Cette île, Cousins, est mon île natale. L'endroit où je suis née, où j'ai fais toutes mes premières fois.
Pour d'autres c'est une île de voyage, un endroit où, pendant les grandes vacances d'été tu viens pour passer du bon temps.
C'est ce que 𝐥𝐮...
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— Tu penses que Conrad Fisher sera à cette soirée ? se demande Alycia, les coudes posés sur sa coiffeuse rose, tandis que sa main applique son baume à lèvres rosé.
— Qu'est-ce que j'en sais Aly. soupirai-je en balançant ma casquette Nike dans les airs avant de la rattrapée et de réitérer mon geste.
— C'était ton meilleur ami après tout.
Si je devais lui dire toute la vérité, je mentionnerais que nous n'étions plus vraiment meilleurs amis, ou en tout cas avec quelques plus.
— Justement. affirmai-je. C'était.
La rousse fit tourner sa chaise à roulettes sur elle même, me faisant ainsi face.
— C'est dommage, t'aurais pu m'aider à le draguer. s'esclaffa-t-elle.
Alycia Lin était la fille de ma belle-mère. Elle était tout ce que je détestais chez une personne, narcissique, égoïste et hypocrite, trop hypocrite. Mais en attendant elle était également ma seule amie.
Et malgré tout je l'aimais comme une sœur. Et c'est réciproque, enfin je suppose que c'est réciproque.
Alycia n'a jamais eu une bonne relation avec sa mère, ce qui nous fait déjà un point commun.
Elle m'a détestait le jour même où elle apprit que sa mère avait rencontré un homme et que cet homme avait une fille.
Et finalement, il faut croire qu'il n'y a que les cons qui changent pas d'avis.
— Je sens que ces vacances vont être incroyables ! s'exclame-t-elle en se relevant de son fauteuil pour sauter sur son grand lit, rose encore une fois.
— Elles seront juste comme toutes les autres. Atrocement pénible à vivre.
La rousse attrape mon visage en coupe le secouant légèrement en retroussant sa lèvre du bas.
— Tu veux bien sourire pour une fois Brookette.
Je balaie sa main en soupirant la faisant ricaner.
— Eh arrête de rigoler comme une poule, tu vas réveiller les parents. la grondai-je faussement.
La rousse pose sa main contre sa bouche.
— On y va. chuchote-t-elle.
J'acquiesce en me relevant de son lit. Elle récupère sa pochette rose accordée à sa courte robe blanche ornée de volants en dentelles.
Alycia est une très jolie fille, il n'y a pas de doutes sur ça.
C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle a tout les garçons à ces pieds. Tout ce que veut Alycia, Alycia l'obtient.
Cette phrase la représente plutôt bien.
Doucement et accompagné des rires discrets de ma coéquipière, nous descendons les marches quatre à quatre.
