Chapitre 5

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Nous venions de passer le brevet blanc, j'avais eu la moyenne dans toutes les matières même en physique chimie, nous étions au moins de janvier et Mme Torres n'était toujours pas revenue, j'espérais au fond de moi qu'elle revienne. Le collège avait proposé une sortie pas obligatoire pour aller voir une comédie musical West Side Story, j'avais pensé à y aller avec Stéfania pas vraiment pour la pièce mais surtout pour se voir en dehors du collège et la nuit. C'était le 22 mars, la soirée était plutôt cool malgré tout elle a prétexté être fatigué et avoir mal au ventre pour ne pas manger son sandwich.

Lundi 28 mars, je reçus un appel de la mère de Stéfania, elle était en pleure, elle essayait de comprendre pourquoi elle avait fait ça sans me dire clairement, juste en disant que c'était grave ce que Stéfania avait fait. J'ai compris assez vite, je m'en voulais de ne pas avoir vu les signes et n'avoir rien dit. J'ai discuté avec sa mère assez longtemps et j'appris qu'elle était à l'hôpital. Toutes les nuits jusqu'à ce que je sache si elle allait mieux, je pleurai, la plupart du temps tellement fort que je me mettais au sol pour me calmer, je ne pleurais pas seulement pour elle mais aussi pour tous les autres qui ont essayé et malheureusement ce qui n'ont pas fait qu'essayer.

On était enfin au mois d'avril, le retour du soleil faisait du bien, après 2 semaines d'absence Stefania était de retour au collège, c'était difficile pour elle. Mais il n'y avait pas que Stefania qui était de retour, Mme Torres aussi, c'était bizarre de la revoir elle avait l'air différente plus calme et posé. Les cours avec elle, était beaucoup plus dynamiques et on avait beaucoup de choses à rattraper, dans le cadre du programme de 3ème nous avons été à Oradour-sur-Glane la ville meurtrie. Bien que l'histoire de la ville était très triste, la sortie était très instructive. La matinée nous avions visité le musée, Mme Torres nous a posés pleins de questions que nous auxquelles nous n'étions pas capables de répondre parce que d'après elle son remplaçant était un incapable. Et l'après-midi, nous avions regardé une interview d'un petit monsieur rescapé puis les profs nous ont laissés librement circuler dans la ville pour "visité" et pour remplir une grande fiche.

Le mois d'avril était essentiellement consacré aux révisions et dernier chapitre qui devait être bouclé. Le mois de mai ressemblait au mois d'avril juste avec plus de stresse.

Le 8 juin, nous passions l'oral, j'avais choisi l'EPI de 5ème sur l'environnement. J'avais très bien réussi. Les cours touchaient à leurs fins, le seul cours dont je me souviens était le dernier cours de Mme Torres, nous avions fait un jeu sur le programme avec son autre classe, le mieux c'était la dernière heure de vie de classe, on avait fait un goûter et tout le monde avait ramené à manger, elle nous avait fait un petit discours « J'ai été très heureuse de travailler avec vous, vous êtes une classe très agréable ».

Le 30 juin, nous avons passé l'épreuve de français le matin et les maths l'après-midi, je pensais mettre bien débrouillé en français mais en maths pas tellement. Le 1 juillet, nous avons passé l'épreuve d'histoire le matin, svt et technologie l'après-midi, je m'étais loupé en histoire comme je n'avais pas bien révisé. Mais ce n'était pas le brevet le plus important pour nous, mais le Bal ! On le préparait depuis des mois, le soir venu tout le monde était bien habillé (enfin presque), je portais un costume rose et Stefania une magnifique robe bleue, je pensais y voir Mme Torres mais apparemment elle avait mieux à faire. Les autres profs dansaient comme des fous on ne les avait jamais vus comme ça, sauf que nôtre prof de français, elle avait quelque chose de différent des autres. Je m'arrêtais pour regarder les autres danser et la regardais elle aussi. Une chose me tracasser, je n'avais pas vraiment peur d'aller au lycée mais j'avais peur du changement et que les gens m'oublient, on se souvient d'une personne grâce à son style, à sa gentillesse ou encore juste parce que c'est elle mais moi on m'oublie parce que je suis invisible, j'étais l'enfant qui ne parlait pas, qui se faisait oublié. A la fin du bal, nous avions décidé avec Stefania de demander le numéro de notre prof de français pour rester en contact avec elle, alors qu'elle s'apprêtait à partir, elle nous donna son numéro un peu surpris.

L'été était passé à une vitesse infernale, avec Stefania nous nous étions vus quelques fois mais rien d'important.

Le premier jour au lycée était arrivé vite, nous avions une jeune prof de français en prof principal, tellement jeune qu'elle se fondait dans la masse des élèves. Elle avait les cheveux long et blond et elle sentait la cigarette, elle était gentille et guillerette. Le lycée se passait bien et c'était bientôt la remise des diplômes au collège, j'avais hâte mais c'était probablement la dernière fois que j'allais y mettre les pieds, c'était plutôt dur à accepter. Pendant la remise des diplômes je revue Mme Torres mais ce n'était pas comme dans mes pensées ou comme dans un film américain pour ado, les profs qui était là, étaient plus pressés de rentrée chez eux que de nous parler probablement pour la dernière fois de leurs vies. Mais j'ai quand même pu lui parler quelques minutes, à se regarder dans le blanc des yeux. Il faut tourner la page même si c'est la plus dure des choses à faire. Je ne l'ai jamais revu et je n'ai jamais su pourquoi elle avait été absente si longtemps, notre histoire c'était terminer sans explication.



Je n'arrivais pas à faire la différence entre l'admiration et l'amour.

Peut-être que tout ça était juste à cause de mon manque de confiance en soi.

Je disais cruché sur elles, toutes ses femmes inaccessibles et différentes de moi.

Peut-être que tout ça n'était qu'un rêve.


Merci d'avoir lu! J'espère que ça vous a plu, cette histoire à été écrite en 3 ans avec de longues longues poses c'est pour ça qu'il peut y avoir des petites incohérences

InaccessibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant