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Je viens tout juste de rentrer du collège. Neven a encore fait des ravages en classe. Neven est mon fils, il a onze ans et c'est le type de garçon qui fout le bordel en cour pour se faire des amis. Il ne voit plus son père. Quand il a appris que j'étais enceinte, il a pété un câble et a pris la fuite. Il reste plus que moi, mes parents m'on mise a la porte, je venais d'avoir dix-neuf ans. Une amie m'a hébergé le temps que je trouve du travail.

Je rentre dans la salle à manger, il est là, sur son téléphone.

"-Neven, faut qu'on parle.

-Quoi ?

-Devine pourquoi la principale m'a convoqué !"

Il me regarde d'un air désolé.

"-Pour le pot de peinture ?

-Neven" je soupire "C'est quoi ton excuse aujourd'hui ?

-Il a dit que je dessinais mal !

-Et donc ? tu trouves que c'est une raison pour lui balancer le pot de peinture, en plus de ça ouvert, en pleine tête ?"

Il ne répond pas et baisse la tête.

"-j'ai négocié. Encore une et tu es viré. Alors fais des efforts. S'il te plait.

-Mais pourquoi ?! Il va tout faire pour me faire virer définitivement du collège maman !"commence t-il à s'emporter.

"-Neven, j'ai peut-être trouvé une école d'art pour toi, mais c'est par sélection de comportement.

-Mmh.

-Je leur ai montré deux trois tableaux et il trouve que tu dessine bien."

Il sourit et me regarde avec ses yeux de biche.

"-Tu peux faire un truc quand même ?

-Pour ?

-Ben James.

-C'est plus ton beau père."

Il souffle.

"-Mrs Thomas.

-Non je peux rien faire pour lui."

Il baisse la tête.

"-Ok..."

* * *

"-Maman !"

Je rentre dans le salon avec nos deux assiettes de pâte bolognaise dans les mains et m'assois dans le canapé. Neven monte le volume de la télévision.

"-Un nouveau virus nous fait face. Deux cents morts confirmés en une journée. Je vous demande donc de faire attention à vous et à vos proches." dit le présentateur télé.

"-J'ai fait le tour des réseaux et ils ne savent pas c'est quoi ni d'où elle vient.

-C'est rien, ça doit être un truc comme la grippe. Rien de bien mechant." je réponds.

Il hausse les épaules

"-Je vais me coucher. Et demain je prend le bus. Bonne nuit m'man.

-Bonne nuit Neven !"

Je regarde la suite des informations. La maladie s'est répandue partout dans le monde. Et les morts augmentent. Je regarde la table basse, il n'a rien manger. Encore. Il ressemble beaucoup trop à son père. Toujours à faire des conneries, disparaître en un clin d'œil sans que personne s'en aperçoive.

Vivre entre les morts {DARYL DIXON}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant