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             24 février 2010. 14:28

Emily entendait dans ce long couloir blanc, ne résonnait que l'horloge et plusieurs passages incessants d'infirmières. On l'avait obligée, bien qu'elle pensât ne pas avoir besoin de l'aide d'un psychologue. C'était au tour de la blonde de s'y rendre. Elle hésita longuement, il était encore temps de partir, après tout, rien ne l'en empêchait.

Elle se retrouva finalement assise, en face de cette dame, qui, cette dernière se tenait derrière sont bureau. C'était une salle sinistre, si triste. Ça collait parfaitement à la situation, elle rigola intérieurement de sa connerie. Il ne pouvait pas mettre plus de couleur, pensa la blonde, ce n'était pas faux, évidemment que les gents tombaient en dépression, vous avez vu les murs ? L'adolescente n'aimait pas cet endroit. D'ailleurs, est-ce que quelqu'un sur cette terre aime un endroit pareille ? C'est glauque quand on y pense.

-Ça dure combien de temps ?

-Le temps que ça prendra.

Elle hocha simplement la tête, comme signe de réponse. Mais plus le temps passait, plus la femme s'impatientait. Emily, n'était pas à l'aise en société, alors pourquoi serait-elle à l'aise avec une dame qu'elle ne connaissait pas.

Une voix lui criait de parler, parce qu'autrement, elle devrait revenir, encore et encore.

-Vous savez, certaines fois, vous n'avez simplement pas l'impression d'être normal. Finit-elle par dire.

C'est vrai, elle se sentait comme épiée à chacun de ses faits et gestes, elle ne pouvait rien dire et faires sans qu'un regard ne soit posé sur elle.

L'adolescente avait les yeux cernés, et pourtant rien ne laissait voir les problèmes qu'elle avait. Maquillée et habillée normalement, elle sauvait seulement les apparences.

Parfois, avec ce genre de patient, il fallait prendre le temps pour tout, il fallait donner beaucoup de sa personne. Emily avait une façon bien à elle de cacher un tout, cacher sa vie. Une vraie manipulatrice quand elle voulait se protéger. Il était parfois dur de la comprendre, être impulsive était l'une de ses forces les plus irritantes. Le mépris s'écoulait dans ses veines. L'arrogance lui permettait de se protéger. C'est comme cela qu'elle vivait. C'était elle, ou c'était rien.

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Parfois, Emily s'arrêtait pas loin d'un parc, où le bruit se faisait rare. Un petit coin de tranquilliter pensait-elle. Elle s'asseyait sur un banc, et restait là quelques heures. C'était l'une des choses qu'elle aimait souvent faire. Toute petite déjà, elle venait jouer dans ce parc, elle n'était pas seule à cette époque-là. Oui, elle aimait cet endroit, elle ne sentait pas à l'étroit ou épiée de tous les côtés.

Mais qu'est-ce que c'est réellement, la solitude ? Qu'est-ce que ce sentiment si destructeur, si dangereux ?

C'est... C'est comme une maladie. Elle vous attrape et vous lâche plus. Elle est forte, très forte. Parfois, elle vous prend aux tripes, sans jamais vous lâcher, jusqu'à ce que vous finissiez par tomber.

Vous goûter à la solitude, juste un peu, vous vous dîtes que ça ne vous ferait pas d'mal de rester seule pour une fois, mais vous commencer à aimer ça, puis vous finissez par vous laisser aller. Pendant ce temps, elle vous prend peu à peu et quand elle vous a en entier, en étant sûr que vous êtes au point de non-retour, elle vous prend et vous broie de l'intérieur lentement.

Au fond, elle le savait. Elle n'aimait plus être seule, et être laissée seule avec ses pensées, était actuellement assez dangereux.

Elle n'aimait pas aimer.

D'ailleurs, il y avait un tas d'choses qu'Emily n'aimait pas. Un tas de choses, ouais. Comme les bananes, elle détestait cette texture gluante qui se mélangeait avec sa langue. Elle détestait par dessus tout, les framboises, mais adorait les mures. Elles n'aimaient pas la sensation que donnait son canapé après s'être levé, la manie qu'on les gents de parler le matin, la sensation de tomber dans le vide pendant un cauchemar, l'odeur du dissolvant, de la voiture, même des motos, elle détestait le coca éventé, ce qui arrivait souvent d'ailleurs, elle détestait le goût des céréales et d'un jus d'orange frais après s'être lavée les dents le matin, elle détestait le stylo sur les mains, les gouttes de pluies sur les lunettes, et même la bué après être rentré dans une salle. Cette sensation quand tu finis un livre, une série, un film, ouais ça aussi elle détestait. Elle détestait être dans le noir complet, elle n'a jamais pue dormir sans ses volets ouverts, elle détestait les jeans trop serrés et ses vêtements tâchés, la migraine affreuse du lendemain de soirée, les gents qui ne roules pas assez vite sur la route, les transports en commun, se lever le matin, les cours, les cœurs, et puis les hypocrites, le après d'une dispute, les trucs qui marchent pas, elle détestait le mot "techniquement" aussi, la pluit, le soleil, le vent.. Elle détestait toutes ces petites choses du quotidien.

Elle détestait sa vie.

Mais, elle aimait être aimée.

[Important, faite attention aux dates. Très peu de dialogue de ce chapitre, je m'en excuse si c'est pas assez pour vous, bien sur tous les chapitre ne sont pas comme ça. Des avis? Je remercie d'avance les personnes qui me lise, ça me fait tellement plaisir, merci.]

"Just be true to who you are."Où les histoires vivent. Découvrez maintenant