Chapitre 21

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Assis à côté de la fenêtre, je profite du calme et d'un repos bien mérité. J'ai pu m'installer hier dans cette nouvelle maison et, bien que les pièces soient encore à moitié vide, ca fait plaisir de vivre chez soi et pas temporairement à gauche à droite. Soudain, la porte s'ouvre d'un coup, brisant le silence.


- François ?

- Oui, Lyscia ?

- Schulz m'a demandé de venir te chercher.

- Pour faire quoi ?

- Apparemment il a un truc à te monter.

- J'arrive.


J'espérais me reposer un peu plus, mais bon ce n'est que quelques courses, rien de bien épuisant. Je me lève à mon aise et m'apprête à sortir, alors que Lyscia a l'air de pas tenir en place. En mettant un pied dehors, une nouvelle rencontre imprévue vient s'enchaîner.


- Tsuki ?

- Où est-ce que vous allez ?

- On va faire un truc à la forge vite fait, pourquoi ? Qu'est-ce qui vous amène ici ?

- Je voulais vous demander quelque chose, mais ca peut attendre. Puis-je vous accompagner jusque là ?

- Si vous voulez.


Une fois arrivé à la forge, Schulz me fait signe de le rejoindre à l'arrière de la boutique. Une fois à l'abri des regards, il amène une caisse qu'il dévoile rempli de fierté. Rien qu'à son éclat, je peux deviner que c'est sûrement sa plus belle création jusque maintenant.


- Grâce aux matériaux que vous avez ramené, je pense avoir réussi à créer une chaîne qui ne se brisera pas.

- Tu en es sur ? Elle a l'air très forte, mais à ce point là ...

- Je ne peux pas être plus sur. Comment vas-tu la nommer ?

- La nommer ?

- Une arme pareille mérite bien un nom, tu trouves pas ?

- Si tu insistes ...


J'ai beau la regarder, rien ne me vient. En la prenant dans mes mains, sa légèreté malgré sa robustesse m'impressionne. Soudain, une vision me prend. Comme si je flottais dans l'eau, je sens quelque chose me tourner autour, comme le font mes chaînes quand je me bat. Puis, lorsqu'une lourdeur me prend, comme un poids sur mon cœur, je suis soudainement ramené à la réalité.


- Alors ?

- Hmm ... je dirais ... "Lamentation d'Ouroboros".


Soudain, Tsuki se rapproche, étant restée en retrait jusque là, et observe la chaîne de plus près.


- Voilà un nom bien original. C'est bien vous qui l'avez créé ?

- Oui ... Mais, je vous en prie, n'en parlez pas à Wagner. Je ne suis qu'un apprenti, je ne suis pas censé faire d'arme pour les clients.

- Je vois.


Tsuki prend la chaîne dans ses mains, la manipule et l'examine de très près.


- Pourquoi avez vous besoin de vous cacher ?

- Parce que je suis encore loin d'être assez bon, mes armes sont très loin d'arriver à la cheville de celles de Wagner.

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