18 ; the 7 stages of grief: denial

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POV de Félix

Le retour à la maison ne m'avait pas donné l'impression que quelque chose avait changé. Il avait demandé de l'aide, il avait écouté, entendu, mais il n'avait eu aucun geste, aucun mot. Il avait simplement roulé, rendu à Min-Ho son Oméga avant de monter dans la chambre. J'étais resté de longues minutes immobile, toujours aussi vide, dans le flou. Pourquoi chercher à comprendre, pourquoi poser des questions si c'était pour rentrer et ignorer qu'il aurait fallu parler maintenant, qu'il aurait fallu faire quelque chose pour me détromper. Je voulais juste un soutien, le sien. Car quoi qu'il se passe à l'avenir, j'étais lié à lui. Mais je n'avais eu que le soutien des autres, rien de sa part. Montant à l'étage, j'avais été me laver, chassant l'odeur de Chan de ma peau, pour ne plus être nauséeux avant de sortir et de le fixer. J'étais déconnecté, ailleurs, de plus en plus. Je voulais qu'un mot, qu'un geste, qu'une attention. Je ne voulais pas qu'il m'aime, enfin si. Cette réalité grandissait de plus en plus. Mais je voulais qu'il comprenne. C'était la seule chose que j'attendais de lui et il ne fit rien. Ne le rejoignant pas dans le lit, j'étais simplement redescendu, m'asseyant sur le canapé avant que les larmes ne coulent à nouveau. Abondamment, sans que je ne puisse m'arrêter. Je me sentais si pathétique, si proche de ce que j'avais toujours fuit.

Est-ce que j'avais bien fait de vouloir venger mon père ? Est-ce que j'avais bien fait de vouloir porter ce poids ? J'aurais pu rester en Australie, y vivre ma vie, continuer à fréquenter des hommes, à vivre comme un prince, comme celui qui aurait pu tout avoir, même le choix de son Alpha. J'aurais pu avoir une autre vie si ma fidélité envers mon père ne m'avait pas étouffé dans ma colère. Si je n'avais pas été aussi obsédé.

Mon père était quelqu'un de bon, de confiant, d'intelligent et de réfléchit. M'envoyer en Australie avait été sa façon de m'éviter de mener une guerre trop jeune. M'éviter les jeux de pouvoir et surtout les défilés d'Alpha. D'ailleurs, l'ironie n'aurait pas voulu que Hyunjin me soit présenté ? Pour unir deux familles ? Est-ce qu'au final, si j'avais passé mon adolescence ici, je n'aurais pas pu tout éviter ? J'aurais été dans l'école de Jisung, mon père ne serait peut-être pas mort et l'écureuil aurait pu choisir le frère de Hyunjin, mon frère, en pleine conscience, et peut-être que les choses auraient été moins violente. Peut-être que jamais Hyunjin ne m'aurait mit enceint, que jamais je n'aurais eu à perdre ce chiot, que jamais nous n'aurions eu à nous opposer.

Ne pas revenir, ou n'être jamais partit... Est-ce que ça aurait changé quelque chose ?

La question tourna à l'infini dans ma tête sans que je ne vois la nuit passer, sans que je ne prenne en compte les gens autour de moi. Jisung avait essayé de me secouer, de me faire sortir de mes pensées, mais Hyunjin lui avait dit de partir, de me laisser tranquille.

La maison s'était vidée sans même que je me prépare, sans que je pense à rejoindre le travail. Non, en son absence, je pouvais au moins profiter d'une chose, son odeur... Remontant dans la chambre, j'avais regardé le calendrier, voyant tout le négatif de cette journée, de ce qu'il avait ressentit, tout comme dans le livre. "Je déteste que tu ailles contre moi...", mais rien. Rien de positif. Il n'avait pas su trouver la moindre chose hier pour nous sauver. Plus rien à aimer face à sa colère. Repoussant le carnet hors du lit, j'avais prit les vêtements qui sentaient le plus son odeur avant de m'y enfoncer, cachant tout mon visage pour me plonger dans le noir et espérer que ça passe. Pour espérer que les choses ne soient pas définitivement insupportables.

Réécrire à l'infinie ma vie pour éviter sa mort et éviter ce mur entre nous. Dès que je croyais le comprendre, commencer à le saisir, il se passait quelque chose qui me faisait le détester un peu plus. Nous allions mieux, même si nous ne communiquions pas, au moins je savais ce qu'il y avait dans sa tête, même quand c'était le plus sombre. Je savais ce qu'il cachait, ce qu'il pouvait ressentir. Mais là. Je savais que j'avais toujours un rôle d'Oméga, qu'il ne les considérait toujours pas, que ces nuits ensemble, que ces moments à deux, ce n'était qu'un engagement lent de ma part, qu'un moyen de tomber amoureux sans que cela ne soit partagé. Il exigeait toujours et même si Jeongin l'avait coincé, lui faisant comprendre que même si il avait voulu, le moment n'était pas idéal, je pense qu'il m'en voulait pour avoir été soulagé. Pour ne pas mettre cette énergie entre nous, pour nous. Pourtant il l'avait trouvé hier non ? Il avait aimé que je me batte pour la relation... Est-ce que c'était moi le problème, est-ce que je le diabolisais alors que je savais parfaitement qu'il ne savait pas s'exprimer sur ses pensées profondes ? J'étais pas entrain de tout saboter car je voulais me venger ?

So much more ; HyunlixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant