Vivre entre les morts {DARYL DIXON}

.8.

{Daryl}

Un poids se pose sur mon épaule. Elle s'endort encore sur moi. Elle croit que je suis son oreiller ? Mais je ne la repousse pas, comme les autres fois. Son clébard me regarde, puis pose sa tête sur sa cuisse. Leria se ramène à côté de moi, un sourire en coin et les bras croisés.

“-Et la c’est pas une preuve peut être ?

-Nan, elle fait ça depuis que je suis arrivé.”

Elle lève les yeux au ciel.

“-Mais oui, bien sûr.”

 J’ai parlé avec elle il y a quelques jours, elle m’a dit que sa mère aurait des sentiments. C’est faux, complètement faux. Et puis comment elle peux savoir ? C’est qu’une gamine. 

“-Bonne nuit Daryl.

-Ouais bonne nuit.”

Elle s’allonge en prenant mes jambes comme un oreiller. 

“-Nan mais c’est pas vrai.” je chuchote.

Je la voie rire.

“-C’est ça… fous toi de ma gueule.” Je lui dis en souriant

Je ferme les yeux et pose ma tête sur le dos du banc. C’est le rouquin qui fait le premier tour de garde. J’ai le temps de me reposer un peu.

*          *          *

 Je me réveille, je suis pas dans la même position qu'hier, je suis allongé et j’ai les gosses dans les bras. Les gosses ? Je vois que Carole est réveillée, Artemis aussi. Elles parlent ensemble. Elles ont l'air de bien s'entendre. Elle rigole en me regardant. Je me lève, sans réveiller les enfants et rejoins les filles. 

“-Tu raconte quoi comme connerie ?

-Rien.”

Elles se regardent et éclatent de rire. Elles se foutent vraiment de ma gueule. 

“-Tu pourrais me montrer comment on fait un collier d’oreille ?” demande-t-elle en me tendant ma veste sans manche.

Je la récupère et fusille Carole du regard. Artemis rigole encore plus, je lève les yeux au ciel en souriant. Cette nana me fait sourire sans aucun effort. Ce que Carole remarque, bien sûr. Je grogne et part près des enfants. Je prends mon arbalète. Je ne vais pas le réveiller, il doit se reposer. Je pars en direction des portes mais Carole me rattrape, super. Je l’ignore complètement et trace ma route.

“-On chasse quoi ?

-Ce qu’on trouve, des lapins si possible.”

 On est beaucoup maintenant, faut ramener plus de viande.

“-Elle est super gentille.

-Je sais.

-Et ses enfants aussi.

-Ouais, ils sont pas casse couille.

-Donc tu es le prof de chasse de Neven ?” 

Je la regarde de travers. Elle va me faire chier, je le sens. 

“-Tu veux quoi ?

-Avoue elle te plait.”

Qu'est-ce que je disais.

“-Me fait pas chier.

-Daryl ! Ça se voit à des kilomètres !

-Hein ?