Samedi 5 Août

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(Artiste : ???)

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(Artiste : ???)

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Al_Haitam_11 :
J'avais pris l'habitude de t'écrire
ce qu'on appelait des monologues
pendant que tu dormais et
que de mon côté, je n'arrivais pas
à trouver le sommeil

Al_Haitam_11 :
Je le faisais avant même qu'on
soit ensemble je crois...
ça me permettait de vider
mon sac auprès de quelqu'un en
qui j'avais entièrement confiance
Le matin tu m'envoyais un message
en me disant
« Al... t'abuses 90 notifications ! »
et je rigolais sans pouvoir m'en
empêcher
Je ne parlais pas de sujets trop lourds,
juste de ce que j'appréciais et
de ce qui me manquait
Tu en faisais partie,
donc ton nom était récurant
Je pouvais passer cent messages
à te dire que je t'aimais et
je ne m'en lassais toujours pas,
c'est un sentiment merveilleux non ?
Le fait de s'adorer autant
Le meilleur dans tout ça,
c'est que tu lisais chacun de
mes mots avec soin, toi,
la personne trop occupée à courir
à droite et à gauche pour plaire à tout le monde,
tu consacrais de précieuses minutes
de ta vie à mes futilités

Al_Haitam_11 :
Puis j'ai progressivement arrêté
de t'écrire ainsi, et à la place,
c'est toi qui t'y est mis, et c'est moi
qui scrutait paisiblement tes récits
Tu étais doté d'une imagination
débordante et tu nous créais pleins
d'histoire où nous étions des protagonistes courageux, épanouis, à l'avenir radieux
Je me contentais très bien d'être
ton second rôle, ton bras droit,
et toi l'étoile la plus grande du spectacle,
te regarder briller était le plus beau
cadeau qu'une dimension parallèle
puisse me faire
Je voulais juste rester près de toi,
être la personne qui occupait
tes pensées et le rôle principal
dans ton cœur, peu importe le monde
où nous pouvions être, je voulais juste
que mon âme s'unisse enfin à la tienne

Al_Haitam_11 :
J'ai appris à t'embrasser aussi
Ta bouche était douce et humide,
comme des pétales de coquelicots
après une pluie fine
Tu répétais plusieurs fois le même
geste sur mes lèvres et ça me chatouillait
Tu m'attirais un peu plus près
de toi et tu accentuais la pression
de nos corps, je te laissais faire

Al_Haitam_11 :
J'avais ce désir qui me rongeait
de l'intérieur
Celui de m'imprégner entièrement
de tout ton être
Donc parfois je m'emportais,
je l'avoue
Désolé d'être monté en califourchon
sur ton bas ventre et d'avoir mordu ton cou
Tu ne trouvais pas ça désagréable,
mais la grand-mère qui passait non
loin à sa fenêtre te dérangeait grandement

Al_Haitam_11 :
Je comprends
Toi aussi tu avais peur, pour
d'autres raisons certes, mais ton
ressenti était similaire

Al_Haitam_11 :
Ça t'a toujours complexé,
tes cheveux plus longs que les autres,
ta façon de te tenir et ta silhouette svelte
Tu détestais les os qui saillaient sous ta peau
Tu détestais aussi le fait que tu
ne pouvais aimer que ceux qui t'étais
inaccessible

Al_Haitam_11 :
Être gay n'est pas une honte tu sais ?
Ça ne l'a jamais été, personne ne peut
te blâmer pour aimer,
tu fais littéralement la plus belle chose
qu'un être humain puisse accomplir,
qui aurait l'audace de s'interposer ?
Et même si un con venait te prouver
le contraire, ne penses-tu pas que je t'aurais défendu ?
Que j'aurais déployé tous mes efforts
pour faire en sorte que plus rien ne t'atteigne ?

Al_Haitam_11 :
Je me fichais de ce que les
gens pensaient de moi,
j'étais capable de déblatérer n'importe
quel fait sans sourciller et
tu élevais la voix quand je disais quelque
chose de trop inappropriée à ton goût
J'ai toujours eu du mal à discerner
le bon et le mauvais,
ce qu'il faut s'abstenir de révéler
ou la vision qu'ont les autres sur
des concepts qui me semblent abstraits
Ma sexualité ne me posait aucun problème,
qu'ils regardent s'ils le voulaient,
je ne les voyais pas pour ma part donc
tout allait bien

Al_Haitam_11 :
J'avais du mal avec ta réserve maladive,
de nature impatiente, impulsive et
plutôt persévérante, ça créait certains
paradoxes entre nous
Je croyais que tu avais honte de moi et
non de toi, que tu ne voulais pas t'afficher
avec le type asocial auquel
personne ne désirait parler
Oui, je m'en fichais des autres,
mais quand tu rentrais en jeu,
ton cœur, ton corps et ton esprit aussi,
alors je m'inquiétais beaucoup plus

Al_Haitam_11 :
Sous le tronc humide tu contemplais
mon profil, tu me disais plusieurs fois
« Tu es sûr d'être réel ?
Je n'arrive pas à croire que je sors
avec un humain aussi beau,
non, tu dois être un Dieu
ou un truc du genre »,
et je ricanais car je ne savais jamais
comment prendre tes compliments exagérés

Al_Haitam_11 :
Je ne sais pas à partir de quand
j'ai été fatigué d'attendre
A partir de quel moment ça a commencé
à se faner en moi alors que tu
fleurissais comme un arbre au printemps
Je t'aimais toujours,
juste de façon différente
Avant j'étais prêt à marquer
chaque parcelle de ta peau pour
que tu saches à quel point je tenais à toi,
aller décrocher la Lune en courant jusqu'à elle, veiller sur ton corps malade toute
une nuit si tu en avais besoin,
te tenir contre moi sans m'en lasser
Puis fut un temps où je ne supportais
plus de te regarder,
où ça devenait trop douloureux de te parler,
où le temps passé à tes côtés était
d'une solitude suffocante,
un temps où j'apprenais à retomber
amoureux de toi pour l'être jusqu'à
mes soixante ans et non juste trois cent jours

Al_Haitam_11 :
Je pense que c'était lorsque
j'avais atterri à l'hôpital la troisième fois,
quand j'avais réalisé à quel point
j'étais fragile de l'intérieur

Al_Haitam_11 :
Était-ce parce que je craignais
que le passé ne se répète que
je m'éloignais de toi ?
Ou juste parce que je ne désirais
plus être dans ton ombre comme avant ?
Étais-je devenu trop oisif dans cette relation ?

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Je t'aime plus grand que l'univers - [KAVETHAM] Where stories live. Discover now