Chapitre 11

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Août 1942,

Walburga ouvre les yeux et sourit en voyant le beau visage de Sirius qui l'observe. La jeune fille se redresse et elle inspire le délicieux parfum salé de l'eau qui s'échoue seulement à quelques mètres d'eux. Tout est paisible ici et personne ne peut les trouver. Sirius n'a plus tous ses bandages et son visage est désormais visible.

Les seuls vestiges de ses blessures sont les énormes cicatrices sur la partie gauche de sa tempe et sa joue. La brune lui sourit et pose une main dessus, elle caresse sa joue avec une infinie douceur et il ferme les yeux. Elle a eu peur qu'il ne veuille plus la voir après lui avoir révélé son mariage forcé avec Orion mais il est resté et tout paraît irréel tant, tout est parfait entre eux. Elle se cale contre son torse et il passe ses bras autour d'elle, observant les poissons qui font de petits bonds dans l'eau.


— J'ai quelque chose pour toi, dit-il soudain.


Le jeune homme fouille dans sa poche et il en sort une petite bague minimaliste, mais d'une beauté à couper le souffle. Walburga écarquille les yeux et elle la prend, l'observant avec attention avant de tourner la tête vers son petit ami, la bouche entrouverte. Il se met à rire et dépose un baiser sur ses lèvres.


— C'est une promesse, explique Sirius. J'ai décidé de repartir, de toute manière, je n'ai pas le choix. Je suis en état de me battre.


— Tu n'es pas obligé, s'exclame Walburga. Tu n'es pas de leur monde! Je pensais .. je pensais que tu n'y retournerais pas. Sirius, tu ne peux pas partir .. tu ...


— Eh, souffle-t-il en lui prenant le visage. Je suis sûr que la guerre va bien se terminer. Je pense que c'est une question de semaines. Regarde-moi, cette bague, c'est une promesse, d'accord? Dès que je rentre, je viendrai te chercher et on partira. Tant pis s'ils nous retrouvent, on vivra le temps qui nous est donné ensemble et toi, Walburga Black, je t'attendrai à l'autel et je ferai de toi ma femme.


Walburga reste silencieuse, au bord des larmes. Sirius l'attire face à lui et la serre dans ses bras doucement, caressant ses cheveux puis il pose son front contre le sien et ferme les yeux. La brune pleure, ravagée. Elle a toujours pensé qu'il ne repartirait pas, qu'il resterait et elle le serre contre elle.


— Pourquoi? murmure-t-elle, pourquoi je ne te suffis pas?


Sirius fronce les sourcils et il reprend son visage entre ses mains, la forçant à le regarder et ses yeux verts rencontrent ceux d'un noir corbeau de sa petite amie. Il essuie ses larmes à l'aide de ses pouces.


— Bien sûr que tu me suffis, dit-il, ne pense pas une chose pareille ! Mais j'ai besoin de ça, pour moi. Je dois le faire, ils ont besoin d'aide, Walburga, et même si nous ne sommes pas du même monde, ça peut nous impacter nous aussi. Je t'aime, je t'aime plus que tout au monde, souviens-toi, il n'y a pas un univers où je ne t'aime pas. Tu détiens mon cœur dans n'importe quelle vie et je te reviendrai toujours.


— Promets-le, demande la brune. Promets-moi que tu vas revenir, si tu ne tiens pas ta promesse, je te jure que je vais te haïr.


— Je te promets de revenir, assure Sirius.


Walburga hoche la tête et elle essaie de lui sourire avant de mettre la bague à son doigt. Elle est magnifique et elle sait qu'elle est prête à prendre le risque, elle est prête à s'enfuir et profiter du temps qu'ils auront ensemble. Elle attire le blond contre elle et elle l'embrasse, savourant le goût de ses lèvres. Sirius referme son étreinte, caressant son dos délicatement.


— S'il te plaît, souffle Walburga. Fais-moi l'amour, je t'en supplie.


La jeune fille approfondit leur baiser alors que Sirius émet un faible grognement. Elle a besoin de lui comme il a besoin d'elle et elle déboutonne doucement sa chemise, caressant son torse. Sirius dépose des baisers sur la gorge de sa petite amie et elle soupire, bougeant contre lui, réclamant ses mains sur son corps.

Elle veut le sentir, ressentir sa chaleur, son amour et oublier tout, le temps d'un moment. La brune le laisse l'allonger sur le sable et quand il dépose ses lèvres au creux de sa poitrine, elle passe ses mains dans ses cheveux et les serre doucement. L'endroit est parfait, il n'y a rien qui puisse venir gâcher ce moment.

Sirius fait glisser l'une des bretelles de la robe de Walburga et embrasse sa peau, laissant ses lèvres descendre et il dévoile la poitrine de la jeune fille. Elle soupire de nouveau, passant ses mains dans le dos du blond et un faible gémissement s'échappe lorsqu'il mordille son téton. Le jeune homme relève les yeux vers elle alors qu'il continue de le mordiller et elle ferme les yeux.


— Sirius ..., souffle-t-elle.


Walburga se laisse aller au plaisir qui la submerge alors que son corps ne fait plus qu'un avec celui du blond. Le temps passe trop vite, elle tente de l'attraper, de le retenir, mais il fuit et elle ne voit pas les deux jours passer, l'heure est déjà là. Elle a réussi à faire croire à ses parents qu'elle est partie acheter des plantes pour faire des potions, mais elle se dirige jusqu'à l'appartement de John, le meilleur ami de Sirius.

D'après ce qu'elle a compris, ils se sont connus sur le champ de bataille et John est rentré un mois avant Sirius et ils y repartent tous les deux, ensemble. Walburga frappe à la porte puis salue le jeune homme avant de sourire en voyant son petit ami. Il glisse sa main dans la sienne et tient un sac dans l'autre.


— Hey, dit-il alors qu'il sort de l'appartement, tout va bien se passer, d'accord? Je sais que ton mariage est dans quelques semaines, mais ce ne sera que pour un temps. Dès que je rentre, je viens te chercher et on s'en va très loin d'ici.


Walburga hoche la tête, la gorge trop nouée pour parler. La brune se retient de pleurer alors qu'ils arrivent sur la place et des femmes, des enfants disent au revoir à leurs pères, leurs frères et leurs maris. Sirius met son sac dans le coffre et il prend les mains de sa petite amie.


— Je te promets que je vais t'écrire cette fois, bien plus souvent, et d'ailleurs, je vais t'écrire tous les jours, tu vas même en avoir marre, dit-il en riant.


— N'importe quoi, réplique-t-elle, je n'en aurai jamais marre.


Sirius lui sourit et enroule l'une de ses mèches noires autour de son doigt. Walburga se pince les lèvres, mais ses larmes se mettent à couler et le jeune homme la serre contre lui, les yeux brûlants, mais il ne s'autorise pas à pleurer, il n'en a pas le droit.


— Je t'aime, souffle le jeune homme. Et n'oublie pas ma Walburga, dès mon retour, tu seras Walburga Freylior et je ne te laisserai jamais partir.


La jeune fille rit avant de l'embrasser tandis que les camions klaxonnent. Sirius répond au baiser avant de s'éloigner, mais elle lui tient la main jusqu'à ce que ses doigts glissent et qu'il monte dans le véhicule. Elle lui sourit alors qu'il met son buste par la fenêtre et elle lui fait signe jusqu'à ce qu'il disparaisse totalement, et quand elle se retrouve seule, les larmes dévalent ses joues.

𝘁𝗵𝗲 𝗿𝗶𝘀𝗲 𝗼𝗳 𝗹𝗮𝗱𝘆 𝗯𝗹𝗮𝗰𝗸 →  𝑤𝑎𝑙𝑏𝑢𝑟𝑔𝑎 𝑏𝑙𝑎𝑐𝑘Où les histoires vivent. Découvrez maintenant