Sous ma protection (Sous contrat avec les éditions Maïa)

Chapitre 1

— Maman ! Ne me laisse pas !

Lya hurlait. Sa mère, Valérie, venait de mourir dans ses bras. Seule sur la route, elle tenait son corps sans vie. Personne n'était là pour l'aider.

***

Âgée de vingt ans, Lya était en première année de Licence de Lettres à l'université. Elle vivait seule avec sa mère depuis le départ de son père, il y a huit ans. Elle était fille unique et avait une relation fusionnelle avec Valérie. Après son décès, la jeune femme avait décidé de vivre seule dans leur maison. Cela faisait dix jours que Lya avait perdu sa mère. Elle l'avait très mal vécu et ne parvenait pas à accepter l'idée qu'elle passerait le reste de son existence sans elle. Elle avait tout de même trouvé la force de reprendre le cours de sa vie : elle allait en cours, faire les courses, elle voyait sa meilleure amie et continuait d'écrire ses émotions dans son carnet.

Un matin, alors qu'elle révisait, on sonna à la porte. Elle l'ouvrit. En face d'elle se trouvait cinq hommes. Ils portaient des casques et des vestes de motards. L'un d'entre eux avait un tatouage dans le cou. Ce n'était pas très commun. Leur regard était froid et ne laissait paraître aucune émotion.

— Je peux vous aider ? Demanda Lya en fronçant les sourcils.

— Tu es la fille de Valérie ? L'interrogea un grand brun.

— Euh oui. Je peux savoir qui vous êtes ?

— Viens avec nous, lança le garçon au tatouage.

— Pardon ? Lâcha-t-elle en écarquillant les yeux.

— Tu dois venir avec nous.

— C'est une caméra cachée ? Non parce que je ne vais pas suivre des mecs que je ne connais pas.

Elle attrapa la poignée et referma la porte petit à petit quand soudain, un des hommes y coinça son pied.

— Hé ! s'écria Lya.

Il ouvrit entièrement la porte et entra dans la maison. Lya recula. Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait. Il l'attrapa par le bras : assez délicatement pour qu'elle ne sente rien mais assez fermement pour qu'elle ne puisse pas s'en dégager.

— Lâche-moi immédiatement !

— Les ordres c'est à éviter avec moi, ma grande.

Il la tira jusqu'à l'extérieur. Lya tentait de se débattre mais elle vit une arme dans le dos d'un des hommes, ce qui l'en dissuada.

— C'est un kidnapping, vous en avez conscience ?

L'homme poussa la jeune femme dans un quatre-quatre puis en quelques secondes, la voiture démarra. Les autres les suivaient en motos.

— Tu ne t'arrêtes jamais de parler, toi ? Hurla le garçon au tatouage.

— Ne parle pas comme ça à la nièce du boss, Eliott ! S'exclama l'homme qui conduisait.

— Je lui parle comme je veux, lui répondit-il.

— La nièce du boss ? Ça veut dire quoi ça ? Demanda Lya.

— Tu le sauras bien assez tôt, répondit un grand blond.

— Je veux le savoir maintenant, insista la jeune femme.

— Je ne peux déjà plus me la voir, lâcha Eliott, exaspéré.

— Ça tombe bien, moi non plus, répondit Lya.

— Ferme-la.

— Eliott ! Sérieux... Arrête de lui parler comme ça, intervint une nouvelle fois le conducteur.