chapitre 22: Un masque si dure à conserver

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CETTE HISTOIRE NE M'APPARTIENT PAS

Un rayon de soleil vint lui transpercer les paupières mais il ne put virer sur le ventre vu la douleur de son corps encore endoloris. Drago parvint à ouvrir les yeux au bout de quelques minutes et il distingua le corps allongé de sa voisine, endormie. Ce qui s'était passé quelques heures plus tôt lui revint très vite en mémoire et Drago ne put retenir un sourire en constatant la peau toute neuve de la jeune femme. Il n'avait aucune idée de ce qui s'était produit mais s'en fichait royalement, Hermione était en vie et il n'avait pas besoin de voir le verre d'eau vide posé sur sa table de chevet pour sentir qu'elle n'était plus dans le coma. Seulement alors il prit le temps de regarder son propre corps et fut heureux de le définir toujours aussi parfait qu'avant.

Drago dégagea énergiquement le drap blanc qui lui couvrait les jambes et sortit du lit pour aller s'asseoir sur celui de la Gryffondor.

Après l'avoir regardée dormir pendant plus d'une heure, il décida à contre cœur de retourner à la salle commune, mais pas avant d'avoir laissé une marque de son passage...

Quelques secondes plus tard, Drago sortit de l'infirmerie avec le sourire. Sourire qui disparut aussitôt qu'il aperçut Donovan se diriger vers la porte par laquelle il venait juste de sortir.

Le Serpentard resta planté devant celle-ci comme pour le mettre au défi d'essayer d'entrer. Courageux ou stupide, Donovan ne se laissa pas démonter et afficha un sourire provocateur avant de lancer :

- Tu comptes me taper encore une fois Malefoy ? Il faudrait que tu comprennes une fois pour toutes que ce ne ce sont pas tes coups de poings qui vont m'empêcher de l'approcher.

- Tu as raison je devrais te tuer...dit-il avec un petit sourire en coin.

Il avait sortit cette phrase avec un naturel déboussolant et le visage du Serdaigle semblait avoir perdu toutes traces d'amusement.

Drago quant à lui jubilait de le voir se demander s'il était vraiment capable de mettre fin à ses jours, et son sourire s'étira en voyant le jeune homme demeurer muet.

- Content de voir que tu commences enfin à te rendre compte à qui tu as à faire, dit-il dangereusement. J'ai laissé passer bien des fois à cause de ta naïveté qui te faisait penser que tu n'avais rien à craindre de moi...Mais tu t'approches beaucoup trop de Hermione, et là je t'assures que si tu franchis cette porte, c'est dans une zone redoutablement périlleuse et risquée que tu entres.

Donovan avait déjà eu à faire aux menaces du Serpentard, mais ce matin là elles paraissaient particulièrement sincères, et son teint blanc fatigué ainsi que ses yeux gris lui donnaient un réel air d'assassin. Mais Donovan, tout comme lui, avait grandi avec cet esprit de fierté qui vous pousse à agir de façon irréfléchie, comme ce fut le cas lorsqu'il tourna la poignée de l'infirmerie sous le regard meurtrier du jeune homme blond...

Le Serdaigle pénétra à l'intérieur en essayant du mieux qu'il pouvait de chasser la précédente conversation de sa tête. Mais il ne put faire plus de deux pas car à ses pieds s'étendait une multitude de bouquets de roses blanches recouvrant le carrelage blanc jusqu'au lit de la Gryffondor. La salle entière était submergée de ces grandes fleurs au blanc éclatant, divulguant un parfum doux et agréable, les fenêtres en regorgeaient et même le peu de meubles que contenait cette pièce en était couvert.

Encore endormie, Hermione reposait dans le lit au fond de la pièce, quelques pétales de fleurs dispersés sur ses draps. En prenant soin de n'en écraser aucun, Donovan enjamba les bouquets de fleurs sans vraiment de difficulté, puis vint s'asseoir sur la chaise qu'occupait Drago quelques minutes auparavant.

Tout le monde peut tomber amoureux MalefoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant