Chapitre 6-Samy-

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Samy

Je crois que ce brun ténébreux est encore plus mystérieux que je ne l'imaginais.

Dès qu'il fut parti, je mis les vêtements qu'il m'avait gracieusement offert (allez savoir pourquoi il en a chez lui...)

Puis je sorti de la chambre pour me rendre dans la cuisine afin d'avaler de quoi apaiser mon ventre qui criait famine. Après cette tache achevée, je voulu sortir m'aérer la tête car, pour une raison qui m'échappe, un mal de crâne faisait rage en moi depuis mon réveil. Mais quand je mis ma main sur la poignée pour la tourner afin d'ouvrir la porte, rien ne se passa. Je dois reconnaître que j'ai dû y aller fort car elle a fini par lâcher suite à mon insistance, sans pour autant m'ouvrir la porte. J'avais bien essayé d'appeler ce gars qui m'avait littéralement kidnappé mais personne n'était là. J'étais seule, et enfermée dans cet étrange endroit sans savoir où je me trouve et si je suis en danger.

Pourquoi est-ce que je me retrouve dans pareil situation ? Et comment m'occuper ?

« Merde, où est passé mon téléphone... » bougonnais-je alors en m'attelant à la recherche de mon précieux.

Recherche qui fut vaine au vu du résultat : il a disparu. Je ne peux donc contacter personne, ni m'en servir pour passer le temps...

Si je n'en étais pas sûre jusque-là, je le sais à présent : qu'est-ce que je le hais !!!

      Après une matinée occupée à tourner en rond, je me prépare à manger pour m'occuper plus que par faim

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Après une matinée occupée à tourner en rond, je me prépare à manger pour m'occuper plus que par faim. Quand va-t-il me délivrer ? Et d'où sort-il ?

Il est hors de question que je reste ici à rien faire, alors je me dirige vers d'une fenêtre à briser, un couteau de cuisine à la main. Je me met à gratter fort la fenêtre, puis à la poignarder pour qu'elle se casse et qu'une voie de secours s'offre enfin à moi.

Une fois la tâche réussite, j'escalade le reste de la vitre en évitant les brisures de verres, rassurée d'être plutôt souple. Mais alors que je met enfin le nez dehors, je me cogne contre quelque chose de plutôt dur. C'était là avant ?

Je relève la tête et réalise ce dans quoi je suis tombé. Son torse. C'est si chaud, si confortable que je serais bien resté plus longtemps contre ce réconfort, mais le temps presse si je veux avoir une chance de m'enfuir.

« T'as fait quoi à la fenêtre, salle folle ???

En voici, une surprise. Je m'attendais à tout sauf à ça.

-Moi, une salle folle ? Mais vous délirez, mon vieux ! C'est vous qui vennez de m'enfermer tout la matinée dans un lieu que je ne connais pas, et sans issues ! »

Son visage froid de ce matin devient crispé par la fureur et ses traits se déforment. Il semble inhumain. Et je mentirais si je disais qu'il ne fait pas peur, car en vérité je suis terrifiée.

Sans plus me regarder, il agrippe mon bras et me tire vers la porte. Je tente de me débattre tant bien que mal, mais c'est peine perdue, je n'ai pas assez de force pour le contrer. Il me force à rentrer de nouveau dans cette maison et je parviens à m'agripper à l'encadrement de la porte. Malgré ça, il continue à me tirer et mes mains moites me trahissent.

Me revoilà à la case départ.

Mais il n'est pas question que je me laisser souiller de la sorte sans répliquer, je me vengerais. Une fois que j'en aurais appris assez sur cet homme aux tendances étranges, du moins.

Alors je relève la tête, furieuse, et m'écrit :

« Mais vous êtes taré, ma parole !

Il détourne la tête, ne prenant même pas la peine de me répondre.

-Hé ho ! Répondez, montrez un minimum de respect envers moi, ne serait-ce que pour m'éviter de devenir aussi folle que vous.

A ce moment, je le vois qui se positionne face à moi, et qui m'adresse un sourire carnassier.

-Oui...Tu as raison, je vais faire preuve de présence. »

Un mauvais pressentiment s'empare de moi et me noue la gorge. Je parviens tout de même à articuler :

« Bien. Commencez par répondre à mes questions.

Alors que j'imaginais qu'il m'enverrait bouler, il répondit :

-D'accord, mais seulement pendant 5 minutes. Cela étant, tu devras faire acte d'absence, je veux oublier que tu existes.

Hein ?

-C'est parfait. Rien ne va. Premièrement, où sommes-nous ?

-Dans la maison de...dans ma maison secondaire.

-Ah. Et pourquoi ?

-Pourquoi quoi ? demande-t-il en commençant à s'énerver.

-Pourquoi je me retrouve ici ? On ne se connaît pas, alors dans quel but ?

-Vous serez ma marchandise. Vous êtes ici car...

Il jette un coup œil à son poignet où se trouve une montre, et conclu :

-Les 5 minutes sont passées, plus de questions, plus de réponses.

-Mais...

-Chutttt. Tu n'existes plus, rappelle-toi.

Bon sang, qu'il me tape sur les nerfs ! Je serre des poings et retourne dans ma chambre, tel une ado furieuse contre ses parents dans sa période de rébellion.


Dark JobOù les histoires vivent. Découvrez maintenant