Chapitre vingt-deux

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'' Amoureux de ma meilleure amie ''
« Lalagrina228 💜 »


'' Naruto ''

Elle est là. Je la revois après une éternité. Après des journées entières sans regarder son visage, sans entendre sa voix et ses éclats de rire. Quelque chose monte en moi. C'est une remontée acide de mon estomac qui se serre, qui se contracte. Et dans mon torse, mon cœur se gorge de sang. Je sens qu'il va exploser car ses battements sont accélérés. J'ai froid et chaud en même temps. J'ai envie de la prendre dans mes bras et de lui dire qu'elle m'a manqué mais j'ai peur qu'elle me rejette et de tout foutre en l'air car elle m'a bien fait comprendre qu'elle me veut loin d'elle. Mais pourtant, je sens nos corps qui s'attirent et nos cœurs qui battent à l'unisson. Au même rythme, la même cadence, la même musique.

Il n'y a qu'elle et personne d'autre. Il n'y a jamais eu qu'elle et personne d'autre.

Je me rapproche lentement en analysant sa réaction. Elle ne bouge pas. Elle reste stoïque et gelée sur place. Je commence à mieux voir les traits de son doux visage qui m'avait manqué. Ce visage dont la beauté ne pourrait être décrite avec des simples mots. Oui, les mots ne suffiraient pas pour dire à quel point je l'aime. C'est destructeur et dévastateur. Je me vois mourir chaque jour un peu plus. Je me vois m'enfoncer dans ce gouffre sans fond. Je me vois l'aimer sans pouvoir m'arrêter.

Inconditionnellement. Comme le bouffon que je suis.

Son petit corps tremble. Ses yeux sont encrés dans les miens. Pendant une seconde, une seule seconde un feu s'étend dans ses pupilles. Je les vois briller et son corps se contracte à chaque pas que je fais. Ses lèvres sont gercées. J'aimerais m'en emparer et dire que je n'ai pas envie de les embrasser férocement serait un vilain mensonge. J'ai envie de la prendre dans mes bras et que sous l'impact de mes doigts elle frémisse mais je dois me résigner. Je dois me résoudre à ne plus ressentir ces choses. Ces envies, ces désirs qui brûlent en moi.

Je suis enfin devant elle. Devant ses beaux yeux dans la transparence me laisse perplexe. Chacun de mes membres subit l'impact percutant de ce qu'elle me procure : un chaos total et incontrôlable qu'elle déclenche en un regard. Sans même dire un mot, elle me met à terre. Ça va faire quoi ? Une minute qu'on se fixe sans ouvrir la bouche et sans laisser nos cœurs parler.

Elle m'a manqué. Tout chez elle m'a manqué. Son parfum boisé et sucré monte jusqu'à moi et fait chavirer mon âme. Me voilà affaibli, comme un con tremblant à cause d'elle. Hinata se lève et sa silhouette parfaite se taille devant moi. Elle est plus petite que moi, chose que je trouve assez mignon. Elle ne dit rien et son souffle froid rejoins ma peau. Je remarque qu'elle tremble et la seconde qui suis, elle se jette sur moi pour me faire un câlin. C'est comme si au fond d'elle même, elle ressentait ce bouillon d'émotions. Celui-là même qui m'a donné la force de venir jusqu'ici et de me tenir devant elle. Ses mains s'enroulent autour de ma taille et sa tête creuse mon torse. Elle semble apaisée, en paix, heureuse d'être dans mes bras.

Et mes mains se rangent dans ses cheveux qui finissent par se détacher du chignon qui les retenait. Sa tignasse lui tombe sur le dos comme un voile et leur parfum rempli mes poumons.

Putain !

Je lutte contre la tentation. Contre ce qu'elle m'interdit de lui faire librement. Des bisous, ouais pleins de petits bisous. Mais je me retiens et je me contente de coller mes lèvres sur son front glacé.

— Tu m'as manqué, souffle-t-elle ce qui me met en état de choc.

Mes yeux s'écarquillent et je sens ma pression cardiaque faire la vitesse grand huit. Un manège de milles kilomètres à l'heure. Ma cage thoracique me parait étroite et étouffante. Je prends une grande inspiration mais l'air qui rentre violemment dans mes poumons risque de m'étouffer. Je lui ai donc manqué. Elle l'a dit avec tant de tendresse, tant d'espoirs et tant d'amour que je n'aurais jamais soupçonné. Quand elle parle comme ça, je la reconnais. Je reconnais celle dont je suis tombé éperdument amoureux.

— Putain Hinata, l'effet que tu me fait là maintenant !

Je lance cette phrase les points serrés me retenant de me baisser et de...l'embrasser. Il y'a un feu qui brûle en moi. Ça commence par mon orteil et ça fini vers ma nuque. Lorsqu'elle s'éloigne de moi, un grand vide me tient. Le même que j'ai ressenti quand elle m'a tourné le dos et que par la suite, elle est allée à l'autre bout de la ville sans m'en informer. J'ai sentis mon âme disparaître et s'écraser. J'ai sentis que je l'avais perdu.

Elle tremble encore entre mes mains pendant que son corps se lie au mien comme si elle voulait rentrer à l'intérieur et me posséder.

'' Fais de moi ce que tu veux Hinata. Oui, fais de moi ce que tu veux ''

Quelques minutes plus tard nous sommes dans la voiture et je roule à vive allure sur cette autoroute sombre et déserte. Le moteur rugit de plus bel et ce son me fait étrangement kiffer. J'aime le fait d'avoir le contrôle sur moi-même et sur cette voiture. Il ne manque plus que le vent dans mes cheveux pour le sentir libre et euphorique mais les vitres sont montées et j'ai activé le chauffage car Hinata me l'a demandé.

Puis elle n'a pas ajouté un mot de plus. Elle est assise côté passager et s'est recroquevillée sur elle-même. Le siège est chaud. Alors je sais qu'elle n'a plus froid. Mes yeux jonglent entre elle et la route. Et putain, j'arrive pas à me concentrer sur l'un des deux. Hinata pourrait prendre toute mon attention mais ce serait à nos risques et péril car si je baisse la garde, cette bagnole va se prendre un arbre ou je ne sais quoi.

Je me rappelle que je ne lui ai pas répondu. '' Tu m'as manqué '' m'avait-elle dire et c'était étrangement sincère. Pas comme ces nombreuses fois où elle me l'avait dit avant cette histoire. C'était différent et rempli de doute et de désarroi.

Nous sommes proches de notre destination : le chalet des Nara où les autres nous attendent c'est-à-dire Sakura, Sasuke, Shikamaru et Temari. J'y étais déjà au moment où Hinata a envoyé un message à Shikamaru. C'est lui qui m'a chargé de venir la chercher. Je suis sûr qu'il l'a fait exprès. C'est notre cupidon des temps modernes après tout.

Mes mains s'écrasent sur le volant et je relâche l'accélérateur quand j'aperçois une immense muraille au milieu de la forêt. Nous sommes arrivés. Le portail s'ouvre automatiquement et nous pénétrons dans cette gigantesque demeure. J'me gare dans l'allée avant de descendre et de faire le tour de la voiture afin d'ouvrir la portière à Hinata. Au moment où elle descend nos regards se croisent une énième fois et je lis sur son visage un soupçon de gêne. Elle détourne rapidement et maladroitement ses yeux. Mais sans m'en rendre compte et sans savoir comment, je l'emprisonne et l'empêche d'aller ailleurs. Mes bras l'encadrent. Je vois qu'elle panique et surtout je suis si près d'elle.

Elle a du mal à respirer et à me regarder. Elle recule comme si la voiture sur laquelle elle s'appuie allait l'engloutir . Elle me fuit comme si j'allais la dévorer. Je remarque que sous ce ciel étoilé, ses yeux ne m'avaient jamais paru aussi lumineux. Ce qu'ils dégagent est intense et indescriptible. Elle a un regard indomptable qui fait pâlir. Il y'a quelque chose en elle qui impose la soumission et la douceur. Voilà ce qu'elle est. Une infime couche de douceur. Et ses cheveux écarlates barrent son visage que je pourrait saisir d'une main. Elle déglutie difficilement comme si une boule opprimait sa gorge. Moi, j'ai des sueurs chaudes. Je tiens à peine en place et mes muscles sont crispés.

'' Putain, l'effet que tu me fais Hinata ...''

Amoureux de ma meilleure amie !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant