18/07/36

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Attention : ce chapitre contient un extrait sur la mort avec un petit détail. Il est repérable grâce à : * (passage)* 

Je me réveille plus tôt que le bip, je vais dans le miroir me recoiffer, je me regarde, c'est la première fois que j'ai des cernes aussi gros. J'ai les cheveux en batai-
– "flash info, nous venons d'être informés qu'il nous reste 1 % de ressources disponibles. Merci de rester chez vous et de ne vous déplacer que pour des cas spécifiques." 
Sans réfléchir, je m'habille vite et je vais au magasin d'alimentation acheter de l'eau et de la nourriture. 
Au premier magasin, je le découvre complètement dévalisé. Au lieu de le visiter à la recherche d'un peu de nourritures, je pars en courant en direction du deuxième magasin. J'arrive essoufflé, mais je me dépêche. Je trouve deux bidons d'eau et une botte de radis iodée. Je glisse un peu d'argent dans la remise du personnel, car les caisses sont fermées et je me précipite chez moi. Je ferme les volets, me mets en sous-vêtements afin d'éviter la transpiration. Je récupère l'eau de la douche dans des bassins, verres... Et je fais un stock de ma nourriture en me privant de certaines rations. Dehors, j'entends les sanglots, les cris et les corps qui se disloquent sur le sol. Certains ont décidé de mettre fin à ce supplice.*
Je commence à paniquer et je décide de me mettre en position fœtale sur le sol. J'entends dans l'appartement d'en dessous une dispute entre deux hommes. Cela me fait froid dans le dos en entendant leur dispute alors que quelques mois, plus tôt, ils filaient leur parfait amour. 
J'allume la radio et écoute les dernières informations. 
"- [•••] depuis le communiqué de l'ONU aujourd'hui à 5 h 30, une vague de panique a été repérée dans tous les pays. Des magasins sont dévalisés, des personnes se tuent. Les autorités demandent aux citoyens de rester chez eux en attendant de nouvelles consignes. Une aide à la mise en place de la fin de vie volontaire sera autorisé prochainement, a aussi prévenu l'ONU. – " je la coupe juste là. Nous n'avons plus rien et j'ai du mal à m'en remettre, dans quelle vie suis-je ? Pourquoi moi ? 
Je ne peux pas, je ne veux pas. Je ferme les yeux et je m'endors. 
Je me réveille vers 17 h 30, engourdi, je n'ai pas bougé de position, je me lève et je regarde dehors, au loin, je vois des fumées noires et grises, signe d'incendie, le bris de verres sur le sol à côtes des magasins. Je ne sais pas quoi faire, je suis dévasté, peut-être que je mettrai fin à ma vie comme les autres. 

Mes derniers jours sur TerreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant