3 mois plus tard
Chambre conjugal
E.X.TE.R.I.E.U.R
Dans une atmosphère électrique, le couple interracial se disputait violemment, chacun campé sur sa décision face au dilemme qui se présentait à eux. L'un ne voulait pas perdre l'autre, tandis que l'autre ne voulait blesser personne.
Yuta faisait les cent pas dans la pièce, passant nerveusement ses mains dans ses longs cheveux roux désormais en bataille.
"C'est hors de question !" s'écria T/p.
"C'est moi l'homme, alors c'est moi qui décide !" s'exclama le Japonais, hors de lui.
"C'est mon ventre et ce sont NOS enfants, comment peux-tu porter ça sur ta conscience !" rétorqua-t-elle avec dédain.
"Excuse-moi, madame, de ne pas vouloir te perdre, merde ! Tu pourras avoir d'autres enfants !" répliqua-t-il, énervé.
À force d'entendre sa femme résister, Yuta frappa du poing, agacé, ce qui la fit sursauter pour la première fois de sa vie. Elle eut peur de son amant qui la regardait désormais avec des yeux sombres, remplis de colère.
Les mains veineuses de son époux, qui l'excitaient auparavant, lui faisaient désormais peur. Le contexte les rapprocha rapidement et il embrassa brutalement celle qui le faisait frissonner comme personne d'autre.
Elle est sa favorite, comment pourrait-il ne pas la désirer ?
Enceinte, elle est encore plus attirante, et Dieu seul sait que le couple a vécu des nuits allant de douces à torrides, simplement à cause des doux regards que la jeune femme lui lançait.
Surprise par l'acte de son mari, elle ne réagit pas immédiatement, mais en ressentant le désespoir et la mélancolie dans ce baiser, elle se laisse aller jusqu'à ce qu'une forte contraction la saisisse, la faisant se recroqueviller sur elle-même.
"T/p, qu'est-ce qui se passe ?" s'inquiéta Yuta en se précipitant vers sa muse.
"Rien, ne t'inquiète pas. Ce sont des contrac- Oh mon Dieu ! Oh mon Dieu, comment est-ce possible !" s'écria-t-elle paniquée.
"Ne me dis pas que tu viens de perdre les os ?" plaisanta-t-il nerveusement.
Lorsque sa bien-aimée réalisa que c'était le cas, une expression sombre se figea sur le visage des deux amants. Ils savaient que c'était le moment, et malgré la colère que ressentait Yuta, il savait qu'elle ne changerait pas d'avis, étant aussi têtue qu'elle l'était.
"Je t'aime", dit-il en l'embrassant avec amour.
Elle entoura ses bras autour du cou de son époux pour approfondir ce baiser d'adieu, mais lorsqu'elle ressentit une contraction encore plus forte, des larmes se mirent à couler de ses yeux.
En un rien de temps, ils se retrouvèrent dans l'ambulance en route vers l'hôpital.
"Yuta, je suis désolée d'être égoïste", murmura-t-elle en serrant la main de son ex-mari.
Il ne répondit pas et fixa plutôt sa belle avec douleur. Il ne pouvait pas la laisser partir, mais il n'avait pas le choix. Si seulement sa femme n'était pas aussi têtue.
"Yuta, regarde-moi dans les yeux s'il te plaît", dit-elle pour attirer son attention.
Le jeune Japonais la regarda, se retenant de pleurer pour préserver sa fierté jusqu'au bout.