JE VEUX UN BÉBÉ MÉTISSE

Histoire 1 :Le début de la fin.

Cela fait deux semaines exactement que ces vidéos sont virales sur les réseaux sociaux. On y voit de jeunes femmes blanches lancer un appel aux hommes noirs pour avoir des enfants métisses.

Andel est devant son écran de télévision, sirotant son café matinal.
<<Je lance un appel. J'ai besoin d'un homme noir. Je veux absolument un bébé métisse. C'est les plus beaux et les plus mignons ...>>
Andel s'est mit sur son balcon, trouvant qu'on passe désormais n'importe quoi aux informations. Si ces femmes tiennent à avoir des enfants métisses qu'elles se marient tout simplement !

Après une bonne douche, il sort de son appartement de luxe, saute dans sa Mercedes et se rend à son bureau.
Andel est un architecte accomplie. Il a étudié au millimètre près les travaux de construction et ne manque pas d'imagination en ce qui concerne les designs.

Aujourd'hui, il doit se rendre à un rendez-vous avec un futur client. Le premier meeting est toujours le plus important. il faut faire bonne impression pour avoir la chance de travailler sur des gros projets. Mais en même temps, sa réputation n'est plus à faire. Andel Moris est depuis cinq ans, un architecte de renommée. Faire appel à lui, c'est savoir exactement ce qu'on veut. Mais cela n'empêche qu'il reste à cheval sur certains principes, comme la bonne présentation.

Une heure de route plus tard, Andel entre dans un restaurant, le lieu de son rendez-vous. Il est d'abord surpris du fait que les lieux soient déserts. Malgré cela, il avance et va s'asseoir à une table sur laquelle il y'a un couvert. Ce genre d'accueil, il l'a déjà vécu. Ses employeurs l'invitent dans un endroit réservé et viennent des heures plus tard. Heureusement pour eux, Andel a toute sa matinée devant lui aujourd'hui...

Il n'attend que dix minutes et entend des gens approcher à pas rapides. Il colle rapidement un sourire lumineux sur son visage et se lève de manière gracieuse en se retournant. Là, il tombe nez à nez avec une troupe d'hommes, vêtu tout de noir, armes à la main. Armes, pointés sur lui. Dans un reflex, il lève les bras.

-Heu... Je crois que vous faites erreur. Dit il, d'un ton léger, son sourire charmeur collé à son visage.

Les hommes vêtus de noir ne s'arrêtent pas de se rapprocher de lui.

-Monsieurs je suis Andel Moris. Architec-.

Il n'a pas le temps de finir sa phrase, qu'il reçoit un coup dans la nuque. Il ne s'évanouit pas tout de suite et essaye de se relever, surpris et pris d'une peur subite. Il est maintenant complètement encerclé et brusquement soulevé de terre. Il reçoit un direct du droit sur le nez, et c'est le trou noir.

Andel se réveille lentement. Il a les mains noués dans le dos. Il est dans un endroit humide. Il y'a quelqu'un avec lui mais il ne vois pas clairement son visage.

-Heu! Qui est là ? Fait il apeuré.

Il ne reçoit aucune réponse. Par contre, il sent un courant d'air et il se rend compte qu'il est complètement nue. Il essaye de bien s'asseoir pour protéger ses parties, mais ses mouvements entraînent un fracas d'objets.

-Excusez moi je vous reviens. Entend-il.

Se sentant bientôt sauvé, il se met à hurler.
-Hey ! Je suis là, aidez moi !

La porte s'ouvre et une femme se tient en face de lui. Il lui sourit et s'apprête à la remercier, lorsqu'il reçoit une gifle. Ses oreilles se mettent à siffler, mais il parvient à entendre quelques phrases de la dame en face de lui.

-Tu vas la fermer sale enfoiré? Tiens toi tranquille et fait connaissance avec ton nouvel ami!

Elle referme violement la porte, et ses pas s'éloignent.

-Qu'est ce que ça veut dire ? Pense-t-il.

Andel se ressaisi et se concentre pour voir avec qui il est. Une fois que ses yeux se sont adaptés, il constate qu'il est dans un placard à balais. Pas de doute, ils sont dans la maison d'une personne avec assez de moyen vue la taille du lieu. Il constate que l'homme à côté de lui est aussi dévêtu. Il est à moitié allongé sur ses bars attaché dans sont dos, tout comme lui. Il poursuit son observation en remontant sur son visage. L'homme à côté de lui, est entrain d'agoniser. La position dans laquelle ils sont est très inconfortable. Il est difficile de s'asseoir correctement. Tout le poids du corps repose sur les bras, voir les mains, puisqu'ils sont presque assis  dessus. Une barre de fer en forme de croix les empêche de s'asseoir le tronc droit. Soit ils gardent la position initiale, soit ils se retrouvent penchée vers l'avant. Et cette position la non plus n'est pas confortable dans la mesure où, assis de cette façon, ce serait comme être pendu la tête en bas. Tout le sang remonte dans le cerveau et on peut s'asphyxier tout seul, comme un grand...

-Salut. Entreprend Andel, dont la vision est complètement nette désormais. L'homme à son côté, réagit en tournant la tête vers lui.

-Oh mon... Fait Andel en s'apercevant qu'un côté du visage de son compagnon est brûlé et purulent. Qu'est ce qui se passe ici... Fait Andel dans un souffle, prit soudainement de tremblements.

-Nous-sommes-noir. Fait son compagnon, avec beaucoup de peine.

-Mais je... Je ne comprends pas. Oui nous sommes noir mais l'esclavage est abolie depuis longtemps. Ce traitement est passible d'emprisonnement à vie. Dit il, d'un ton neutre, plus pour lui que pour l'autre. L'autre souris, avant de rendre son dernier souffle.

-Je vais tester le nouveau. J'espère qu'il est au moins bon au lit. Pas comme l'autre la...
-On devrait se débarrasser de lui d'ailleurs.

Font deux voix féminines qui se rapprochent de la porte.