Chapitre 5:Him

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« À force de nourrir tes démons, l'un d'eux finit par briser la cage qui protégeait ton cœur . »

La conversation avec Chris, me trotte dans la tête, depuis deux semaines.
Les aspects positifs tels que négatifs, de sa proposition, se bousculent en permanence.

Ce n'est pas passer à l'action qui me freine, mais plutôt les conséquences.

Faire cours à des gosses pour couvrir un trafic. J'ai déjà fait plus dangereux dans le passé.

Seulement, je ne veux pas retomber dans ses plans de merdes, pas comme la dernière fois.

Avant, j'étais mineur, maintenant, ce n'est plus le cas et si je me fais choper par la police, c'est direction en tôle, sans ticket de retour.

Mon avenir n'est pas un jeu, avec quoi ce merdeux peut se permettre de jouer.

Le petit diable sur mon épaule, me répète en boucle d'accepter, pour pouvoir économiser cet argent et me libérer de leurs emprises.

Son but principal est donc le suivant : en pocher un maximum de fric, puis mettre fin à ce compromis.

Chris m'a expliqué que le type qui s'en occupe de base, va bientôt arrêter.
Il n'a pas voulu m'en dire davantage, d'après lui, c'est un sujet complexe.

Par la suite, il m'a divulgué quelques informations cruciales à savoir, dont le lieu de rendez-vous, se trouvant près de chez moi, mes jours de travail.
Il a fini par le salaire.
Chris a ajouté d'autres renseignements, mais j'avais déjà arrêté de l'écouter à ce moment-là.

Notre entretien s'est conclu sur sa dernière phrase "c'est une bonne offre, vu le salaire. Et si tu t'inquiètes pour les flics, je te jure que la rue ne craint rien à la venue de la nuit".

Enfin, ça vient de ses dires.

Soit, de l'homme en qui j'ai le moins confiance sur cette terre.

Finalement, le diablotin m'a peut-être convaincu.

- Lazare, ça va ? Question-t-il, agitant son bras devant moi.

Son sourcil gauche s'arque. Ses yeux se plissent, créant des ridules tout autour.

Il aborde cette tête lorsqu'il s'inquiète.

- Pourquoi ?

- Ça fait 15 minutes que tu frappes dans le sac de boxe sans t'arrêter.

J'étais tellement absorbé par cette histoire, j'en ai même oublié le reste.

- J'avais besoin de me défouler un peu.

- Tu ne l'as pas assez fait durant la séance ? Dit-il d'un ton moqueur.

Un léger rire sort de sa gorge.

- Avance-toi au vestiaire, je te rejoins.

Yuri attrape sa gourde et s'éclipse.

J'enlève mes gants, le dos de mes mains est rougeâtre.
Des gouttes de sueur tombent sur mon tee-shirt.
Je suis dégoulinant de transpiration.
Je nettoie mon front d'un revers de la main et me laisse porter vers les douches, épuisé à cause de cette session de sport.

En arrivant mon téléphone sonne.

C'est lui.

Alors tu as réfléchi ?
7pm

Il ne changera jamais, surtout en ce qui concerne les affaires.

- On se refait ça jeudi.

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