17/07/36

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Le bip résonne à 6 h 30, je suis levé rapidement, mon système s'est habitué à se lever à cette heure. Je regarde autour de moi, en face de moi se trouve la "frontière" de San Sebastian, je me trouve sur le parking de repos, comme une autre trentaine de voiture. Ces voitures, mises au point par Haaland en Norvège en 2029, ont la particularité d'être autonome. Si durant la nuit la personne arrive à son point d'arriver, elle se met sur un parking ou une aire jusqu'à notre réveil. Dirigée par une IA, elle nous connaît par cœur, et, s'adapte à nous. L'autoroute est de plus en plus rapide, sans l'erreur humaine. Les seuls embouteillages que j'ai vus de ma vie sont ceux des périphériques de Paris, où nous attendons 10 min avant de pouvoir sortir du périphérique.  
Je redémarre la voiture, elle commence à avancer, lentement, la voiture ralentie a l'approche de la frontière. Elle s'immobilise devant la ligne rouge, ou un militaire me demande mon passe-droit et ma carte d'identité. Je lui donne et ils les scannent. Deux minutes plus tard, il me laisse passer. J'arrive dans une ville côtière où rien n'est brûlé ou cassé. Les militaires font bien leur travail, ils arrêtent les émeutiers et casseurs qui tenteraient d'abîmer cette ville. 
Je me dirige vers la location, il m'a fallu 2 mois pour avoir ce créneau à travers Airbnb, c'était un petit studio de 25 m², il donnait sur la place du village, la cuisine était moderne, elle était équipée d'un poêle électrique et d'un four. La salle de bain avait une douche qui, avec les restrictions, ne peut être utilisée 5 min par jour.
Il me plaisait bien et je n'avais pas vraiment le choix au niveau du studio. 
Je décidai de sortir, pour aller racheter des masques à la norme. J'utilisais les fpp2, mais à Maastricht, il était obligatoire d'avoir des fpp3. L'air était saturé de particules toxiques voir cancérigène, une autre des conséquences de nos conneries. Je ne vis personne dans le magasin, je pris la boîte de masque après avoir rentré mon identifiant et mon code d'accès. Je sortis 6 min plus tard du magasin. Je décidai de me promener dans la ville, là où en 1993 avait été signé le Traité de Maastricht, qui avait donné naissance à l'Union européenne. Beaucoup de magasins avaient fermé, et peu de gens étaient présents dans les rues. Je découvris cette ville autrefois florissante devenue petit à petit une ville sinistre. 
Vers 18 h, je décidai de retourner chez moi avant le bip de sommeil. De retour chez moi, je décidai de mettre ma télé afin de voir le journal, à Maastricht, je ne captais que France 2 avec quelques interférences parfois courte ou parfois longue de plusieurs minutes. 
– "dans ce journal de France 2 [bzzzzzzzzz, zzzz] reportages de Jean-François Dupuis et Anne Roumanoff.
– (voix d'homme) depuis le tweet de l'ONU sur le niveau total de ressources, les populations s'enflamment : 2 %, 2 % de ressources sont encore disponibles pour l'être humain.[bzzzzz, bzzzz] D'après les estimations, ils nous restent deux jours avant l'épuisement total de nos ressources ". 
Ma tête bourdonne, j'ai du mal à digérer l'information. Il ne me reste que deux jours, deux petits jours avant ma fin. 
Je sors de ma stupeur encore une fois par le bip du sommeil, qui m'indique de prendre mon cachet. Je le pris et me couchai, mais cette fois avec un sommeil plein de rêve. Cette fois, j'ai chronométré : 6h, cela fait 6h depuis mon réveil que je suis debout : pas une journée entière

Mes derniers jours sur TerreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant