The Art of Love : RÉÉCRITURE

Chapitre 1

                                  

03 octobre 2020, 07h35.

En regardant par la fenêtre de ma chambre ce matin, le temps est pluvieux.
Je sors de mon lit et me dirige vers ma garde-robe. Après avoir hésité pendant une bonne dizaine de minutes, j'enfile enfin un jeans noir, un pull-over de couleur beige et mes bottines cirée noir.

Je file a la salle de bain, me brosse les dents et  me coiffe d'une queue de cheval haute. Un dernier coup d'œil dans le miroir et je suis fin prête à réaliser mon rêve.
La Royal Collège of Art de Londres.

Je m'y suis inscrite en début d'année et cela n'a pas réjouis ma mère qui est une grande avocate.
Tout comme mon père, Georges l'était il y a encore quelques mois. Il est décédé il y a deux mois et il me manque chaque jours terriblement.

Alors que je suis assise sur mon lit, entrain de faire défiler les dernières actualités sur Instagram, j'attends patiemment que l'heure vienne pour partir.

Lorsque je jette un œil en haut à gauche de mon écran, il est déjà 07h55.
Merde ! Je vais être en retard. Je me lève d'un bond et attrape mon sac sur la chaise de mon bureau avant de me diriger vers la cuisine.

Je m'y prépare un café à emporter en quatrième vitesse puis sors de mon appartement.
Dans les escaliers, je croise ma voisine, Emily. Une vraie pipelette. Je m'empresse de mettre mon casque sur mes oreilles afin de faire mine de ne pas l'entendre et surtout, de ne pas l'avoir vue.
Une fois que j'ai enfin quitté le bâtiment, je me mets en route pour l'école, en marchant.

Le temps pluvieux habituel ne me surprends pas. Mon café dans une main, je trifouille l'intérieur de mon sac à la recherche de mon parapluie et à l'instant, j'ai l'impression qu'i a été victime d'un sortilège d'extension indétectable.

Deux soupires d'agacement plus tard et un peu de café sur ma veste, je le trouve enfin.
Je l'ouvre pour être enfin couverte et il ne me reste plus que quelques minutes avant d'arriver à destination.

L'imposant bâtiment se trouve juste là, devant moi. Une fois que j'y aurai mis les pieds, je réaliserai mon rêve le plus cher, le tout en compagnie de mon meilleur ami, Paul.

Je l'aperçois enfin, adossé contre un mur. La pluie qui frappe la peau de mon visage est fraîche et agréable. Son odeur lorsqu'elle caresse le goudron, me rappelle de bons souvenirs.

Mon père et moi, marchant main dans la main pendant des heures après que la pluie ce soit abattue, tout deux à la recherche d'un bel endroit afin de peindre dans un moment complice entre père et fille.
Une goutte qui s'écrase sur le bout de mon nez me fait sortir de mes pensées et je me précipite en courant vers mon meilleur ami.

– Paul ! Tu m'as tellement manqué. Mes bras se nouent autour de sa nuque et il me fait tourner tout en embrassant ma joue.

– Toi aussi Eleanor.
Il me pose sur le sol et nous nous détachons. Le souvenir de son voyage en Australie me reviens et je m'empresse de lui demander :

– Comment se sont passées tes vacances ? Racontes moi tout, je veux tout savoir. Lui dis-je en sautillant sur place.
– Mais calme toi!  Je vais tout te raconter. Ce soir, 19 h 00 chez moi.