Love is Weakness...

Wake me up inside • GoldenQueen

Résumé •
Il n'est pas nécessaire d'avoir été sous une malédiction du sommeil pour souffrir de cauchemars. Dans sa vie, Regina a eu beaucoup d'éléments déclencheurs pour alimenter ses cauchemars. Mais au moins, quand elle en a, il y a une personne présente pour la rassurer.

Informations •
Golden Queen / Rated T / Angoisse ; Confort ; Souffrance / Histoire complète

J'espère que ça te plaira 🙂
Prettyloly83

Wake Me Up Inside

Parfois, c'est le cœur de Daniel qu'elle voit dans la main de sa mère.

C'est un rêve que Regina fait souvent. C'est douloureux, mais elle s'est habituée, et d'une certaine façon, elle accueille désormais ce cauchemar et ses images. C'est ainsi que le visage de Daniel se retrouve gravé à jamais dans sa mémoire, tout comme celui de sa mère écrasant impitoyablement le cœur de son véritable amour « pour son bien ».

Si jamais elle pense regretter le cadeau de Rumple pour bannir sa mère au Pays des Merveilles, ce cauchemar l'en dissuade rapidement.

Il y a cependant d'autres rêves, d'autres cauchemars, qu'elle ne gère pas aussi bien. Des cauchemars avec du sang, des pommes, des chevaux, et la Douce Blanche criant de nulle part. Elle se revoit partir dans sa direction, pour la sauver ou, au contraire, la blesser. Elle ne sait pas, et ça n'a pas d'importance pour elle parce qu'elle n'atteint jamais l'enfant.

Ensuite, il y a les rêves où elle est enfant. Ou peut-être que cette enfant est Blanche ? À moins que Blanche soit elle et qu'elle soit Blanche ? Tout devient si confus, tellement qu'elle ne peut pas dire ce qu'elle voit. Mais c'est toujours la même chose, c'est toujours la même petite fille effrayée qui court pour échapper à sa mère aimante tandis que son père regarde, impuissant, lui disant que tout irait bien, que c'était bientôt terminé, chérie, ma chérie, je t'aime, tu dois pardonner ta mère, pardonne-la, pardonne-la...

— Je serais une bonne fille, c'est promis !  crie la petite fille, mais ça ne sert à rien. Il n'y a aucun soulagement, et elle n'a pas de magie pour se défendre. Elle est seule et elle est faible.

Et soudain, il y a un garçon aux cheveux dorés, un garçon qui devient un homme. Cet homme l'aime de tout son cœur et il ne bat que pour elle... jusqu'à ce qu'il soit arraché de sa poitrine...

Neige, sais-tu ce qu'est un secret ?

Tu vas être ma mère...

Je suis désolée... Je ne voulais pas que tu perdes ta mère comme j'ai perdu la mienne...

— Je serais une bonne fille, s'il te plaît Maman, s'il te plaît ! Ne me fais pas de mal, ne me fais pas de mal ! Mère, s'il te plaît, arrête, arrête, s'il te plaît, arrête !

Regina se réveille en criant et se débattant contre les bras qui la retiennent.

— Mère, s'il vous plaît, arrêtez...

— Regina, dit Rumplestiltskin. Il la secoue. Regina, réveille-toi !

— Rumple ? Elle tremble comme une feuille. Ma mère, elle est là...

— Elle est partie, Regina. Elle est partie. Tu l'as bannie, elle ne reviendra pas.

— Je ne pouvais rien faire, j'étais si petite, si faible...

— Ça suffit. Tu es plus puissante que ta mère ne le sera jamais.

— Mais je...

— Elle est partie. Elle est partie et tu es en sécurité, mon Monstre. Tu es en sécurité, avec moi.

Elle le regarde à nouveau, les derniers vestiges du sommeil s'échappent de ses yeux, et... il a l'air si humain. Elle en est sûre.

Regina se penche dans son étreinte, enterrant son visage dans sa poitrine, tremblante. Il la tient jusqu'à ce que les tremblements et les larmes s'arrêtent.

Il se répète, encore et encore, qu'il ne peut pas se permettre ce sentiment. Regina est un outil, un instrument, une marionnette... Mais il ne la repousse pas. Il ne la laisse pas partir.

— Tu étais son professeur, murmure Regina. Son ton semble presque accusateur. Rumplestiltskin pose sa main dans son dos et le frotte, doucement.

— Pas longtemps, et a contrecœur. Elle n'avait pas de potentiel.

C'était toi que je voulais, Regina. Ça a toujours été toi. Je pouvais te voir, je voyais à quel point tu serais puissante, avant même ta naissance. C'était toi que je tenais dans mes bras à l'époque.

Et c'est toi que je tiens dans mes bras maintenant.

— Regina, tu connais plus de magie que ta mère. Elle ne te fera plus jamais de mal. Sois tranquille.

Regina respire et commence à se détendre dans ses bras.

— Rumple, elle soupire, Rumple, je ne veux pas retourner au château. Allons-nous en. Prenons simplement le chapeau de Jefferson et allons quelque part, dans un autre royaume, dans un endroit où nous pouvons être qui nous sommes et exercer la magie et...

— Chut, il l'embrasse doucement, retourne te coucher. Il place sa main sur sa joue, et sa magie scintille tout autour d'elle. Tes cauchemars ne te dérangeront plus ce soir, je te le promets.

Regina se blottit aussi près de lui que possible. Elle ne peut pas trouver en elle-même la force de le contredire, et elle succombe à un sommeil paisible.

Pendant un instant, ses mots résonnent dans son esprit, et il se demande...

Non. Il a des promesses à tenir. Il ne fera rien d'autre. Il n'aimera personne d'autre.

Pas de sentiment. Uniquement un instrument, un outil.

Une arme.

Pourtant, il la tient plus fort, et il ne peut pas lâcher prise.