Let's play !!! [EN CORRECTION]

Chapitre 5 ✅

Lorsque je me reveillai, je me trouvais dans la grotte sombre mais il n'y avait aucune trace de Jack. Et si il m'avait abandonné? Ou si il s'était fait enlevé ?  J'avais besoin de lui pour survivre! C'est un peu égoïste mais je m'étais dit qu'il aurait pu m'aider à ma mission. Il devait en connaître beaucoup plus que moi sur ces adolescents complètement fous. Et  aussi qu'à deux on aurait eut plus de chance de survivre... Mais si quelque chose de grave lui était arrivé ? Si Félix l'avait retrouvé et épinglé à un arbre avec sa lance?  Je pris peur, sa disparition m'inquietait un peu. Je me levais et l'appellai. Pas de réponse.
Je sortis de la grotte en courant. Personne. J'appelai:
"Jack ?"
Rien. J'oubliais toute prudence et commençait à m'affoler. Je partis entre les arbres, ne regardant pas où j'allais tellement j'étais paniquée. J'appelais et aucune trace de Jack. Au dernier moment, je tournai la tête et en une fraction de seconde, j'aperçus un vêtement vert en face de moi. Je rentrais dedans et tombais en avant. Celui qui m'avait percuté n'était autre que Jack. Ce dernier se trouvait à présent sur le sol, écrasé par mon poids, ses cheveux châtains en bataille, ses yeux gris un peu inquiets. Nos visages étaient presque l'un contre l'autre. Je sentais son souffle chaud sur mon visage. Nos yeux, plongés les uns dans ceux de l'autre, reflétaient notre incompréhension de la situation. Jack fut le premier à parler:
"Ça va? Demanda mon ami. Je t'ai entendu crier, j'ai cru quelqu'un t'avait trouvé...
-Non... Répondis - je. J'ai cru que quelque chose t'était arrivée c'est pour ça...
Mal à l'aise, je me relevai et commençai à faire quelques pas en arrière.
"Désolé... Je suis pas trop lourde?"
Je continuai à reculer. Il se redressa en souriant.
-Ne t'en fait pas... Je... Attention ! Hurla t'il."
Tout ce passa si vite que je n'es pas le temps de respirer. Le sourire de Jack disparut de son visage qui blêmit. Il m'attrappa par le bras et me tira vers lui sur le sol. Je tombai sur lui et me cognai le front sur son menton. Il m'attrappa dans ses bras et roula sur le côté puis il me lâcha. Je le repoussai et me relevai, furieuse.
"Qu'est qui t'a pris?! T'es malade!"
Il soupira et regarda le ciel. Un rayon de soleil éclaira son visage, le soleil était assez haut dans le ciel mais les arbres le cachaient avec leurs feuillages touffus. Il se releva et marcha exactement à l'endroit où j'étais il y a peine deux secondes. Il s'arrêta devant un arbuste plein d'épines. On aurait dit un mûrier mais un liquide noir suintait des épines. Ce buisson avait l'air un peu malsain.
"C'est de l'ombrêve, un poison mortel dont il n'existe aucun remède, qui agit très vite, annonça Jack. Tu allais tomber dedans..."
Il plongea ses yeux dans les miens.
"J'aurais fait quoi si tu étais blessée à mort?"
J'eus un faible sourire et un petit rire nerveux. Il continua ses explications:
"Tu savais que les enfants perdus, les sbires de Pan trempent la pointe de leurs armes dedans? Ils sont invincibles comme ça...
-Donc si j'ai bien compris, il ne faut pas être touché par leur armes car même une égratignure peut être mortelle? C'est barbare...
-Tu as bien compris...Allez, on rentre."

Il fit demi tour et je le suivis. Nous marchâmes au moins dix minutes et nous arrivâmes dans un endroit que je ne connaissais pas. On aurait dit un campement. Il y avait des tentes, assez grandes pour accueillir une trentaine de gens. On voyait aussi des ustensiles de cuisine, des tables et un grand foyer pour un feu qui faisait au moins un mètre de diamètre. Ce devait être un campement pour les habitant de l'île. Les habitants de l'île étaient forcément les en...
"Jack, pourquoi tu m'as ammené ici?M'exclamai-je. C'est le camp des enfants perdus!"
Il marchait un peu devant moi mais en entendant ces mots, il s'arrêta. Il fut secoué de tremblements. Je crois qu'il riait.
"Intelligente en plus... soupira t'il. C'est tout simplement parce que j'ai besoin de toi, Emmy Dixine...
-Tu m'as t...Comment sais tu mon nom? Je ne te l'ai même pas dis! M'ecriai-je. Tu es aussi un enfant perdu et tout ce que tu veux c'est me livrer à Pan!"
Il y eut un silence. Doucement, Jack se retourna.
"- Pas exactement... Je suis Peter Pan, répondit il avec un rictus qui déforma son visage."
D'un geste de la main, ses vêtements se transformèrent. Jack devint une autre personne, le garçon de la plage se tenait moi. Il arqua un sourcil.
"Je t'ai manqué, petit ange?dit il sarcastiquement."
J'étais horrifiée. Depuis le début, il se jouait de moi: je croyais avoir trouver un ami mais je m'étais jetée dans la geule du loup. Je voulus partir mais il leva les mains et de toute part, jaillirent tous les enfants perdus. D'entre les arbres, de derrière les tentes, de dessous les tables... Ils étaient partout. J'étais pétrifiée. Une idée me traversa alors l'esprit. Je me mis à fouiller mes poches. Il n'y avait rien.
"Tu cherches ça peut être, lança Peter en me montrant l'objet que je cherchais, tu ferais mieux d'oublier ce boîtier de commande parce qu'il est à moi désormais et tu ne le récupérera jamais. Ou du moins, pas tout de suite. Maintenant, petit ange, tu m'excuseras mais je vais réfléchir à quoi tu vas me servir."
Et il s'en alla me laissant muette de stupéfaction. Le servir? Il veut que je sois sa servante? Ou son esclave plutôt? Et comment a t'il eut le boîtier? Ah oui, je suis bête, il était près de moi durant ces vingt quatre dernières heures, il a bien dû avoir une occasion de le subtiliser... Je fus ramener sur terre pas les enfants perdus qui m'attrapèrent et me tirèrent vers un coin du camp. Je me laissais faire, trop choquée pour me débattre. J'aperçus Félix alias le moche avec sa balafres qui me regardait de haut parce que Peter Pan s'intéresse à moi et qu'il a essayé de me tuer.
"Dans la cage, à côté de l'autre. Ordonna Félix, tout content."
Un garçon brun me jeta dans une cage en roseau et les autres commencèrent à la hisser au dessus du sol. Assez haut pour me passer l'envie de sauter, bien que j'ai fait pire. Quand ils l'eurent montée suffisament haut, ils attachèrent la corde et s'en allèrent. Quel ravissante maison et quel accueil! Je regardais alors l'autre cage à côté de moi et quelque chose me coupa le souffle: deux yeux bleus me regardaient fixement.