Chapitre 20

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A peine sommes-nous réveillé, qu'une servante frappe à notre porte pour m'inviter à la suivre. Nous parcourrons les couloirs, passant devant des décorations luxueuse éparse. Enfin, la servante s'arrête devant une porte et m'indique de rentrer. Cette pièce semble être un bureau, où Diluc se tient assis devant moi, une haute pile de document à côté de lui.


- Vous vous êtes bien reposé ?

- Oui, merci beaucoup pour l'hébergement.

- Ce n'est rien. Personne n'utilise ces pièces de toute façon. Venons-en aux faits, qu'avez vous vu durant votre voyage ?


Je commence à tout raconter. Les bandits omniprésents, les clans qui installent leur propre autorité sur certains territoires, les Qixing corrompus qui s'allient aux faux millelithes, l'état de délabrement de la ville de Liyue, j'énonce tous ce dont je me souviens en espérant ne rien oublier. Au fil des problèmes que j'énumère, je peux voir le visage de Diluc s'assombrir de plus en plus.


- J'entends sans arrêt des marchands se plaindre, mais je ne pensais pas que la situation allait si mal que ca.

- On a aussi rencontré un "maître" d'arts martiaux dans les montagnes. Selon lui, si Liyue est dans cet état, c'est parce que les cieux les ont abandonné. C'est un vrai charlatan, mais sur ce point là il semblait étrangement sérieux et insistant.

- Les cieux ? Est-ce que ca serait lié ...

- Si vous voulez, on peut demander à Shen de venir. C'est là bas qu'on l'a rencontré, il doit bien connaître les paroles de son maître. Par contre, il y tient beaucoup, donc évitez de lui dire que c'est un charlatan.

- Je vois, je lui poserai quelques question après.

- Sinon, j'ai aussi une autre demande à vous faire.

- Oui ?

- Sur notre trajet, dans le marais Dihua, on est tombé sur une auberge tenue par une mondstadtoise. Ils nous ont laissé nous reposer là en sécurité en échange que je vous parle d'eux. Ils aimeraient avoir un émissaire.


A peine ma phrase est-elle finie, que Diluc tape deux fois dans ses mains, une servante franchissant la porte en un éclair.


- Préparez de suite un émissaire !

- Où doit-il se présenter ?

- A l'auberge Wangshu.

- Je m'y rends de ce pas, seigneur.


Il perd pas une seconde.


- C'est si urgent que ca ?

- J'entends souvent des marchands parler de cette auberge, c'est un point de passage important pour entrer à Liyue. Si on peut sécuriser cet endroit, ca nous permettra d'agir plus aisément dans la région.

- Vous êtes sure de vouloir vous interposer ? Les Qixing ont l'air de vouloir empêcher toute intervention externe.

- Quels Qixing ? Ils laissent leurs habitants vivre dans ces conditions pour quelques moras. Ils ne valent pas mieux que tous ces nobles qu'on a chassé. Je suis trop occupé ici pour y aller moi-même, mais je ferais en sorte d'apporter de l'aide à ceux qui en ont besoin. Désirez vous autre chose ?

- Non, ca sera tout.

- Bien, demandez à votre ami de venir me voir pour parler de ces "cieux", après ca je vous laisse vaquer à vos occupations.

- D'accord, merci pour tout.


Je me lève et me dirige vers la porte pour sortir de la pièce. Au moment où j'ouvre celle-ci, je sens un poids contre elle qui se soulève aussitôt. A peine passé de l'autre côté, Lyscia se tient juste devant la porte faisant semblant de rien.


- Vous en avez mis du temps.

- Notre voyage a duré longtemps, c'était dur à résumer.

- Je sais ... On y va ?

- Tu m'attendais ?

- N ... Non.

- Ah ah, je dois juste aller dire un truc à Shen, puis on peut partir.

- D'accord.

- Tu sais où il est ?

- Aucune idée, peut-être dehors.


On part tous les deux à sa recherche, fouillant les couloirs et regardant par les fenêtres. Nous finissons par le retrouver, en train de faire un bras de fer avec des employé du vignoble. Le temps d'arriver jusque lui, on le retrouve en train de s'excuser devant une table cassée en deux. Il l'a sûrement brisée durant le bras de fer, pourtant le vigneron ne semble pas irrité, au contraire, il le console et le rassure en rigolant.


- Shen !

- Oui ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- Dil ... Hum, sa majesté semble intéressé par ton maître. Il voudrait que tu lui en parle dans son bureau.

- Vraiment ? Enfin quelqu'un qui reconnaît sa sagesse !


Je n'ai même pas le temps de lui indiquer la direction qu'il est déjà parti. Bon, au moins c'est fait. Lyscia et moi partons enfin rendre notre dernière quête. En arrivant à la forge, Schulz semble la tenir seul aujourd'hui. Ca doit sûrement être un jour tranquille.


- Salut Schulz !

- Ah, François ! Vous avez la cargaison ?

- Oui, c'était pas évident mais on l'a retrouvée.

- Merci beaucoup. Il y a justement rien à faire, tu tombes bien. Pour la récompense, je te donne ca tout de suite.

- Il n'y a personne aujourd'hui ?

- Non. Wagner est parti avec un client ce matin, la boutique est fermée mais je reste pour donner des réparations mineure au cas où.

- Ca doit être long.

- Ca va, mais maintenant que tu m'as apporté le minerai je pourrais forger au lieu de m'ennuyer.

- Ok, bon travail.


Une fois la livraison terminée, je me contente de suivre Lyscia. Elle veut rendre visite à ses parents, depuis le temps qu'on est parti ca se comprend. Sur le chemin, je pense croiser un regard familier, puis aperçois Xiao assis à une table en terrasse aux côtés de cette fille qui l'aidait à l'auberge. Nos regards se croisent et il me salue, un air apaisé dans son regard. Je le salue aussi brièvement, le pas de Lyscia m'emmenant rapidement hors de vue. A peine est-elle arrivée sur le porche que ses parents lui saute dessus.


- Tu es enfin revenue !

- Ca va, je ne suis pas partie si longtemps que ca.

- Ca n'était pas trop dangereux ?

- Ca peut aller, on s'en est bien sorti.


Je suppose que ca dépend du point de vue. On a pas tant été en danger, mais si on leur raconte tout ce qu'on a traversé, ils risquent d'avoir un avis légèrement différent du nôtre.


- Au fait, François, les rénovations sont bientôt terminées. Dans les prochains jours, Mr Goth viendra finaliser le contrat.

- D'accord.


On en est déjà là, hein ? Finalement, entre les bandits et trésors trouvé en chemin et les récompenses de nos quêtes, j'ai largement plus qu'assez pour payer la maison. Je dirais pas non à un peu de repos pendant quelques jours.

Mon escapadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant