June
Miami... la plus belle ville de Floride... et la ville de mes rêves accessoirement. Qui n'as jamais rêvé d'aller à Miami ? Moi j'ai cette chance. Pour faire mes études d'art, j'ai du quitter ma ville natale pour venir emménager en Floride. Je stresse comme une folle de venir dans une si grande ville et d'y rester aussi longtemps. Rien qu'à l'idée d'être au milieu de cette immense fourmilière de gens énervés et pressés m'étouffe et me donne la nausée. Mais bon c'est pour la bonne cause. Je vais pouvoir travailler et suivre des cours dans la plus grande école d'art de l'État, et c'est pas rien. J'ai bossé dur durant tout mon lycée pour pouvoir intégrer cette école, et j'ai par conséquent laissé de côté les fêtes, les sorties en boite, les amitiés et surtout l'amour. Pour la bonne cause, j'imagine. Entrer en étude d'art, c'était un rêve qui se réalisait, et c'est pour ça que j'allais laisser de côté mes angoisses. De toute façon mon cursus ne durerait que cinq ans et après ça, je me paierai un voyage et j'irai habiter au Canada avec mon mec, et on vivra le restant de notre vie avec bonheur et passion. Encore faudrait-il que j'ai de l'argent, un mec et un métier, ce qui pour l'instant est plutôt mal barré. Après tout, on dit que Miami est la ville magique, alors je devrais trouver mon bonheur là-bas. Mais bon avant tout ça, retour au départ de mon histoire passionnante :
Je sifflote donc une musique de The Weeknd en sortant du train, mes écouteurs enfoncés dans mes oreilles. Le temps est chaud en cet fin de mois d'août, et je me suis habillée en conséquence. Je porte un short en jean et un crop top blanc qui laisse voir mon dos et une partie de mon ventre. Mes lunettes de soleil jaune sont posées sur ma tête et j'ai même mis mes Vans. En bref, j'ai sorti mes fringues préférées pour l'occasion. Après m'être perdu au moins trois fois dans les sous sols de la gare, je sors, ma valise à la main. Ça fait du bien de sentir le vent sur son visage, et l'odeur immonde de l'essence et des cigarettes, après un long trajet en train à côté d'un vieil homme qui ronflait beaucoup trop fort. Je marche tranquillement au milieu des gens en costard qui rentrent du travail, les gens en maillot de bains et en tongs, et les skateurs qui descendent les escaliers sur leurs planches, me frayant un chemin dans la foule qui peuple les rues de Miami. Je cherche sur mon téléphone l'adresse que m'as envoyé ma mère, et je la tape sur le GPS. Eh oui ! Ça y est j'emménage enfin dans mon propre appartement, un endroit rien qu'à moi où je pourrais entasser tout mes dessins et mes tableaux. Ma mère m'as trouvé un appart pas très grand et luxueux, mais ça m'ira très bien. Je vais pouvoir enfin dessiner dans la salle de bain si l'envie me prend, ce que ma mère m'interdisait catégoriquement, jugeant cette activité "bizarre et infiniment irrespectueuse". Je ne vois pourtant ce qu'il y a de mal dans le fait de dessiner quand on est au toilette. C'est vrai, mieux vaut mettre à profil mon talent en art plutôt que de perdre un temps précieux. Enfin, je suis quand même très contente d'emménager seul dans la ville de mes rêves les plus fous. En plus, mon appartement est tout près de mon école, j'ai juste à faire quelques minutes à pied pour me retrouver devant mon école, et je n'ai qu'un pont à traverser pour me rendre à la plage. Rohhhh, je vais aller dans une école d'art ! C'est mon rêve depuis que je suis toute petite. Depuis que j'ai été en âge de dessiner dans ma purée, je me suis trouvée comme vocation d'être une artiste. Oui, je sais c'est original comme début de carrière, mais bon... J'ai dessinée et peint tout au long de mon enfance et de mon adolescence, et après de nombreuses protestations et mises en garde, mes parents ont acceptés que j'aille à Miami pour étudier ma passion. Et j'avoue être assez impatiente de commencer les cours d'art, qui commencent d'ici une semaine. Je sors de mes réflexions en m'apercevant que le soleil commence à décliner dans le ciel. Je presse le pas, la musique toujours à fond dans mes oreilles. J'arrive enfin à l'entrée de l'immeuble dans lequel je vais habiter les prochains mois. Pour être honnête, ce n'est pas non plus le plus bel immeuble que j'ai vu mais il a quand même un certain charme. Coincé entre une ruelle sombre et une rue bondée de gens pressés, l'immeuble est dans le style iconique des bâtiments côtiers, avec ses immenses baies vitrées et des balcons qui courent sur toute la façade. Pour une artiste comme moi, c'est le rêve, je vais même pouvoir voir l'océan et le dessiner depuis mon appart. Je m'arrête alors quelques minutes devant la grande porte vitrée pour admirer les détails de la façade. Il n'y a vraiment que les artistes ou les fous qui font ça. Et je ne veux pas être prise pour une folle lors de mon premier jour à Miami. Donc, je rentre dans le hall de l'immeuble, et, après avoir bataillé dix minutes avec l'interphone, je monte enfin l'escalier qui mène à mon nouvel appartement. Je monte trois étage, et, j'arrive, épuisée, sur le pallier du troisième étage du 19 4th Street. Je suis censé habiter à l'appartement numéro 5, enfin c'est ce qu'a dit ma mère dans son message. Elle a du se tromper, étant donné que la porte de l'appartement numéro 5 est ouverte et qu'une pile de cartons encombre l'entrée. Je passe ma tête par l'entrebâillement de la porte et j'entends du bruit dans l'appartement qui est d'ailleurs totalement illuminé. Ma timidité revient en force et je recule, essayant de me calmer. Je respire un grand coup, je compte jusqu'à trois, et je prend mon courage à deux mains. Je reprends ma valise et j'entre dans l'appartement. L'appart est jonché de cartons, qui de toute évidence, ne sont pas les miens. On m'avait dit que l'appart était meublé mais je ne pensais pas que les "meubles" seraient de vieux cartons sales. Soudain, je fais un bond en entendant du bruit dans une des chambre. Putain, y'a quelqu'un dans MON appart. Paniquée, je jette un regard autour de moi, cherchant un quelconque soutient dans l'appartement, qui ceci étant dit, est magnifique avec un grand salon illuminé par les baies vitrées et une grande cuisine ouverte Je marche prudemment dans la direction des bruits et j'entre dans une petite chambre, située en face de la porte d'entrée de l'appartement. La dite chambre est peinte en blanc et il y a un grand lit face à la fenêtre, qui couvre une bonne partie du mur. Une grande armoire blanche couvre tout le mur en face de la porte. J'aperçois aussi une petite porte qui n'a pas l'air de déboucher sur quelque chose. Mais le plus intriguant, c'est qu'il y a des vêtements sur le lit, et un téléphone qui charge sur la table de chevet ! Mais qu'est ce que toutes ces fringues font sur le lit ?! Sur mon lit ! Soudain, une main m'agrippe violemment l'épaule et des bras puissants me retournent pour me plaquer contre le mur blanc. Ma valise m'échappe des mains et tombe à la renverse sur le sol, s'ouvre et tous mes vêtements se répandent sur le sol de l'appartement. Je crie de peur alors qu'un homme attrape mes mains et les serres si fort que mes poignets blanchissent. J'ai le souffle coupé, et mes yeux se brouillent instantanément. Pendant un minuscule instant qui me parait durer une éternité, je tente juste de réussir à respirer. Lorsque je parviens à retrouver mon souffle, mes mains toujours liées, je hurle :
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Dark Spines [Tome 1]
Novela JuvenilLorsque June déménage à Miami, elle est loin de se douter qu'elle va partager son appartement avec Kyle, un gars mystérieux qui cache bien des choses...