Chapitre 14

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25 Décembre 1942,

Walburga passe le premier jour au lit, mais elle est forcée de se lever. C'est sa mère qui la tire du lit parce qu'elle doit se préparer et elle serre la mâchoire. Pourquoi ne peut-on pas la laisser tranquille après tout ce qu'on lui a fait subir? Bien sûr, Prunella est morte il y a un jour, tout comme son bébé, elle a l'impression que ça fait une éternité. Elle se sent mal et ce n'est pas seulement à cause de ça, il y a autre chose, quelque chose qu'elle n'arrive pas à définir, une douleur fulgurante.

Sa mère ne lui souhaite pas joyeux Noël, de toute manière, à quoi bon? Elle va la laisser être envoyée dans cette grotte, souffrir jusqu'à supplier pour finalement devenir une bonne fille. La brune est manipulée comme une poupée, elle n'a pas la force de protester et elle ne grimace même pas quand sa mère lui arrache la moitié des cheveux en lui brossant. Elle parle, mais Walburga est ailleurs, elle ne l'écoute pas.

Ce n'est qu'un mauvais moment à passer. Se marier le jour de Noël, elle trouve ça stupide mais la force l'a quittée et elle ne peut rien faire. Elle n'a même pas pu aller chercher la lettre de Sirius et elle espère qu'elle est bien là, ne se doutant pas que cette fois, il n'y en a pas. La brune se retrouve vêtue d'une robe noire, la couleur du mariage chez les mangemorts et elle se regarde dans la glace, les yeux vides.


— Tiens-toi droite, dit Irma. Souris un peu, arrête de faire cette moue boudeuse.


La jeune fille serre la mâchoire et elle relève les yeux vers sa mère, essayant de chercher un peu d'amour, mais elle ne voit rien. Rien du tout. Inspirant profondément, elle se laisse mener en bas. Orion y est déjà, devant l'autel aménagé et il compte bien faire de Walburga une épouse parfaite pour lui.

Toute la cérémonie se passe dans un brouillard. Elle ne remarque même pas qu'à part ses parents et ses frères, il n'y a personne, pas d'invités, rien. La grande cérémonie se fera à l'été et elle ne sait même pas pourquoi. Walburga se tient droite malgré tout et quand la bague est mise à son doigt, elle la regarde sans réaction.


— Walburga, lâche Orion, ressaisis-toi.


La brune regarde son mari et une rage violente s'empare de son corps et elle s'imagine lui arracher les yeux et lui faire manger. Elle veut qu'il souffre lui aussi, qu'il comprenne que jamais il n'arrivera à la soumettre et quand ils doivent s'embrasser, elle garde les lèvres serrées même en le voyant insister.


— Ne t'en fais pas, dit-il, une fois que tu ressortiras de la grotte, tu seras parfaite.


— Je ne vous aimerai jamais, répond-elle. Peu importe tout ce qu'on me fait subir, je ne vous donnerai jamais mon cœur.


Orion a un petit sourire à faire froid dans le dos et Walburga reste stoïque. Elle déteste ce garçon et durant le repas, elle reste silencieuse, répondant à moitié aux questions de ses frères qui s'amusent à parler de cette situation. Ses parents ne les coupent pas, les laissant la rendre encore plus malheureuse.


— Et les enfants? déclare soudain Irma. Il faudra y penser tôt.


— Des enfants? lâche Walburga n'y tenant plus. Vous voulez que j'aie des enfants alors que vous m'en avez privée ?


𝘁𝗵𝗲 𝗿𝗶𝘀𝗲 𝗼𝗳 𝗹𝗮𝗱𝘆 𝗯𝗹𝗮𝗰𝗸 →  𝑤𝑎𝑙𝑏𝑢𝑟𝑔𝑎 𝑏𝑙𝑎𝑐𝑘Où les histoires vivent. Découvrez maintenant