TW : AGGRESSION. Merci de ne pas poursuivre votre lecture si vous êtes sensibles à ce sujet.
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- Promets-moi de ne pas être surpris, si un jour, je viens à t'égorger.
- Bien évidemment. Je serai surtout fier de toi si, un jour, tu en avais le cran, princesse.
Je plaque ma main sur ma bouche pour étouffer mon cri de frustration. Je le déteste pour cela. Son arrogance habituelle.
À cet instant, je le visualise parfaitement. Assis sur sa chaise de bureau, dont le dossier est allongé, les pieds sur son bureau rempli de papiers qui n'attendent qu'à être triés. L'air nonchalant sur son visage, avec son habituel sourire en coin, ses mains jouant avec la clef de son bureau, la faisant tourner autour de son majeur. Il passe sa vie dans cette position, ou en tout cas beaucoup trop de temps pour que je n'arrive pas à le visualiser.
- Je vou..., commençais-je avant qu'il ne me coupe la parole.
- Pourquoi m'appelles-tu donc ? J'espère au moins pouvoir compter sur toi pour que tu viennes aujourd'hui à l'agence.
- Justement. Je t'appelais à ce propos. Tu l'aurais su si tu ne m'avais pas interrompue. Je n'ai pas ma moto, je ne pourrais pas t'emplir de joie en étant présente.
Je l'entends rigoler à l'autre bout du fil. Je n'arrive pas à savoir s'il rigole de ce que je viens de lui dire, ou bien s'il se moque de moi. Le connaissant, les deux propositions sont grandement envisageables, la deuxième est cependant la plus probable.
- Aucun souci. Prépare-toi rapidement, je suis là dans une quinzaine de minutes, me répond-il.
- Comment ça dans quinze minutes ?
- Tu oublies beaucoup de choses princesse, je connais ton adresse. À tout de suite, termine-t-il tout en raccrochant, sans me laisser le temps de répondre.
Cet homme m'exaspère. Si je souhaitais un jour de repos suite à la fête d'hier soir, mon rêve est bien vite anéanti par mon dernier appel.
Je m'empresse de monter les escaliers afin d'atteindre l'étage. Je pénètre dans ma chambre, et me précipite vers ma bibliothèque que je tire pour laisser apparaître mon dressing.
J'attrape un pantalon large blanc troué, un t-shirt rose ouvert sur mon dos avec un laçage. Pour finir, j'attrape un blazer noir et mes converses blanches. J'enfile rapidement le tout. Je pose soigneusement les vêtements d'Adrian sur mon lit, afin que je puisse les voir facilement. Je ne veux surtout pas oublier de les laver pour les lui rendre propres le lendemain.
Je vais ensuite dans la salle de bain pour me coiffer et me maquiller.
Je prends mes cheveux, comme pour les attacher en queue-de-cheval et les torsade. Je les fixe ensuite sur mon crâne avec une pince.
Quant à mon maquillage, il est toujours aussi simple. Un fin trait d'eye-liner ainsi qu'un léger coup de mascara.
Vient ensuite le tour des bijoux. Il est très rare que je ne les mette pas. J'y suis maintenant tellement habituée, que je ne me sens pas à l'aise lorsque je ne les ai pas. Je place donc une bague sur chacun de mes majeurs. L'une est couleur or, l'autre couleur argent. J'accroche une fine chaîne de la même couleur avec un pendentif à mon cou, ainsi que deux bracelets sur mon poignet gauche. Des boucles d'oreilles en forme d'ailes d'ange viennent finement décorer les lobes de mes oreilles.
Je finis de me préparer à l'instant où j'entends une voiture klaxonner. Il n'est pas difficile de savoir que c'est Esteban.
Je récupère rapidement mon sac ainsi que mes clefs de maison que j'avais précédemment posées sur la table.
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J'aurais aimé pouvoir te dire...
RomanceEmma-Lynn est jeune, a un bon boulot dans une agence de traduction, des collègues gentils. Mais, et si elle avait déjà bien trop souffert ? Et si elle était remplie de cicatrices invisibles mais pourtant indélébiles ? Pour elle, la seule manière d'a...