décide de prendre une douche tiède pour me rafraîchir, et à présent, je m'habille d'un simple t-shirt noir et d'un legging pour la nuit.

Je décide de mettre mon sac de cours prêt avec le nécessaire pour ma journée de demain, sur mon lit afin que je ne rencontre pas de problème a le retrouver demain matin.

Pecorila, mon doudou mouton, trouve sa place sous mon bras, coincé entre mes côtes, me laissant les mains libres. Mon téléphone portable flambant neuf est également en ma possession. Je quitte la pièce en prenant soin de verrouiller la porte derrière moi.

Le couloir est plongé dans l'obscurité, tous les résidents du campus semblent déjà endormis.

Le lendemain étant un lundi, l'ambiance donne l'impression que chacun prend son travail très au sérieux.

Les lumières de sécurité éclairent faiblement le couloir, et j'utilise le flash de mon téléphone pour m'aider à distinguer les portes.

Mes pas sont à peine audibles, et je me sens fière de ma capacité à me déplacer silencieusement. Si jamais un jour, dans une vie lointaine, je me retrouve à devoir m'échapper sans faire de bruit, je peux être sûre de réussir.

Enfin, je repère la porte de la chambre de mon nouveau voisin, potentiellement notre arme de défense pour la semaine.

Cependant, à ce moment précis, je commence à regretter d'avoir pensé qu'il pourrait m'aider en cas de danger. La question de savoir qui est le véritable danger plane toujours dans mon esprit.

Je ne suis que mon instinct, qui depuis le début me pousse à agir sans réfléchir.

J'hésite pendant de longues minutes devant sa porte, le flash de mon téléphone pointé vers elle, réfléchissant à l'action que je m'apprête à entreprendre. Faut-il toquer ou non ? Mon bras se lève, prêt à toquer, et le premier coup résonne dans le couloir. Il n'y a pas de retour en arrière possible.

Je me rappelle soudain ses mots il m'avait dit de toquer sept fois afin qu'il m'ouvre, ça a l'air ridicule mais j'entame tout de même le décompte : toc, deux, trois... six, et enfin sept.

Mon souffle se coupe en attendant qu'il m'ouvre, craignant d'être laissée seule devant sa porte, désemparée.

Soudain, j'entends le clic de la clé qui tourne, la poignée s'abaisse, et j'aperçois son corps vêtu d'un sweat-shirt, celui-là même qu'il m'a prêté.

Son visage demeure impassible, comme à son habitude, alors qu'il m'accorde l'accès à la chambre. J'avance d'un pas hésitant, regardant timidement autour de moi, serrant toujours Pecorila sous mon bras.

- Je pensais que tu resterais toute la nuit devant ma porte, lâche-t-il, me faisant me demander s'il peut voir à travers les portes.

- Et puis quoi encore ? Tu as installé des caméras ? Comment peux-tu tout savoir ? m'exclamei-je.

- Tu commences à me connaître, répond-il, en contournant pour s'asseoir sur son lit, les bras croisés derrière la nuque.

- Tu es incroyable, des caméras, sérieusement ? Au campus ? Tu as des problèmes d'argent ? On te poursuit ? Qu'est-ce qui se passe, sérieusement ?
Comptes-tu me le dire un jour ? interrogai-je.

Il prend une profonde inspiration, grognant presque entre ses dents.

- Calme-toi, tu avais simplement allumé ton flash, idiote, réplique-t-il.

BEHIND MEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant