2.Un rêve

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Les vieux jours étaient maintenant derrière nous et ce bébé  autrefois fragile et pleurnichard était devenue une ravissante jeune femme tout comme sa mère avant elle. T/p vivait depuis sa plus tendre enfance chez un vieux serviteur qui travaillait pour une famille de très haut rang.

Tout comme à son habitude, elle se réveilla tôt le dimanche matin pour rejoindre les cuisines du domaine cet endroit était un peu comme sa cour de récréation. La gastronomie c'était sa passion, passion qui a été transmise par la cuisinière en chef qui était aussi la maîtresse de maison.

Cette dernière était assez spéciale, d'habitude une dame aussi prestigieuse n'avait pas à faire ce genre de choses mais elle insistait à chaque fois pour qu'on la laisse faire.
De plus t/p s'entendait très bien avec la maîtresse qui lui apprit tout ce que renfermait les livres laisser par sa mère et elle lui en sera toujours reconnaissante.

" T/p qu'est-ce que tu fiche avec le plateau repas ? Le maître a faim"

La voix de dame Irma la ramena à la réalité. Cette vieille bic avait le don d'agacer toutes les jeunes esclaves de son âges. Elle avait des cheveux gris coiffés en chignon bas . Les nombreuses rides sur visage et ses mains étaient la preuve indéniable du temps passé . Le temps, cette entité tout aussi impartiale que la mort elle même se dit t/p.

La jeune femme se donna alors deux claques mentales et continua son chemin jusqu'à la chambre du maître pour lui délivrer son repas. Sur le chemin du retour, elle avait croisée à plusieurs reprises le regard insistant de son jeune maître . Il avait environ 3 à 4 ans de plus qu'elle et malgré qu'il était assez beau et bien batti, ça n'attirait pas plus que ça la jeune demoiselle .

C'était très tôt qu'elle l'avait réalisé à ses dépens, certains disent que ce sont les rois d'autres parlent des dieux mais pour elle le véritable maître de ce monde était l'argent après tout c'était lui qui déclenchait les guerres et c'était lui qui avait le pouvoir de les arrêter. C'était à l'âge de 8 ans qu'elle avait appris cette règle fondamentale . Quand le vieil homme qu'il considérait comme un membre de sa famille était sur le point de mourir, elle a rampé au pied de tous les médecins et apothicaires de la ville mais aucun d'eux n'avaient accepté de l'aide.

C'est là qu'est apparu sa sauveuse la douce maîtresse qui fourni l'argent nécessaire pour guérir son grand père. Et c'est depuis ce moment qu'elle avait été éduquée et protégée par cette grande dame .

Depuis ce jour l'argent était devenu le rêve et l'obsession de cette demoiselle, en voir tellement qu'elle pourrait en remplir un lac et y nager. En avoir assez pour ne plus jamais avoir besoin de regarder les prix, à peser le pour et le contre avant d'acheter quoique ce soit. C'est son rêve, son ideal, son carburant, elle ne vit et ne vivra que pour l'accomplir.

" T/p...t/p....T/P! "

Un grand cri la fit refaire surface et elle se tourna vers l'origine de cette voix familière.

" Qui y a t'il maîtresse ? " Demanda-t-elle d'un ton presque détaché de la réalité après tout elle devait trouver un moyen de quitter cet endroit afin d'accomplir son but ultime.

" Si tu pouvais te concentrer sur ta broderie ça me ferait très plaisir"  Elle lui donna son plus beau sourire avant de reprendre.

" Cette année tu auras 19 ans tu es déjà plus qu'en âge de chercher l'amour et de te marier " .

" Personnellement maîtresse je n'ai pas le temps pour ces balivernes, l'amour est une passion fugace et un mariage peut facilement être brisé à cause de toutes ces prostituées qu'on retrouve à chaque coin de rue ".  Après ces longues paroles, elle reprit " Moi tout ce qui m'intéresse c'est d'être couverte d'or après avoir travaillé jusqu'à épuisement " .

" Ne dit pas de telles balivernes mon enfant, celui ou celle qui n'a jamais goûté ne peut que se faire de fausses idées " .

Son regard se dirigea vers celui de son fils qui s'entraînait à l'épée dans la cour avec mon maître.Elle le regarda longuement avant de m'adresser l'un de ses regards douteux que je n'aimais pas du tout.

" Que dirait tu d'essayer rien qu'une fois, après tout tu es devenu une femme ravissante et je refuse de te voir finir comme Irma " .

Elle mit sa main sur la mienne comme pour me réconforter mais après des années passées avec elle je sais exactement la signification de ce geste entre autre c'est " Arrête de discuter, tu le feras un point c'est tout".  Malgré son comportement plus qu'étrange dans des moments comme celui là, la maîtresse m'avait toujours bien traité.

" D'accord maîtresse".

" Tu peux disposer vu que le cours est maintenant terminé."

"Bien maîtresse "

Je ne savais pas exactement ce qu'elle avait en tête et ça me faisait froid dans le dos . Mais je n'y accordai pas plus d'importance que ça après tout elle était une mère pour moi, elle ne me ferait jamais de mal... enfin je pense .

Thorfinn x reader Où les histoires vivent. Découvrez maintenant